Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Gotham no man's land :: Garde à vue :: Témoignages :: Autorisation délivrée
Jason Todd - Sous le masque rouge.
Jason Todd
Gothamite
Jason Todd
Double-comptes : Oswald Cobblepot, Harle Kingsley, Alfred Pennyworth, Jaster
Messages : 26
Jeu 20 Fév - 21:56

Jason Peter Todd
« ...DANS NOTRE VIE, NOUS CONNAISSONS SI PEU DE MOMENTS DE BONHEUR… ET VOICI QU’ON SOUILLE NOS SOUVENIRS» – ALFRED PENNYWORTH

  • Red Hood
  • 27 Avril
  • Gotham - Uptown
  • La fin de son adolescence s'annonçait avant qu'elle n'éclate dans une éclaboussure de cervelle et de sang.
  • Masculin
  • Jeune mafieux en devenir.
  • Homosexuel
  • Pègre.
  • Humain modifié
  • Red Hood.
Niveau de notoriété : Red Hood est encore à peine un murmure, tout juste arrivé sur le marché depuis moins d'une semaine. Les autorités ne portent pas réellement attention aux récits des dealers à son propos et la pègre le toise d'un regard vaguement amusé.

Pouvoirs et capacités

La première formation du criminel que le monde retiendra sous le nom de Red Hood fut gymnastique. Si on oublie celle de la rue qui lui apprit le chapardage et la débrouille. Ses atouts d’enfance furent sa souplesse et sa vivacité. En grandissant il se fit plus précis, plus puissant dans ses coups. Il est un expert en arts martiaux et sait se montrer athlétique. Il est également très expérimenté dans le maniement des armes à feux. Son arme principale reste ses doubles pistolets qu’il use en les combinant à son style de combat souple et agressif. Il sait utiliser de nombreux gadgets et fournitures militaires dont les explosifs.

Son parler rustre peut revêtir bien des langues, propres à chaque clan et région Gothamite, facilitant les échanges et la surveillance des activités criminelles de la ville.

Physique

Red Hood n'est pas grand, surtout comparé aux bêtes de foires que les ruelles abritent, son mètre 73, sans avoir à rougir, ne lui confère pas une stature étourdissante. Si il semble qu'il avait encore beaucoup de centimètre à gagner au cours des années, sa mort a anéantit ou tout du moins grandement ralentit le processus. Ses semelles épaisses compensent néanmoins ce léger manque d'ampleur.  

Red Hood n'est pas un colosse. Ses muscles sont saillants, mais encore retenue par la finesse toute relative de la jeunesse. Il est, malgré son imposante carrure, voué à prendre de l'envergure à la sueur des années de combat et d'entraînement qui l'attendent.

Alors, qu'est Red Hood ? C'est un masque rouge qui cache un visage qui n'a plus d'importance. Sous le voile rougeoyant du revenant, se dissimule une face encore marqué par les affres de sa dernière bataille. Son crâne est fendu d'une incision blêmissante, vestige de ses opérations médicales, sur sa joue se trouve la marque du clown et ses yeux bleus sont opaques, nervés de rouges.  

Caractère

Jason Todd s’est réellement oublié quand il a retrouvé la mémoire, comme si le flot de souvenirs incandescents qui l’eu ravager le laissa déstabilisé et incapable de dire qui il était. Les derniers espoirs de retrouver son foyer se déchirèrent en même temps que les journaux qui clamaient la liberté arrogante de son assassin. Remplacé, enterré, il laissa toute notion de pardon dans la tombe pour réclamer la vengeance et la fin du massacre des rues de Gotham.
Aujourd’hui il est un intraitable meurtrier et son caractère va avec sa nouvelle activité. En abandonnant le business familiale pour se mettre à son compte, il a également délaissé tout respect pour la vie humaine si celle-ci sert à en briser d'autres autour d’elle. Tous ceux qui porte des armes pour les utiliser sont coupables au même-titre que leurs boss et si leur crâne doit exploser en chemin alors les murs seront repeint sans remord.
Si Red Hood est un  criminel du plus haut rang, jamais il ne tuerait un innocent ou ceux qu’il considère comme tel. Cela fait parti de son éthique de travail, mais sa notion de l’innocence peut parfois être biaisé par ses fantômes et ses rancœurs.

Si son langage n’est pas le plus sophistiqué tout comme ces manières, il a une verve aiguisée et une propension à donner dans la phrase d’accroche hérité de son passé de Sidekick. C’est un solitaire, efficace, froid et parfois sadique quand il trouve d’infâme rebuts de l’espèce humaine sur qui se défouler. La torture n’est pas un plaisir, mais l’exécution propre d’un proxénète ou d’un revendeur d’arme à feu est une satisfaction chaleureuse. Pour autant sa capacité d’empathie est particulièrement forte envers les enfants ou encore les personnes qui arrivent à lui rappeler certains personnages de son passé.  

Histoire

Le masque rouge n’est pas un objet tangible, c’est une idée projetée dans les rues malades de Gotham. Tantôt la cachette sordide derrière laquelle un petit voleur se calfeutre, tantôt un grossier costume de bouc-émissaire, tantôt le drapeau d’une organisation criminelle, tantôt l’icône d’un solitaire... Tous ceux qui portent ce masque revêtent un peu de son héritage, un peu de la ville qui l’anime et partagent la même finalité. Car aucune des histoires que transmet ce symbole ne termine de manière heureuse.

Déjà enfant, Jason Todd sentait la ville de Gotham courir sous sa peau, grouiller comme des rats porteurs de la pourriture de ses rues. Comme les rats qui couraient derrière les murs de sa chambre. Il entendait leurs griffes racler les vieilles planches qui séparaient sa chambre de celle de ses voisins. Quand il sortit de chez lui ce jour-ci, il le fit sur la pointe des pieds, sa mère allongée sur la table était en train de se reposer. Le gamin adorait sa mère, son cœur était tout entier dévoué à elle, mais il ne pouvait s’empêcher de sentir cette colère le vriller quand ses yeux se posaient sur son visage cireux, ses traits détruits et les déchets qu’elle s’enfilait posés insoucieusement à même la table de la salle à manger. Elle était un colosse, un titan insoumis qui ne ployait que sous le poids de sa propre mélancolie et il l’aimait, si fort. Le brun attrapa son manteau et passa gracieusement au-dessus des cartons qui traînaient dans l’entrée depuis déjà 3 semaines ; parmi tant d’autres se trouvait celui des chaussures qu’il avait reçu pour son onzième anniversaire. Il passait ses journées dehors et ses soirées chez lui ou inversement, à se tailler une place dans des groupes de gosses et de jeunes adultes aussi crasseux que lui. A s’efforcer d’être ce que les grands de ce monde souhaitaient qu’ils soient ; des plaies, des incurables, des chiens galeux et enragés.Alors ce soir encore il graffa sur des bennes à ordure derrière de vieux bars pourris, il revendit de faux billets pour un concert complet 3 fois plus cher que le prix de base et il courut à travers les ruelles sordides qu’il connaissait par cœur pour échapper à des patrouilles. En remontant chez lui il croisa la mère d’un de ses camarades d’infortune qui commençait son travail quand la nuit devenait froide et inhospitalière. Tout le monde dans cet immeuble travaillait dur pour ne pas crever la gueule ouverte. Il la salua familièrement et pénétra dans son petit palace, esquivant encore les déchets jonchés devant la porte. Le brun salua sa mère et dans ses yeux fatigués il vit encore ses pupilles danser dangereusement, sous les projecteurs de la poudre.

Et plus tard, perdu dans son matelas, il regarda la nuit à travers la fenêtre sale de sa chambre. La nuit qui n’avait que sa mère pour veiller sur elle, la lune la couvant courageusement. Chez les Todd on ne parlait pas de père. Le sexe masculin n’existait qu’en la personne de Jason dans cette maison, et il avait surement hérité de toute sa force et des indocilités de la dragonne qui l’avait couvé. La sombre raclure qu’avait été Willis Todd les avait lâchés il y a quelques années, disparu dans la nature après des années à faire de leur vie une bouillie infâme trempant dans ses affaires de criminalité. Jason détestait ce genre de pitoyable tâche immonde ; jouant les hommes de main et attaquant sûrement des innocents pour des patrons écœurants. Et comme ce chien ne pouvait partir sans un dernier crime à son actif, il vola à l’occasion de son départ la lumière qui animait sa femme ; sa femme qui même embourbée dans la merde avait toujours brillé, forte et détonante. Cela la força à retrouver ce qu’elle avait perdu dans des rails et des seringues.
Un soir d’hiver, par excès de lumière, ses yeux cessèrent de danser. Jason Todd pu le dire, la mort n’avait rien de digne. Un titan était tombé cette nuit-là, et ça n’avait rien de glorieux. Quand il rentra chez lui, alors que la lune le regardait avec pitié depuis son zénith, il retrouva son dragon abattu en plein vol, écroulé dans la salle de bain, la bave aux lèvres.

On voulut le placer dans un établissement, une de ces institutions publiques pourries jusqu’à la moelle et dirigé par la mafia qui voulait les utiliser à profit, abuser de leurs êtres tout entier sous le regard bienveillant du gouvernement. Mais jamais Jason Todd ne fut domptable, jamais il ne fut docile, il se sauva dans les rues qu’il connaissait si bien et y vécu deux ans de sa courte vie. Dans les rues crasses de la métropole, il y’en avait des milliers, des Todd. Voués à battre le pavé pour échapper à un foyer inhospitalier. Le cuir durci et tanné par la dureté de la ville, ils se déplaçaient dans les bas quartiers avec une errance survivaliste. La liste de ce qu’ils avaient à craindre à Gotham pouvait se résumer à un tout fataliste mais putain de réaliste. Ces enfants pensaient alors avoir déjà goutté à tout ce que Gotham pouvait déployé en matière de violence, de sexe et de mort, étant tout aussi bien producteurs que produits de ce monde avili. Ne pas vendre son âme à la survie demandait de devenir une ombre parmi les ombres, juste un déchet parmi les déchets qui s'envolerait au premier coup de vent un peu trop nauséabond. Alors Jason se fit vermine, avec succès jusqu’à ce que son orgueil le pousse à se faire gourmand et à s’attaquer à un bolide de compétition. Perdue dans son premier foyer, elle trônait à Crime Alley, glorieuse et aguicheuse dans son joli noir mate et ses formes ensorcelantes. La Bat-mobile attisait chez ce petit chapardeur l’envie entêtante de lui faire une jolie offense. Alors armé d’un démonte pneu il commença son ouvrage. Et il réussit à démonter les enjoliveurs avant. Ce ne fut qu’en revenant pour ceux arrières, pêché d’orgueil, qu’il tomba nez à nez avec la nuit qui avait atterrit sur les pavés et qui maintenant lui faisait face. Il déglutit et n’y réfléchit pas deux fois, mettant un coup de son arme de fortune dans le poitrail du mythe incarné. Comment expliquer ce qu’il se passa ensuite, il ne le sut pas lui-même. Etait-ce ce qu’il découvrait être un homme comme les autres qui l’aida et lui offrit un nouvel avenir ou au contraire une bête qui le dépassait totalement et l’entraîna dans son antre ?  Sûrement un curieux mélange. Il découvrit l’excitation d’être un héros et l’ennui de la rigueur qui en découlait. Il découvrit Batman.

Il pouvait se le cacher autant qu’il voulait, mais il restait un enfant désespéré de s'attacher à son foyer. A ce grand homme caché sous des tonnes de silence et de peine et à son majordome plus autoritaire qu’il ne le laissait entrevoir sous ses tonnes de manières et de précautions. Ce monde retrouva des couleurs plus joyeuses, plus lumineuses comme celles qu’il revêtit pour ses escapades nocturnes. Il se sentait bien, à virevolter, à matraquer du méchant et à lancer des punchlines à l’envolée, accompagné d’une ombre protectrice planant au-dessus de lui, prête à prendre les coups qu'il ne pourrait encaisser. Jason retrouva quelques temps ce qu’il lui avait manqué toute sa vie ; des illusions.
Seulement, Gotham le rattrapa, elle était dans son sang, il l’avait dans la peau. Tous les échecs, toutes ses vies brisées, toutes ses victimes transforma un gamin plein d’espoir en adolescent sombre et brutal. Les morts de cette ville criaient justice et la vengeance courait en son sein, embrasant tout sur son passage. La seule chose capable d’arrêter l’incendie était la main sévère mais bienveillante de Batman sur son épaule. Cependant sa propension à remettre les ordres et les idéaux en question le poussa à s’extraire lui-même de la chape noire qui le protégeait ; mauvais soldat, il le devint avec le temps. Dans un couloir incertain il s’engagea, courant après la démence même, ce bout de mal pur de ce qui rongeait les façades gothiques, les ruelles lugubres et la gargouille paternelle. Il avait besoin de lui confronter un coup de poing bien réel, alors il suivit son rire décadent ricochant dans ce dédale. Le petit oiseau avait eu l’audace de croire qu’en le poursuivant seul, ils se retrouveraient face à face. C’est au détour d’une entrée qu’on le détrompa et qu’il reçut un coup derrière la tête qui sonna le glas d’une compétition à armes égales dans un bruit sourd. Celui du compte à rebours qui s’entamait.

Il reprit légèrement ses esprits, ballotté à l’arrière d’une jeep, les yeux embrouillés et le crâne douloureux. L’air glacial léchait son visage et devant sa bouche, à chaque respiration laborieuse, une nappe de vapeur naissait et mourrait à ses lèvres. Tout ce qu’il put capter au travers du flou de son esprit fut l’éclat si puissant de la lune qui le couvait encore de lumière malgré tout ce qu’il avait fait. Elle était si miséricordieuse alors que lui n’était qu’un enfant prétentieux et stupide. Les premiers jours semblaient être baignés d'anticipation et de machination, son esprit contusionné échafaudant nombres de plans en attendant la chauve-souris. Une seule pensée l'entêtait il devait sortir de ce trou perdu et retrouver son presque général, rattraper ses bêtises et finir la mission. Les coups pleuvaient, tombaient comme des balles perdus dans la fusillade de deux êtres mystiques. Le sang était laid à ses côtés et près de son visage, une dent y siégeait. Sa vision était teintée de rouge, d’un rouge brûlant et débordant qui ne demandait qu’à sortir de ses orbites et qui ne fit que s'accumuler au fil des semaines. Faire le digne devant ce clown déformé, Jason le fit. Un temps. Puis de moins en moins, avant de devenir une carcasse désarticulé, plaidant la clémence envers des forces s'abreuvant de souffrance, incapable de faire face d'une meilleure façon à de nouveaux sévices toujours plus démolissant. Puis vint le point de rupture, celui où, à cette seconde même, il était prêt à tout marchander pour obtenir une tranquillité aussi éphémère que regretter plus tard. Où toute loyauté disparaissait dans la brume épaisse de son crâne affaissé et où quand on lui demanda un nom, ses lèvres s'ouvrirent pour le donner dans une immédiate obéissance. Avant que la première syllabe ne puisse souiller l'air d'une Gotham qui sacralisait les mystères, la détonation retentit et ...

Juste le repos. Non… même pas… Juste le rien, ni bénéfique, ni négatif. Pour qui aurait-il pu l’être puisque Jason Todd n’était plus ?


Ce ne fut pas un homme qui s’éveilla quelques semaines plus tard, ce fut une goule. Enfermée dans son caisson de bois, où l’on pouvait entendre le bruit étouffé de l’orage au dehors, des halètements saccadés la secouèrent. Créature pleine de fractures et prise au piège. Un nom de code s’échappa de ses lèvres gercées dans un hurlement désespéré alors que les larmes coulaient de ses yeux écarquillés et nervés. Ses mains frappèrent hystériquement le bois capitonné en ânonnant des demandes de liberté avant que son esprit presque humain se manifeste pour calmer ses passions. Le garçon posa sa frayeur au profit d’une légère réflexion et il arracha le magnifique ceinturon de son costume et creusa, longtemps. Il s’extirpa de la terre humide à la force de ses bras, l’adrénaline parcourant ses veines et il sortit de sa prison tel un mort. Sa tête était pleine de sang, il ne pouvait plus penser, il se dirigea vers la ville, le pas chancelant et les mains en sang. Ses ongles étaient retournés ou complètement arrachés et du sang coulait le long de son crâne contusionné. La carcasse vide de souvenirs s’écroula sur la route en glapissant un prénom, aux côtés d’automobilistes dépassés et se retrouva à l’hôpital. Là-bas, on soigna son corps de ses nombreuses contusions, des marques de brûlures laissées sous le costumes et de toutes ses fractures. Les policiers enquêtèrent sur sa présence.
« -Alors ce gamin a été massacré avec une barre de métal ; son crâne fracturé, son sternum fracassé, affaissement pulmonaire … quelques autres fractures… Et… des traces d’explosion ?

-Oui et il est toujours vivant. Terrifiant. Visiblement il a été enterré vivant et a réussi à s’extraire puis à remonter jusqu’à la ville. On cherche toujours l’emplacement mais les médecins ont enlevé toutes traces de boue ou de bois en s’occupant de lui. On cherche toujours ce Bruce qu’il a mentionné, on sait qui c’est pour lui ?

-Toujours rien, on regarde les disparus. »

Personne ne soigna son esprit. Ils n’en eurent pas le temps, car comme un animal mis en cage chercherait à le faire il s’échappa et subsista dans la rue des semaines durant, sans conscience, sans raison, juste à l’aide de ses réflexes. Comment s'était-il réveillé, peut-être était-ce la poche de produit mutagène à côté de laquelle le cercueil avait été malencontreusement enterré ? Mais peu importe car il était aujourd'hui debout et vagabond. Jusqu’à ce qu’il attire l’attention de Ra’s al Ghul et de sa fille, dans les souterrains. Il demeura quelques temps chez eux, comme un corps inhabité. Pourtant, il partageait quelque chose avec la femme qui parfois lui tenait compagnie. Dans son mutisme et son absence il partageait avec elle une perte qui la poussa à l’aider. Un jour d’absence de l’homme centenaire, elle le jeta dans un flot incandescent de souvenirs brûlants et flous. En faisant ça, elle mit son père dans une rage folle, le puit de Lazare n’était pas censé être usé de cette façon en dépit de sa volonté, et cela les força, alors que le brun était encore complètement perdu dans un tumulte de voix et d’échos, à fuir de la propriété. Il trouva refuge à Gotham, dans un petit hôtel miteux de Crime Alley, l’hôtel des 2lion, pour réfléchir à ce qui allait maintenant se passer pour lui. L’esprit de Jason Todd n’était qu’indécision, le besoin de retourner chez lui le tenaillait mais il ne savait si c’était une bonne idée.
Jason Todd venait de retrouver son monde dans ce puit, ses meilleurs souvenirs comme les pires, mais ce ne fut que pour mieux le perdre et ébranler ses fondations quand il trouva le journal sous sa porte le lendemain. Fureur, rage, elles le transportèrent et en firent une créature de détresse et de haine ; il démolit d’abord sa chambre puis les deux hommes du personnel venu le calmer. Et dans un cri de pure douleur il s’effondra à côté de leurs corps désarticulés et du papier qui le narguait où la typographie noire et protocolaire du dossier médical affichant narquoisement "John Doe", accompagnée d'une photo glaçante.

Gotham recommença à courir dans ses veines, vile et insidieuse. Cette colère qu’il n’avait jamais eu pour le Batman se développa à une rapidité terrifiante, dopé par la trahison et le sentiment d’être juste un détail de son histoire.

Le Joker m’a assassiné. Il M’A assassiné. Et il l’a laissé s’échapper. Il l’a laissé VIVANT. Libre de blesser, libre de tuer, libre de mutiler. D’arracher plus de gens à leurs amis. A leurs familles. A leurs pères, à leurs mères. A leurs fils. Il doit savoir ce qu’IL m’a fait. Comment il m’a laissé. Ce qu’on ressent. Mais je suis revenu. Ils ne savent pas pourquoi. Mais je suis là. Pour faire ce qui doit être fait.


Débarrasser Gotham de Batman puis du Joker étaient ses priorités. Mais le courage lui manquait. Il se rendit compte qu’il était trop jeune dans son esprit, il avait besoin d’être plus impitoyable. Alors il alla s’entraîner avec les pires déchets que le monde ait connu, assassins, revendeurs d’enfant. Il apprit d’eux, se fit leur élève ; en armes à feu, en combat rapproché. Et pour les remercier il les élimina à la fin de son apprentissage. Il restait en contact avec Talia al Ghul. Elle le tenait au courant de tout ce qu’il se passait à Gotham, grâce à ses informateurs de la surface. Lui rapportant les nombreuses aventures de Batman sans sa présence, un rappel constant que pour ce justicier de pacotille il n’était rien de plus qu’un Sidekick. Il soignerait Gotham et se vengerait de Batman, avec des méthodes efficaces.

Grandit, il est prêt à revenir de Gotham pour agir contre le mal qui la ronge. Et s'il ne peut éradiquer le crime de ses rues, alors il en aurait le monopole, pour épargner aux innocents d’y être confrontés. Un pas, après l’autre.

Il se confrontera à Batman, bientôt, mais d’abord il prend le contrôle de cette ville qui pulse dans ses veines sous le regard bienveillant de la mère lune.
Créé par Jay
Infos supplémentaires : Rise, Gotham, Rise !
Comment êtes-vous arrivé.e sur le forum ? Depuis le cimetières
Autres comptes sur le forum ? Jaster, Alfred, Harle, Oswald

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum