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Gotham no man's land :: Gotham :: Uptown :: One Port Trinity Place
Il n'y a pas de certitudes, il n'y a que des opportunités || E. Nygma
Lee Walton
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Lee Walton
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Lun 11 Mai - 2:40

Il n'y a pas de certitudes, il n'y a que des opportunitésJeu set et matchOn pourra en dire ce qu’on veut, les choses progressent. Pas exactement comme je l’aurais voulu, soyons en certain, mais j’arrive à me laisser porter par le courant sans trop me prendre le fond de la rivière, et ça me semble pas mal. Maintenant, va falloir sortir la tête de l’eau, Li…

Gotham est immense. Je n’ai pas vraiment connaissance d’autres villes pour comparer, mais à coté du Maze, j’ai l’impression que toutes les rues sont trop grande, trop larges, s’engouffrant presque toute dans un horizon où nous nargue le ciel. Je commence à avoir la nausée, alors que je m’enfonce un peu plus dans mon siège : trop d’informations à retenir, mes sens sont agressés, comme à chaque fois que je sors de mon chez moi.
D’abord il y a le chemin, que je retiens pour être capable de rentrer, si nécessaire. Cela me prendrait plus d’une heure, à pied, mais c’est toujours mieux que de rester coincée au Dock. Ensuite, il y a les informations sur le chauffeur, que j’ai harcelé de questions à mon arrivé dans la voiture. Après avoir tenu presque dix minutes en silence, il a fini par craquer sous mes innombrables interrogations. Il s’appelle Bernie, en premier lieu, et il m’accompagnera jusqu’à l’entrepôt numéro quatre, puis il me laissera. Et bien sûr, il ne sait rien d’autre.
S’il est choqué par le fait d’avoir une gamine en tutu multicolore à transporter, il n’en montre rien, en tout cas, et ça me va très bien. Que les gens cessent de s’arrêter sur les détails sans importances...

Au moins, l’épreuve à lieu de jour, la matinée arrivant doucement à son terme, je n’aurais pas craindre d’être à Gotham de nuit, tandis que midi commence à pointer le bout de son nez. Tout cela arrive juste à l’heure du repas, est-ce qu’on peut dire que c’est une invitation à manger, si tenté qu’on puisse ingurgiter des énigmes ? A défaut d’avoir la réponse, j’attrape mon sac licorne, duquel je sors un paquet de chip au ketchup que j’ouvre sans plus de cérémonie. Au premier bruit de chips craquant entre mes dents, le chauffeur tourne un regard vers moi, l’air contrarié, mais ne dit rien. Je hausse des épaules. Faut bien que je reprenne un peu de force, qui sait ce qui m’attend ? Le Riddler sait, lui…

Il faut bien vingt minutes pour arriver au port, et trois autres minutes pour rejoindre l’entrepôt. Ce n’est qu’une fois devant la grande battisse en métal rongé  par le sel, que la voiture s’arrête. Je dois m’y reprendre à deux fois pour ouvrir la porte – pas l’habitude – mais j’arrive finalement à sauter sur mes deux pieds, hors de la voiture, manquant juste de me ramasser au passage. Je n’ai pas fini mon paquet de chips, alors je reste devant la voiture, continuant d’observer l’endroit tandis que je mastique presque tranquillement, faussement sereine. Quoi ? J’ai aucunement la certitude que j’aurais le temps de finir mon repas une fois dedans, alors autant prendre le temps de le faire avant. Je remarque du coin de l’œil que le chauffeur m’observe dans son rétroviseur, je présume qu’il ne peut pas partir avant que je n’ai franchi la grande porte en fer qui me fait face. Je m’appuie contre sa voiture, volontairement nonchalante.  Tu vas attendre mon coco…

Je m’apprête à me livrer volontairement aux épreuves du Riddler. Je ne dirais pas que j’appréhende, mais un peu, tout de même. J’connais les rumeurs, l’échec n’est pas quelque chose qu’il faut envisager, avec lui… Et je ne l’envisage pas, d’ailleurs ! C’est juste que… Je reste en terrain parfaitement inconnu. C’est très différent de ce que je connais, et je n’ai pas vraiment l’habitude de m’attaquer à quelqu’un de mon niveau. C’est plus simple avec les communs, il suffit de quelques phrases bien placé pour les étonner, et ils vous fichent la paix, mais là… J’ignore ce qui m’attend, et encore moins comment. Et même si j’y arrive, qu’est-ce qui m’dit qu’il voudra quand même travailler avec moi ? Je n’ai confiance en personne, et encore moins en un supervilain. Peut-être qu’il ne fait que s’amuser. Peut-être que je ne suis qu’une distraction et qu’il me tuera à la fin.
Bon, stop. C’est pas le moment de brasser du noir et d’imaginer le pire. J’ai une victoire à arracher et je suis fantastique, point.

Froissant le paquet de chips avant de le laisser se faire emporter par la brise marine du port, j’enfonce mes mains dans les poches du short beige sous mon tutu, après avoir ajusté mon sweat-shirt orange fluo au mieux et essayé de donner un sens à la tignasse qui me sert de chevelure. Faut être un peu présentable, tout de même. Une fois fait, je me détache de la voiture, avançant vers la porte de métal dont j’attrape la poignée. Je prends une grande respiration, rassemble mon courage, puis ouvre la porte, m’engouffrant dans l’ombre de l’entrepôt…
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Edward Nygma
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Edward Nygma
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Dim 26 Sep - 3:55

Le Riddler siège en maître derrière ses moniteurs ; son armée de caméras observe Gotham s'éveiller. Certaines sont dissimulées dans les aspérités les plus incongrues de la cité gothique, d'autres sont dérobées aux puissants qui ne se savent pas être des informateurs de choix. Le poseur d'énigmes suit le mouvement des masses, étudie leur régularité, surveille ses larbins - une méthode simple mais efficace pour jouir de quelques moyens de pression supplémentaires. Les normaux sont constitués de routines et d'affectivité. Il est donc très simple de les envoyer au charbon.
Il surveille, bien sûr, ses arrières en sacrifiant consciencieusement des pions dispensables, entraînant l'Agence vers des culs-de-sac qui coûtent à l'organisation quelques agents à intervalle régulier. Ces petits sacrifices de forces vives pourront durer, un temps. Mais ces mouvements sont défensifs et ce n'est pas ainsi que l'on gagne une partie. La traque dont il fait l'objet attise sa paranoïa, creuse ses insomnies - son teint est crayeux, son paraître défraîchi, son allure lugubre n'est habitée que par de brefs moments d'autocongratulation. Il refuse que son génie soit indéfiniment bridé, cantonné à des jeux de seconde zone, par sécurité. Son égo est contrarié et demande à se déployer sur des planches grandioses, à nouveau. Il refuse de s'encrasser en pataugeant dans un niveau médiocre. Ce même égo lui intime de se venger de cette ville ingrate qu'il était pourtant prêt à libérer de ses politiques corrompus, de se venger de l'Agence qui le force à se terrer, du Batman qui ne lui arrive pas à la cheville mais qui a osé l'humilier en trichant.  

Toutes les pièces de sa contre-attaque sont prêtes à s'assembler, il ne lui manque qu'une goulée de temps pour opérationnaliser la machinerie. Lorsque la masse de travail est importante et que les ressources humaines sont limitées, que l'on veut regagner des marges d'action mais que les activités en cours doivent conserver un rythme soutenu, il est opportun d'externaliser. Mais le Riddler est un pourvoyeur d'opportunités difficile, qui a le licenciement facile. Son désintérêt est très simple à atteindre.
C'est là qu'intervient la gamine conviée ce jour. D'après son entretien préalable, ses facultés se hissent au-dessus de l'écrasante stupidité.
Derrière sa tasse de café fumante, l'Homme-Mystère arque un sourire et pianote sur son bureau avec empressement.

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Le corridor d'entrée est longiligne, étroit, baigné dans la pénombre. Des spots au vert grésillant flèchent le chemin conduisant vers la salle d'expérimentation. La petite souris cobaye, si elle a assez de cran - la témérité est un savoir-être exigé - aboutira vers un piège auquel elle s'attendra sûrement mais auquel elle devra consentir : les portes blindées se refermeront dans son dos.  
L'entretien d'embauche se déroulera dans une salle vaste et mieux éclairée, dont les murs ferrailleux sont maculés de rouille et de gribouillis énigmatiques, sans signification, destinés à constituer de fausses pistes. Elle le saura si elle suit les instructions - il les lui donnera, il n'est pas injuste. Et surtout, il évaluera sa capacité à suivre ses consignes.
Un mannequin constitué de pièces robotiques dépareillées, vaguement humanoïde et partiellement désassemblé est posté, assis, croulant sur lui-même,  à l'entrée de la salle d'essai. Dans sa main refermée se trouve une bougie. Et il porte à son œil droit un monocle au verre teinté.
A l'autre bout de la pièce un gâteau multicolore trône sur une table, des points d'interrogation fluorescent l'encadrent. Le gâteau est surmonté de bougies éteintes et la disposition de celles-ci présente un espace ostensiblement vacant.  
Des arroseurs sont installés au-dessus du passage à emprunter pour atteindre le gâteau, ils se déclencheront au moindre mouvement détecté.
Un casier métallique est fixé à l'entrée de ce passage, celui-ci est solidement fermé par un cadenas devant être déverrouillé par une combinaison de trois symboles.
Directement à gauche, une banque de moniteurs de télévision affiche un dessin animé ridiculement candide - certaines images de la séquence sont manquantes et des lignes floues, rendues illisibles apparaissent par intermittence. Le mannequin est lascivement installé face aux écrans. Sa position est volontairement grotesque.
A droite, une cuisinière peut être trouvée. Celle-ci dispose d'un brûleur fonctionnel.

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Tout est en place. Ce test avait initialement été conçu pour un autre mais l'esthétique a été révisée afin de mieux moquer l'invitée du jour - dont la susceptibilité n'est plus à prouver.
Ladite testée le fait attendre. Bernie l'a maintenant déposée depuis trois bonnes minutes et elle n'est toujours pas entrée - un soudain sursaut d'auto-préservation ?  Il en doute car elle a déjà consenti à sortir de sa zone de confort et à embarquer avec un inconnu à l'allure particulièrement patibulaire. Nygma associe immédiatement son retard à de l'insolence. Il lui retire d'office un point, piqué. Il raye consciencieusement sa fiche. Peut-être avec un peut trop d'emphase.  
Lorsque la testée pénètre enfin dans son domaine, le Sphinx s'attarde à peine sur l'incongruité de sa tenue pétaradante. Certes, la gamine est un arc-en-ciel ambulant mais les apparences ne l'intéressent que pour les informations qu'elles peuvent trahir. Parlons bien d'informations, pas d'évidences décelables après deux mots échangés. Son accoutrement ou son physique malingre ne le surprennent en rien. Une gamine isolée, aux goûts typiquement de son âge et dans une phase de revendication très irritante ne pouvait logiquement être bien différente. Elle est sa seule instance de régulation, après tout.
Les microphones dispersés dans la pièces déversent sa voix modifiée après quelques instants à la faire attendre.
La ponctualité est à revoir. Tes facultés vont être testées. Bien sûr, ton âge ne t'accordera aucun traitement de faveur - tu ne pourras pas dire que tu n'as pas été prévenue si tu décides de continuer. L'épreuve t'attend dans la salle suivante. Essaie de me prouver que tu es différente des ordinaires si tu en as le cran.   
Lee Walton
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Dim 26 Sep - 4:43

Il n'y a pas de certitudes, il n'y a que des opportunitésJeu set et matchL’ambiance est… Intéressante, peut-être ? Enfin, elle démontre forcément une certaine folie, ou des pulsions compulsive d’un esprit incapable de se défaire de ses obsessions. Les deux sont possibles, voire même additionnables. La seule chose qui est immuable à Gotham est la folie. Ce n’est pas moi qui le dis, hein, mais ses habitants eux-mêmes, après tout.
La pénombre ne me dérange pas, tout comme l’étroitesse du couloir qui me fait face. Ils sont plus familiers pour moi qui les grands espaces ouverts sur le ciel. Il en va de même pour les néons, que je préfère de loin à la lumière du soleil, beaucoup plus perturbante que celles artificielles des ampoules. À vrai dire, c’est plus le vert qui me surprend, mais je me suis vite rendu compte que c’était là une couleur appréciée, si ce n’est vénéré, par le Riddler. Pourquoi ? Je note dans mon esprit de lui poser la question plus tard.

Soudainement, une voix s’élève, alors que je continue d’observer les lieux, un regard critique se posant sur les détails ici et là, tandis que je me demande si toute cette mise en scène a été placé là pour moi. Cela m’étonnerait, à vrai dire : il n’y a pas eu assez de temps entre la décision du Riddler et cette rencontre pour qu’il ait le temps d’aménager tout un espace pour me tester. Deux possibilités alors : soit c’est son entrepôt spécial recrutement, soit c’est une épreuve qui a été recyclée pour mes beaux yeux. Dans un cas comme dans l’autre, ça ne m’impressionne pas, mais ça me vexe un peu, c’est certain. Je vaux mieux que ça.

Les mains dans les poches, j’écoute le discours qui me sermonne sur mon retard, alors que je hausse des épaules, imperturbable «  Les instructions parlaient de prendre la voiture, ce que j’ai fait, mais aucun horaire n’a été précisé, de fait, je ne suis pas en retard.  » Il peut dire le contraire, c’est vrai, mais le principe d’un reproche, c’est qu’il trouve sa source quelque part, là, ce n’est pas le cas. Pas pour moi, en tout cas.
Pour ce qui est de sa remarque sur l’âge, je ne relève pas, ayant l’habitude de ce genre de remarque. Les gens n’attendent pas que tu fasses bien pour une enfant, ils attendent d’être satisfaits des résultats, tout en ayant pour modèle et exemple des réussites d’adulte. Pourquoi baisseraient-ils leur critère, alors ? Si le Riddler, l’avait fait, j’aurais été déçu, je pense. «  Je suis venue ici pour réussir haut la main tes tests, je ne vais pas reculer après m’être tapé tout ce chemin. Et je ne suis pas ordinaire, au minimum extraordinaire, et très probablement incroyable, tout simplement.  » Les gens aiment à ce point être humble et hypocrite sur leurs capacités. Ce n’est assurément pas mon cas. Il paraît que chez un esprit supérieur, l’égo et l’orgueil se tiendrons toujours en de justes limites. Moi, je cherche juste encore où sont ces fameuses limites, voilà tout.

Je prends le couloir, sans vraiment hésiter, mais avec une prudence certaine, alors que j’observe les lieux, surveillant que ne se cache pas un piège à chaque néon grésillant m’indiquant le chemin. L’épreuve n’a pas en théorie commencée, vu ses mises en garde, mais je préfère toujours me méfier des esprits géniaux. Je ne dirais pas que je n’ai pas peur, mais simplement que je traite la peur comme ce qu’elle est, une information, information que je prends en compte, mais que je ne décide pas d’écouter. La rationalité me dit que de toute façon, il est trop tard pour faire demi-tour. J’ignore si la porte du hangar s’ouvrirait si j’essayais de fuir, mais j’en doute fortement. Je serai probablement tuée si j’échoue, aussi l’échec n’est pas une option.

«  Tu t’es donné du mal pour la déco, on fête un anniversaire ?  » Dis-je ironiquement, en regardant l’énorme gâteau multicolore qui trône à l’autre bout de la pièce agrémenté de bougies, avant de me tourner avec intérêt vers le sorte de robot mannequin à l’entrée, une autre bougie dans la main. Je remarque les touches enfantines données à la déco, et je présume sans mal que c'est là un pique à mon encontre, probablement dans l'intention de me déconcentrer en me faisant sortir de mes gonds, et qui ne fait que réveiller mon mépris pour l'adulte caché derrière ses caméras. J’émets des hypothèses dans mon esprit, mais je les garde pour moi. Chaque chose en son temps, inutile de se presser pour le moment. Croisant les bras, j’attends. «  Bon… Je présume que je suis prête. On commence ?  »  
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