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Flashback | Je me rends au Diable à l'instant || Alfred
Bruce Wayne
judge, jury and executioner
Bruce Wayne
Double-comptes : Li Wei, Prudence Falcone, William Abberline
Messages : 33
Dim 22 Mar - 0:31

Je me rends au Diable à l'instantCe qu’il mon fait était monstrueux !
- Et ils ont créé un monstre.
C’est l’enfer qui s’était ouvert sous tes pieds, Bruce.
L’enfer dans tout son chaos, sa folie et sa déraison. Sept moi que tu en observais le gouffre sous tes pieds, sept mois que tu regardais les flammes au fond de ce dernier se rapprocher jour avec jour, nuit après nuit, tandis que le deuil ne se faisait pas, que la blessure restait indemne, sanglante et purulente, pulsant d’une douleur que rien ne semblait pouvoir apaiser et qui doucement, te consumait... Aucun père ne devrait avoir à porter le deuil d’un fils.
Tu pleurais Jason, oui… Mais il aurait été faux de dire qu’il était la seule source de ce maelström d’émotions qui te tuait à petit feu. Le Joker était mort, cette fameuse nuit, de ta main, qui plus est. C’était une faute, une erreur dont vous n’aviez pas reparlé, préférant vous concentrer sur le deuil du fils jusqu’à ce que lui aussi devienne un tabou, mais le mal avait été fait, et la question s’était imposé à ton esprit : qu’est-ce qui te différencier des autres criminels, désormais ? Le silence seul répondait à ta question dont tu connaissais évidemment la réponse...
Était-ce pour cela que l’enfer ne te quittait plus ? Était-ce la perspective de ses flammes qui rendait chaque nuit tes coups plus violents, plus incisifs ? Couplé à ton sentiment d’impuissance face à ce souvenir, tout commençait lentement et sûrement à perdre de son sens, tandis que tu continuais à te voiler la face sur la gravité de la situation, quand bien même tes actes étaient plus parlant que tes mots. De plus en plus taciturne, de plus en plus renfermé, rien, hormis la violence inouïe dont tu faisais preuve, ne permettait de deviner la dépression sanglante et vide de sens dans laquelle tu étais tombé, presque sans te débattre…

Tu as fauté Bruce, et doublement fauté, ayant laissé mourir ton partenaire avant de tuer l’ennemi dans ta colère… Depuis, tu ne trouvais plus le repos, ni en tant que Bruce, ni sous le masque du Justicier.. Incapable de te pardonner, tu te punissais de tes actes : si tu n’étais pas capable de protéger ceux que tu aimes, ni d’honorer ta seule et unique règle, que restait-il de « juste » en toi ? La encore, la réponse semblait trop douloureuses pour être prononcées.

Les mois avaient lentement effilé ton costume de Bruce, ce dernier se faisant de moins en moins présent, de plus en plus absent de la scène de Gotham, tandis que le Batman devenait omniprésent, te servant d’exutoire, de moyen de te séparer de la réalité, au point qu’il lui arrivait fréquemment de poursuivre tes ennemis même en plein jour : une chauve-souris de jour, quelle folie…
Naturellement, entre le manque de sommeil et les prises de risque inconsidérés, les blessures c’étaient faites plus nombreuses, le Batman ne pouvant allier rage de la bête et prudence du détective. Au fils des semaines, des mois, ton corps s’était transformé en l’épave qu’était ta vie, couverte de blessure heureusement soignée par ton majordome, mais trop nombreuses et qui auraient du t’imposer le repos. Repos que tu te refusais, de peur que le rire terrible du Joker t’y hante, une fois encore…

Attablé à ton bat-ordinateur, tu pianotes, sombres, tandis que tu remplis tes différents dossiers, le costume de faux justicier déjà enfilé pour ne plus laisser voir tes blessures fraîches de la veille et tes yeux cernés. Seul reste ta barbe de trois jours que tu ne prends même plus la peine de raser méticuleusement. La douleur vrille ta conscience, mais tu l’ignores avec détermination, gardant les analgésiques pour l’instant où il te faudra partir…

Ce soir, un échange est prévu au port entre un trafiquant d’armes de Gotham et les Falcone, les rumeurs disant même que le Don serait présent en personne. Probablement, serait-ce ta chance te faire arrêter Falcone, et tu sais que ce genre de situation ne se présentent pas assez, alors tu prépares ton plan, essayant de calmer la rage et la colère en toi qui te dis simplement d’y aller et de frapper sur tout ce qui bouge jusqu’à ce qu’ils arrêtent de le faire. C’est tentant, mais ton corps n’est plus en état de supporter d’autres blessures par balle, et même si le Bat-costume te protège, ses défenses ne sont pas infinis. Non, ce soit il te faut prévoir ton plan d’attaque. Aucune aide, ni de Gordon à qui tu ne donne plus de nouvelles depuis des mois, ni de r… Non, n'y pense pas. Tu serres les dents, revoyant ton armement à la hausse. Qu’importe que tu sois seul contre tous, c’est ainsi que tu t'enrages le mieux…

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Alfred Pennyworth
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Alfred Pennyworth
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Dim 22 Mar - 1:58





Abyssus abyssum invocat







Les fantômes chuchotent depuis longtemps entre les murs du manoir de la famille Wayne. Parfois sont-ils justes des réminiscence inoffensives. Parfois ce sont des voix rusées et blessantes. Ils arpentent les couloirs que d’autres arpentes, se rappelant au commun par un tableau, un  document où la simplicité d’une rayure dans le parquet qui renvoie à des temps anciens. Ils ne sont pas réels. Mais parfois, ils sont si puissants qu’ils réussissent à se réapproprier des lieux qui était autrefois vivants. Alfred a vu bien des portes se fermer sous ce toit, dont l’atmosphère est trop empreinte de ces voix, ces souffles, ces cris, ces odeurs, ces souvenirs, juste trop, trop des échos des morts.

Et quand elle frappe de nouveau, elle, la mort, qui prend toujours des aspects plus infâmes, ce n’est pas seulement un pan d’histoire qui se retrouve confiné dans une petite pièce d’intimité. Non, la chape de noirceur se repend partout.  Le maître des lieux les fuient, car il est impossible d’éviter ce qu’ils évoquent. La cuisine est devenu cet endroit qu’Alfred Pennyworth redoute, celui où quand il cuisine, tout semble lui revenir en tête. Ses pensées s’enchaînent alors qu’il s’affaire à préparer un repas qu’il sait bientôt jeté aux animaux qui pourraient s’en repaître ou donné au livreur - les jours où il passe - pour qu’il puisse ramener les victuailles dans son petit appartement, pour en faire profiter sa famille. Il n’y a pas un son, si ce n’est celui de la cuisinière qui fait bouillir la sauce.  

Aujourd’hui ne déroge pas, le repas n’est même plus envisagé dans une autre pièce que dans la cave. Un protégé faisait le plus grand bien à Bruce Wayne, car cela corrigeait son défaut d’être trop porté sur sa mission, cela forçait la famille à garder des rituels sous prétexte du bien d’un autre. Et même si ces derniers mois rien n’a été aussi simple, les dernières semaines ont enterraient tout ce que le manoir pouvait encore revêtir de bon. Le plat est posé sur un présentoir de fer brute à côté de la console.  Mais rien n’est touché, le majordome est planté derrière le présentoir, rigide, les mains dans le dos. Mais il doute que le justicier ne le voit dans sa quête de l’expiation, ou peut-être est-ce simplement l’extériorisation qu’il cherche comme un salut ? Difficile à dire, difficile de faire face. Car Alfred voit Bruce sombrer, répondre à l’abîme et se transformer en elle. Il a sûrement laisser trop faire, et c’est avec ce mantra qu’il n’a jamais arrêté son propre protégé. Toujours certain qu’il n’y a pas de retour arrière, que son soutient est la seule chose qui peut encore compté. Pennyworth accepte avec un visage de marbre le sang qui tapisse ses propres mains, et le vivrait d’autant mieux si Batman n’était pas le couteau qu’il tient dans sa paume.

Loin de lui l’idée de penser que le jeune Wayne peut être manipuler, mais Alfred suit le mouvement sans jamais donner un coup sec sur le manche. Le Joker méritait son sort, il méritait … il méritait beaucoup de chose. Et la carabine que le majordome a sous son lit est souvent l’instrument de ses rêves meurtriers où le clown est le héros de la tragédie trop douce. Mais sa mort ne valait pas les sacrifices qu’elle engendre, pas cette chute sans parachute. Pas la fin des jours heureux.

Ont-ils encore des jours heureux devant eux ? Alfred en doute aujourd’hui, tout est baigné dans le sombre, tout est baigner dans le noir. Et maintenant, à cause du Joker tout est baigné dans le rouge. Bruce est baigné dans le rouge. Et Bruce s’en veut, et il en meurt. Et le majordome veut lui enlever ce poids. Lui dire qu’il peut repartir de zéro, que la dernière victime était la dernière. Mais Batman n’a pas fini de se fustiger, de se flageller pour ses crimes et le pire de tous ; celui qui a eu lieu cette nuit fatidique.  

Il est temps de mettre une barrière, de mettre Batman face aux faits ; que sa quête peut continuer mais qu’il y perdra tout, d’abord ses enfants, ensuite ses principes, pour aller vers … la perte de son protecteur… et ensuite ce sera sûrement l’esprit. Le regard calme du Majordome regarde analyse l’homme qu’il voit encore comme un enfant. Celui qu’il veut apaiser. Et il rend les armes, celles qu’il n’a même pas brandi. Et il le sait, l’abîme appelle l’abîme. En un sens, Alfred construit un trou qu’il ne pourra jamais colmater. Mais juste pour l’apaiser, car il veut nourrir l’espoir irréel qu’avec la bonne prise, Bruce ira mieux, il fini par se poster près de l’ordinateur. Sa démarche est raide mais parfaitement souple.
« Si je puis me permettre, maître Bruce, avec quelle main comptez vous gérer le déploiement des charges I.M.E pendant que de l’autre diriger la bat-mobile vers le lieu de déploiement, et que la dernière va vous permettre de pirater l’accès principale ? Oserais-je vous rappeler que votre troisième main est sûrement avec votre quatrième et votre cinquième, en révision ? » Le ton est d’une douceur polie par le temps mais aux éclaboussures caustiques. « Il semblerait cependant que les miennes soient encore opérationnelles. A la bonne heure. Et si vous laissiez cet ordinateur en paix, il a une rude nuit devant lui et votre touché n'est pas le plus doux.   »

Bruce Wayne
judge, jury and executioner
Bruce Wayne
Double-comptes : Li Wei, Prudence Falcone, William Abberline
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Jeu 26 Mar - 23:08

Je me rends au Diable à l'instantCe qu’il mon fait était monstrueux !
- Et ils ont créé un monstre.
La voix d’Alfred ne te surprend pas. Même si tu ignorais sa présence, trop perdu dans tes démons, elle t’apparaît désormais comme une évidence, comme le plateau non-entamé à ta droite, témoin silencieux d’une famille brisée… Ou de quelque chose ayant essayé de se faire passer pour une famille. Voilà bien longtemps qu’elle fut brisé, à vrai dire, depuis ce fameux jours où les perles nacrées de Martha traînèrent dans le sang corrompu de Thomas… Que resta-t-il de familial après cela ? Un majordome et un enfant ne font pas une famille, encore moins quand le deuil les alourdit constamment, tout comme le devoir… Non point de famille, seulement des âmes en peine, à l’image de celles, défuntes, à qui le manoir semble offert, et dont tu détournes toujours soigneusement les yeux, terrifié à l’idée de les affronter...

« Fox travaille actuellement, à ma demande, sur une reconnaissance vocale pour la Batmobile. Elle pourrait permettre l’accès à quelques actions, notamment le déploiement des charge I.M.E. »

Tu ne fais même plus l’effort d’être poli, ta voix rauque et enroué d’être trop peu utilisé pour communiquer avec d’autres humains se figeant dans un factice détachement, alors que tu continues à pianoter sur l’ordinateur de la batcave, indifférent à tes émotions qui pousseraient l’enfant à s’excuser.
Comme à chaque fois que tu souffres, tu cherches à dissuader quiconque de te suivre dans ta chute, tout en ne pouvant leur pardonner s’ils détournent le regard. Cherches-tu volontairement à blesser Alfred en essayant ainsi de le remplacer par une machine ? Peut-être… Peut-être est-ce ta façon maladroite de tenir à lui. Ta façon piètre de t’inquiéter. Combien de temps avant qu’il tombe, comme est tombé Jason ? Encore une fois, tu éloignes prudemment la question, mais elle te hante, elle et son rire trop familier, au même titre que cette double culpabilité crasse dont tu ne peux plus te défaire, et qui doucement, te fais suffoquer.
Respire Bruce, la nuit ne fait que commencer...

Si tout ce qui t’entoure fini inéluctablement par être détruit, dommages collatéraux et non-consentent de ta croisade sanglante, combien de temps cette loyale silhouette pourra-t-elle encore tenir sans vaciller ? Dans un sens, tu crains de le savoir, et est-ce probablement pour cela que tu essaies de l’éloigner avant que le sort n’accomplissent sa triste prophétie… Et pourtant… Ah, pourtant…
« Mais je doute qu’elle réussisse à pirater les systèmes informatiques avec autant de maîtrise que vous, Alfred. » Pourtant, tu te lèves de l’ordinateur, faisant mine de retourner à la table d’opération où quelques nouveaux gadgets créé par Fox sont resté, laissant sa place, son fardeau à ton majordome. Tu aimerais qu’il parte, même si tu sais que tu ne t’en relèverais pas, raison pour laquelle tu souffles le froids et le chaud, tout à la fois.
Tu es perdu Bruce, tu l’as toujours été. Tu n’es rien de plus qu’un gamin, devenu adulte, cherchant son but à travers une justice qui plus que jamais lui semble artificielle, fausse et mensongère, mais qu’il ne peut lâcher, la brandissant avec ferveur, ses doigts enroulés pourtant à son cou. Que te resterait-il, si tu la perdait comme tu perdus tout le reste ?

« Il est hors de question que Falcone nous échappe. Ni son mystérieux trafiquant. Nous devrons tout mettre dans la bataille pour qu’il finisse derrière les barreaux, ce soir. » Tu es déterminé, peut-être plus que jamais, alors que tu observes tes nouvelles armes. Des dérivés des Batarang, un explose, l’autre émet une puissante onde sonique, jusque là rien de nouveau, si on exclu leur puissance revue à la hausse. Si tu ne cherches pas à tuer, il serait bien innocent de croire que tu ne cherches pas à blesser de façon définitive, désormais.

Les morts nous changent, et emportent souvent avec eux le peu de bon qui restait en nous, n’est-ce pas, Bruce ?
Que reste-t-il en toi, hormis  la fureur et la peine, ce soir ?

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Alfred Pennyworth
Gothamite
Alfred Pennyworth
Messages : 2
Lun 30 Mar - 13:43





Abyssus abyssum invocat







L’Amour de la famille Wayne est comme la cave de la chauve-souris, cloisonnée, silencieuse et dissimulée au reste du monde. D’aucun pourrait douter que ses membres en connaissent la signification, tout semble trop distant, même devant les journalistes, certains voient la superficialité sans s’arrêter sur plus que le reflet. Mais elle est visible, palpable, elle se répand en litre sur les pages ancrées des journaux. On parle du mystère Bruce Wayne pour critiquer une élite. Certains diront que le milliardaire ne sait que simuler son affection, pourtant Alfred le sait, croit le savoir, il est purement incapable de simuler son affection. Bruce Wayne, n’est tout simplement pas capable de résister au fait de la dissimuler. Est-ce mieux ? En un sens. Elle existe du moins et tous partent de ce principe, chacun selon leurs intérêts et leurs besoins. Certains ont réellement besoin d’y croire, de la lire dans chaque geste qui peut être interpréter en ce sens. Alfred, non, c’est car il est le même, car ses émotions sont en général recouvertes d’un voile qu’il rend plus ou moins visible selon les situations. Sa distance et son flegme ne laisse pas beaucoup de place aux expansions, à l’extériorisation et en un sens, il a bien éduquer le jeune Wayne, volontairement ou non. Mais contrairement au majordome, le bouclier du chevalier ne tombe pas souvent, quasiment jamais pour dire. Et surtout pas en moment de crise. Là où un coup de sincérité libératrice pourrait reformer les bataillons avant la guerre, Batman se drape dans sa chape de plomb.

Peut-être Pennyworth le juge t-il trop durement, mais il pense que c’est son propre enseignement qui cache aujourd’hui la clarté des sentiments d’un jeune adulte sous des voiles et des voiles de silence assombries. Alfred contemple la démarche lourde d’un animal fébrile d’attaquer. Pas pour se nourrir, pas pour protéger, mais pour en découdre.  Pourtant il apprécie le compliment, ce petit reliquat d’affection qui s’échappe d’un corps barricadé.  « Ne doutez pas tellement, Maître Bruce, les machines évoluent si vite que je crains de bientôt les voir un jour dans la bat-cave à vous servir un sarcasme tout britannique pour détendre vos traits ombragés. Avec Mr. Fox au commande, je suis sûr qu’elles seraient même capable d’en éprouver une forme d’auto-satisfaction, comme je viens de le faire à l’instant. » Son dos droit et son air impassible transpire pourtant assez peu cette petite auto-congratulation. Et il reste debout derrière la chaise quand Batman se lève, comme un monument ne ployant jamais, toujours campé au même endroit. Car il attendrait que la chauve-souris soit parti pour s’asseoir, comme à son habitude. Puisqu’un majordome est toujours prêt à agir. Ce n’est même pas un réel choix, une volonté de respecter les procédures, mais car c’est inscrit sous sa peau, c’est une nature chez lui.

« En effet Maître Bruce, Falcone est une corruption qui coure depuis longtemps dans Gotham. Mais oserais-je vous rappeler que le Jury et le non-lieu peuvent toujours se prononcer si la police, si l’on peut la nommer ainsi, ne peut faire son travail après votre… ‘‘intervention’’ » L’opinion publique n’était pas toujours du côté de Batman. Surtout l’élite qui craignait de voir le chevalier masqué arriver et les brutaliser pour des crimes qui pèsent sur leur dos. Alors depuis peu, les nouvelles méthodes impitoyable du Batman devenait les choux gras de la presse qui en profite pour légitimer leur argumentaire pro-libérale et anti-délinquance. Comment dire ça plus clairement que pro-riche et anti-pauvre ? Mais le chevalier noir n’offre pas beaucoup d’argumentaire contre ces avis ces temps-ci, plus des estropiés et des procédures de plainte. « La seule condamnation sans tribunal que vous pourriez avoir serait celle du peuple, et nous la connaissons. Elle ne vous correspond pas. » Ou peut-être qu’Alfred se leurre, que Bruce aimerait voir les criminels traverser les chardons ardents d’une foule armée d’armes de fortunes et en profiter. Se sentir enfin venger. Et en un sens, le majordome ne peut pas dire qu’il est complètement étranger à ces pensées, même si elles disparaissent bien vite.

Sur ces paroles, Alfred se tourne vers l’écran de console et se met devant, toujours debout, pour préparer la mission du héros de Gotham et ne pas lui faire perdre une seconde. Et les pensées se bousculent, comme pour un rétrospective, le majordome retourne dans son esprit pour s’interroger sur cette carapace qu’à forgée le jeune Wayne. Et d’autres pensées lui viennent. Pourquoi n’a t-il pas prit Bruce dans ses bras à l’enterrement, pourquoi n’a t’il pas cassé l’argenterie et les assiettes qui faisaient penser à une famille, pourquoi n’a t’il pas menacé de partir face à la perdition qui touche les lieux ? Batman est barricadé… n’est-ce pas ? Même si il se montre plus violent, plus sombre, qui laisse vraiment les sentiments ressortirent dans cet affaire ? C’est difficile à dire. Mais Alfred Pennyworth, qui est un bloc de marbre, qui est l’hypocrite ?

Bruce Wayne
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Bruce Wayne
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Messages : 33
Lun 30 Mar - 21:39

Je me rends au Diable à l'instantCe qu’il mon fait était monstrueux !
- Et ils ont créé un monstre.
Et voilà le terrible déchirement, celui qui pousse et rejette, et crains l’instant d’après de ne point voir les êtres aimés lui revenir. Alors qu’Alfred embraye  le pas, parlant à son tour des machines qui se font petit à petit une place dans cette cave, au point qu’on ne doute pas de leur capacité à remplacer l’humain d’ici quelques années, tu gardes le silence, déjà trop sombre pour te rembrumer d’avantage. L’idée de remplacer les choses ne t’a jamais plu, mettons cela sur ta volonté que tout reste à sa place, inchangé. Est-ce pour cela que tu ne peux te résoudre à trouver un nouveau duo dynamique, maintenant que l’ancien n’est plus ? Tu es trop attaché aux souvenirs de ce qui n’est plus, Bruce.

Cela arrivera sûrement, tu sais, l’arrivée des intelligences artificielles dans ta cave, car tu ne saurais leur tourner le dos bien longtemps. Probablement ne manque-t-il que quelques pertes dans tes proches pour que tu ne t’entoures plus que d’elle. Moins de souffrance, moins de culpabilité, moins d’émotions… Serait-ce la solution, le batman entouré d’artificiel placide et de métal froid, se préservant ainsi de tout ce qui pourrait d’une façon ou d’une autre devenir cher à son cœur? Que te restera-t-il d’humain, alors, si même ton cœur cesse de battre, Bruce ? « A ce sujet, je doute qu’elles puissent égaler le modèle orignal pour ce qui concerne les sarcasmes, soyez rassuré Alfred. » Le ton reste froid, mais il est dépourvue de contrariété, au moins.
Devras-tu le remplacer, un jour, Bruce ?

« Nous avons toujours été hors des lois, Alfred, cela ne l’a jamais empêché d’être rendu, malgré nos interventions. » Dis-tu, comme pour nier le fait que tout à changé depuis des mois, et que le monde te le reproche. Tu refuses de voir que tu vas trop loin, parce que tu as viscéralement besoin de ce "trop loin" pour ne pas tomber, conscient pourtant que tu joues avec des limites dangereuse. Quelque chose à changé ces derniers mois, assurément, et les flammes de l’enfer n’ont rien fait d’autre que se rapprocher de toi, depuis. Certains jours, tu en sentirais presque la chaleur, lorsque tu enfiles ton batcostume...

«  Le GCPD aura de quoi boucler Falcone, son état après cela n’a guère d’importance, tant qu’il peut assister à son jugement, le reste est secondaire » Tu ne cherches même plus à nier tes attentions, aussi sombres soient-elle. Tu ne le tueras pas, bien sûr, mais tu ne t’arrêteras probablement pas à une triple fracture du bras, ce soir. Cela fait des mois, que tu ne t’en suffit plus, à vrai dire. C’est tout ton monde qui semble être en rage, ravagé comme il se trouve par la peine et la culpabilité, ces dernières te rongeant chaque jour un peu plus. L’équilibre reste délicat Bruce, combien de temps avant que tout s’écroule, dis moi ?

La justice du peuple. A cette évocation tu restes silencieux, ne répondant pas, puisque aucun de vous ne veut entendre de réponse. Il n’y a pas plus terrible que l’agneau qui s’enrage, aussi serait-il fou de laisser à la foule le choix du sort des loups et pourtant… Tu ne peux pas nier y avoir déjà pensé. Quand pour la troisième fois Falcone s’en sort avec un acquittement, n’est-il pas naturel de se sentir frustré, agacé, vengeur ?
Ce n’est pas la justice du peuple que tu veux rendre, mais plutôt la tienne… Et tu le pourrais, en vrai. Combiens voient déjà en toi l’homme ayant pris les trois rôles de la justice, se faisant tantôt juge, juré et bourreau ? Bien sûr, Alfred a raison, ce n’est pas ce que tu veux, ce n’a jamais été ce que tu voulais, mais que faire, quand même la justice semble inexistante dans cette ville mourante, agonisante du crime et des vices qui la vérole ? Ne ment pas, c’est en partie à cause de cela que tes coups de font si violents, certains soir, quand la frustration devient plus dur à contenir…
Cette justice que tu cherches si ardemment, a-t-elle seulement un jour existée, Bruce ?

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