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Gotham no man's land :: Gotham :: Midtown :: The Maze
The Death Game || E. Nygma
Lee Walton
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Lee Walton
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Dim 8 Mar - 19:29

The Death GameNe voyez pas le fait de perdre comme une fatalité. L'important n'est pas forcément la victoire, mais notre capacité à se relever face à l'échec pour mieux avancer.L’attaque est souvent la meilleure des défenses. Ou qui veut la paix prépare la guerre. Choisissez celle qui vous plaît, j’en ai encore une dizaine de comme ça.
Je sais, c’est cliché de s’attaquer à plus fort que soit, mais imaginons qu’il y ait un peu de vrai dans ces petits proverbes généralement assez faux? Nous gagnons à attaquer l’effet de surprise, et l’audace de ceux qui osent. De là à faire une connerie, il n’y a qu’un pas me direz-vous, mais si nous décidons que même les échecs sont une leçon, alors pourquoi ne pas tenter le tout pour le tout ?
Voilà un peu qui expliquera les raisons m’ayant poussé à attaquer le Riddler, le plus grand Hacker de Gotham, un beau lundi matin.

Entendons nous bien, cela n’a rien, contrairement à ce qu’on pourrait croire, à une action manquant de bon sens, tout au contraire. A vouloir s’en prendre au haut du panier, on impressionne tous ceux en dessous, en cas de victoire, dissuadant ainsi une bonne partie de ceux qui attendent. Je commence à déplaire à une bonne partie de la concurrence informatique à Gotham, à force de casser le marché, et cela m’a attiré plus d’ennemi que d’allié. Même si c’est assez distrayant de les combattre, il n’en demeure pas moins que mes ressources sont limités, trop pour que je les réduise plus encore à essayer de me protéger. Alors tentons le tout pour le tout, et osons l’impensable.
Ne vous en faites pas, les micro-ondes sont déjà branché.

Trouver le repaire du Riddler, informatiquement parlant, ne fut pas une mince affaire, malgré les nombreuses pistes y menant. C’est étrange, dans un sens : autant est-il sûrement le mieux caché que je n’ai jamais vu jusqu’à maintenant, autant je n’ai pas manqué de piste pour le trouver. Veut-il être trouvé ? Cela ferait sens, après tout les forums l’affirment : le Sphinx aime étaler sa grande intelligence devant le monde. Tant mieux, il me tarde de lui montrer qui de nous deux domine l’autre…

Finissant de siroter ma canette de jus de pomme, j’en sors ma paille en plastique rose à paillette, avec une tête de licorne, que je pose à coté du clavier rouillé rattaché à mon arsenal de Hackeuse. Ce n’est pas de la technologie de pointe, loin s’en faut : la plupart de mes bécanes ont été réparé à la main, voir assemblé de toutes pièces, me servant des carcasses mécanique des décharges du Maze pour les monter.
Dans l’idée, je pourrais avoir mieux, si je sortais du Maze, si j’osais quitter ma cachette prudente pour m’aventurer dans Gotham, mais je reste méfiante, à raison: si ma mère a du se cacher au fin fond du Maze pour fuir l’Agence, je serais bien stupide de réduire ses efforts à néant en m’affichant au grand jour. J’ignore trop de mes ennemis pour les sous-estimer, et j’ai déjà pris assez de risque en piratant leurs systèmes… Ne jouons pas avec un feu dont on ignore la grandeur…

Le Riddler, donc.
Allumant mon ordinateur, je laisse les machines ramer de toutes leurs forces pour s’allumer, allant, en attendant, me chercher une part de gâteau au chocolat dans la cuisine vide de ma demeure. Il n’y a personne ici, hormis moi, et c’est probablement l’une des raisons expliquant le désordre ambiant qui y règne. Seule ma chambre, porteuse de technologie, reste un tantinet propre – hormis autour du clavier, bien sûr. Depuis que ma mère a disparu, il y a de cela plusieurs années, j’ai cessé d’essayer de faire ressembler cet endroit à un foyer. Pour moi ce ne sont que des pièces vides et froides, sans aucune famille pour les réchauffer…

Finalement, je reviens avec un paquet de chips et du chocolat autour de la bouche, alors que mes machines finissent à peine de s’allumer. Ouais, j’vous avez prévenu, quand j’disais qu’elles étaient pas de pointe… Heureusement pour elles, elles sont portée par mon incommensurable génie, qui explique à lui seul pourquoi j’ose m’attaquer à un « gros poisson ». Je suis définitivement la personne la plus intelligente de Gotham – ou je serai amené à le devenir, aucun doute là dessus – aussi je n’ai pas à craindre un quelconque génie auto-proclamé, et je vais le prouver.
Suivant les pistes qui m’ont mené jusqu’à trouver les chemins menant virtuellement au repaire du Riddler, j’enfonce sans trop de discrétion les portes de ce dernier, entrant dans la première couche de ses défenses sans réelle difficulté et avec une pointe de déception. Je m’attendais à mieux, à vrai dire…  Attrapant mon bol de céréale - ayant aussi été ramené avec le paquet de chips et feu le gâteau au chocolat – je commence à l’engloutir pendant que le bruit assourdissant de plusieurs machine travaillant à grand effort englouti la pièce. Ce n’est qu’une question de temps avant que j’atteigne le cœur de son système, j’en suis certaine…

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Edward Nygma
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Mar 10 Mar - 9:58



The Death Game
Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.



Matinée banale, peu jaillissante hors du continuum des minutes, lissée et désinfectée par un traitement procédural. Edward Nygma est un homme de rituels - si ceux-ci échappent à la compréhension du tout-venant chacun d'eux occupe pourtant une fonction bien précise, aucun n'est dispensable et il serait rigoureusement inenvisageable de bâcler ou pire d'omettre. A heures régulières, ingestion d'une quantité de nourriture substantielle pour assurer le bon fonctionnement de la cognition. Toujours les mêmes aliments sélectionnés pour leurs apports nourriciers et sur le critère fondamental de l'absence du temps de préparation. Rien n'est parasité d'inconséquence. Puisque ses activités demandent des périodes rapprochées de vigilance, ci et là quelques dizaines de minutes, jamais plus, sont distribuées au sommeil, réparties selon un programme efficient prenant en compte le gain en temps d'éveil maximal. Nygma connait parfaitement ses besoins physiologiques à force de documentation et de les avoir expérimentés ; la santé purement somatique serait méconsidérée, l'est concernant les rares aspects qui n'affectent pas le bon déroulement du raisonnement. Il préserve son corps comme on garderait un écrin solide pour protéger un joyau - son grandiose intellect.
Les routines s'additionnent et s'inscrivent en lignes de code et de contacts sur du papier à musique, sur sa rétine. Derrière ses rangs serrés d'écrans le faciès anguleux de l'homme mystère est creusé de cernes lourdes. Sa rigueur tolère quelques pointes d'auto-congratulation ou de fébrilité lorsqu'un coup est bien mené ou lorsqu'un challenge se dénude devant lui, mais la seconde configuration s'installe peu souvent. Hameçonnages d'informations, mail bombings arrangeants pour ses affaires, maigres tâches toujours effectuées par des systèmes secondaires et régulièrement par des proxys humains. Car le Riddler s'est composé un réseau de collaborateurs plus ou moins conscients de leur imbrication dans sa toile. Il commande à une armée d'enrôlés involontaires, stupides mais opérants.
Si Gotham commence à oublier la grandiloquence joueuse du Riddler, l'entité masquée n'oublie rien de ses mauvaises expériences passées. Elle les pardonne encore moins. Sa vengeance s'organise avec minutie et patience forcée, par la confection d'une banque de données sensibles. Le Sphinx n'oublie pas que les plus grandes failles de sécurité sont foncièrement humaines, que si de nombreux systèmes sont mal protégés l'esprit ne bénéficie d'aucun pare-feu chez les ordinaires prévisibles et faillibles, faute à leurs envies compromettantes. Il sait atteindre par ricochet, gravir un sommet par étapes.
Son repaire est lové dans un noir si profond qu'il assourdirait quiconque ne serait pas illuminé, comme il l'est, par les occupations qui défilent à cadence soutenue sur ses écrans. Il termine de passer un appel à un informateur lambda et désormais jetable, petit personnel d'Arkham, en s'étant octroyé une familiarité simple à feindre avec Strange et une identité quelconque lorsque l'une de ses machines s'alarme. Une attaque. On l'attaque. La furreur pourrait tempêter en se nourrissant de tout son narcissisme.
Si seulement et seulement si l'attaque en était une. On ne l'attaque pas, on joue son jeu, on suit le petit chemin de miettes qu'il avait soigneusement laissé derrière lui. Alors son égo proéminent emporte bien davantage ses pensées dans un élan de triomphe. Le dos raide ses épaules tressautent à intervalles irréguliers, frissonnantes d’anticipation et d’un entrain d’enfant qu’il ne sait réprimer. Il s'en frotte les mains, pressé, fébrile en attendant que retentissent les trois coups qui ouvriront le jeu. L'homme-mystère jusqu'ici moulé dans le terne professionnel s'active de couleurs face à la preuve de sa propre intelligence. Face à l'audace nourricière de celui qui a commis une si sombre erreur. Il aime qu'on le confronte si c'est pour gagner, écraser, se gausser à pleines dents. Il n'a même pas à pianoter car tout est déjà prêt ; l'intrus s'est infiltré, facilement il faut bien le reconnaître - dire à quel point il était pressé de s'empêtrer dans la souricière - dans une faille grossière. Nygma attend, sourire carnassier sur ses lèvres rigides, doigts composant une partition de son cru à la surface de son bureau engorgé de câblages. Il attend mais cela prend trop longtemps à son goût car son esprit est déjà empressé, est déjà passé à l'étape suivante. Il en arrive facilement à la conclusion que le matériel ennemi dispose d'une puissance dérisoire. Du fait-main de mauvaise qualité à n'en pas douter. Il hausse un sourcil devant tant d'impertinence, son expression faciale retombe de l'hilarité vers le froid - celui qui s'en prend à lui n'est ni un gros ni un moyen poisson. Qui pourrait avoir l'outrecuidance si ce n'est la folie de s'en prendre à lui en s'élançant sans filets ? Les réponses potentielles défilent, certaines sont barrées et d'autres laissées en suspend.
Au bout de quelques secondes l'ennemi est arrivé au bout de la collecte de ses données empoisonnées. L'adversaire pense sûrement avoir colonisé les terres de l'Homme-Mystère mais a-t-il oublié de constater la herse s'abaissant derrière lui ? A l'évidence. Qui donc pourrait faire ça ? Quelque chose ne colle pas et Edward est dérangé dans son exultation. Chiffonné. Contrarié. Suivre son chemin n'était pas si simple alors pourquoi piège t-il l'intrus si simplement ? Il doit en avoir le cœur net car c'est entêtant, parfaitement obsédant. Sa paranoïa est piquée à vif. Un si bête cheval de Troie. Sa méfiance le dissuade à peine de se sentir insulté. Peu importe il saura. Le Riddler prend le contrôle du système adverse, c'est à son tour de jouer.
Des points d'interrogation d'un vert chantant la provocation s'installent, dansent en lignes défilantes de part et d'autre de l'écran ennemi pour joliment démontrer la suprématie du seul maître à bord. D'ordinaire il aurait simplement oblitéré le système après avoir dévoré toutes les informations permettant d'identifier son utilisateur mais, cette fois, il doit valider des hypothèses. Alors pendant qu'il s'infiltre à son tour chez l'adversaire Edward se permet une fantaisie qui sera sans nul doute pédagogique : le Sphinx prend le contrôle du microphone de l'ennemi et c'est une voix modifiée qui s'exprime avec théâtralité. « Peux-tu m'entendre ? Je sais que tu le peux. Tu voulais me rencontrer et on peut dire que tu es au moins arrivé à ça. Je suis le Riddler et te voilà confronté à la preuve de ma supériorité intellectuelle. Tic Tac, les secondes s'égrainent et tes données se perdent - ou plutôt me reviennent car tout se conserve. Puisque que tu es là et que tu y resteras le temps voulu je te propose un petit jeu, à ta portée cette fois. L'énigme est simple car tu l'as actuellement. Commençons veux-tu ? Pour me respecter, il faut me donner. Pour me donner, il faut m'avoir. Qui suis-je ? »



Lee Walton
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Mar 17 Mar - 12:14

The Death GameNe voyez pas le fait de perdre comme une fatalité. L'important n'est pas forcément la victoire, mais notre capacité à se relever face à l'échec pour mieux avancer.Eh bien, les choses se passent aussi mal que ce n’était pas prévu. C’est le jeu, dirons nous. Malgré tous les calculs, les probabilités et les statistiques, il ne faut pas oublier qu’il y a toujours une chance que les choses se passent de façon pire que prévue. Plus encore quand on s’attaque à un trop gros poisson pour soi. Ce n’est pas par gourmandise que j’agis ainsi, pourtant, je vous l’assure…

« Merde », murmurais-je en voyant les éléments de la scène m’échapper, le piège dans lequel j’étais tombé se refermant sur moi, alors que je perdais lentement, mais sûrement le contrôle de mes machines. Débranche tout, supprime et disparais. Cette pensée s’impose à moi avec la limpidité des évidences, et malgré tout, je la rejette prudemment, prenant le temps encore une fois, de calculer les gains et les pertes. Quelles informations cruciales peut-il me voler ? Celles sur mes clients ? Je m’en fiche profondément, ils ont bien assez d’ennemis et d’actions compromises pour qu’on puisse penser la fuite venir d’ailleurs. Sur moi alors ? Oui, il peut avoir ma localisation en premier lieu, et c’est déjà trop pour la peur qui me tenaille le ventre. Face à un écran, je peux donner le change, mais dans la réalité, je reste une gosse de dix ans. Quelle chance me reste-t-il si on me découvre?
J’ai joué et j’ai perdu, arrêtons les frais.

Me levant précipitamment, abandonnant mon paquet de chips qui tombe de mes mains au sol dans un bruit de craquèlement et de plastique, je m’en vais, le pas rapide, vers les prises de courant, résolue à les débrancher pour mettre un terme à cette folie. Cependant, ma main se posant sur le câble à l’instant où une voix virtuelle s’invite par les systèmes audio de mes ordinateurs, je suspends mon geste, tandis que les points d’interrogation dansent narquoisement sur mes écrans. Oui, je l’entends. Évidemment que je l’entends… Mais je ne dois pas mordre à l’hameçon. Ne pas répondre à la question. Débranche tout, supprime et disparais. Trois étapes, trois actes à faire, et aucun ne comprends de répondre… Aucun.

« La parole. En effet c'est simple, trop simple. » Le ton est assurée, mais un brin vexée, comme à chaque fois que je sais quelque chose avec l'évidence que mon intellect m’offre, prenant comme une insulte d’être traité en idiote. Mes actes sont téméraires, mais jamais idiots. Je croise les bras, continuant d’une voix suffisante. Il est trop tard pour sauver mes données, si je ne débranche pas tout maintenant. Tout de suite. « Je croyais les énigmes du Riddler plus difficile que cela, m’aurait-on mal renseignée ? » Je sens la peur mordre dangereusement ma conscience, alors qu’un pic d’adrénaline se fait sentir. Je joue à un jeu dangereux, je joue avec le feu et a bien plus haut niveau que moi, mais il a raison : je voulais son attention, voilà chose faite. Cela vaut bien de tout investir dans cette faible interaction, non? Je dois me démarquer, laisser une impression durable, raison pour laquelle j’ignore volontairement le pic sur les choses qui sont ou non
à ma portée, au vu des événements actuelle, répondre me ferait perdre le peu de crédibilité qu'il me reste.
Pendant quelques instants encore, mes yeux fixent la prise en mauvais etat qui aurait du être débranché, puis, dans un mouvement négatif de la tête, je retourne me poser sur la chaise en métal de mon bureau, croisant les jambes avant d’attraper mes chevilles de mes deux mains. Restons concentrée, voulez-vous bien ?

« J’ai en effet cherché à te trouver, et c’est chose faite. Tu peux te moquer, il n’empêche que tu es là, non? Garde les donnés, voyons cela comme un cadeau - forcé - de bienvenue. » Qui se joue de qui ? Lui bien sûr, mais je dois rester assurée, calme et déterminée, juste assez pour le faire douter à ce sujet, juste un peu, juste assez pour qu’il ne me juge pas oubliable, comme tous les autres. Je suis différente de tous les autres, et je compte bien le prouver. Cessez de me faire répéter : je l’ai déjà dit, je dois jouer gros, oser ce que les autres ne peuvent qu’à peine penser, me démarquer là où les autres se fondent, car tout se calcule sur une échelle de perte et de gain. Je ne cherche pas ici à voir ce que je perds, mais plutôt ce qui vaut le coup d’être perdu pour ma sécurité. Je suis la souris qui apprendra aux éléphants à la craindre, quitte à ce qu’il faille pour cela apprendre des lions que je toiserai de toute ma petitesse…

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Edward Nygma
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Edward Nygma
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Jeu 19 Mar - 15:39



The Death Game
Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.


L'adversaire lui laisse le temps d'approfondir sa visite. Intéressant. Celui qui s'essaye à le défier est donc arrogant, curieux ou désespéré d'établir ce contact précis : il trouvera la réponse correcte en écrémant les possibilités, en testant les failles psychologiques. Ses sourcils se froncent et sa main soulève avec rigidité la tasse à café ornée d'un point d'interrogation qu'il conduit jusqu'à ses lèvres, sans cesser de pourfendre ses moniteurs du regard. Le stade de l’énumération est dépassé ; il a obtenu les informations souhaitées au sujet des composants matériels et logiciels du système adverse. Conformément à ce qu’il pensait ledit système est ambigu, gonflé pour assurer des performances élevées sur le court terme mais il repose sur des composants datés et mal appareillés – cela n’est pas tant paradoxal s’il part de l’hypothèse que l’ennemi travaille en solitaire et avec des fonds restreints. Il n’est guère surpris par la découverte, la fronde semblent être la marque de fabrique de l’adversaire sinon celui-ci n’aurait pas attendu seulement 8,6 secondes pour répondre – correctement – à sa devinette en y ajoutant une dose de provocation. « Correct. Le fait qu'elle soit simple était dans l'intitulé. Tes capacités sont actuellement à l'étude. Pour l'instant elles se placent au-dessus de celles du marsouin. » Cingle t-il, piqué il contre-attaque avec sévérité et se relance dans son investigation immédiatement après pour ne pas concéder une ouverture sur son flanc. Il sait que l'adversaire essaie de s'infiltrer en retour, avec ses faibles moyens. Sûrement essaie t-il de capter son attention à défaut d'avoir réussi son hack. Une part de lui, la plus froide et raisonnée, sait qu'il concède déjà trop d'attention. Le Riddler estime que l’opposant a évalué les risques sur ce, relativement, court intervalle et qu’il a décidé de poursuivre la communication plutôt que de s’en défausser. Partons de l'hypothèse la plus plausible compte tenu de la situation et de son potentiel anxiogène ; ce temps de débat intérieur a bien existé mais il s’est avéré restreint. Dans ce cas l’adversaire est soit impulsif, soit il estime comme faible la valeur de ses données personnelles. Il faut également admettre que la réponse à l'énigme a été donnée assez rapidement si on lui soustrait le temps figuré du questionnement ; répondre ou non ? L'ennemi est donc davantage un inconscient qu'un idiot. Un balayage des ports d'entrée et de sortie est effectué au moyen des utilitaires pOf et le Riddler reçoit le rapport des ports ouverts, est renseigné sur le système d'exploitation distant utilisé, sur les routeurs employés, sur l'apparence des pare-feux. Ce qui lui permet à la fois de planifier la suite de son action mais également d'affiner le portrait de l'autre hacker. Celui-ci travaille sous le même système d'exploitation que lui, ce qui est plutôt un choix efficient. Encore une fois l'Homme-mystère en obtient la preuve : l'adversaire investit tout dans l'offensive et le reste dans la défense. Une question lui brûle donc les lèvres. « Tu l'admets : c'est un don forcé. Tes actions impliquent que tu es peu attaché à ta sécurité. Ou penses-tu que le jeu en vaut la chandelle ? Si tu attaques aussi désespérément c'est que tu as à perdre autrement. Peut-être du temps ? » Il est persuadé que l'adversaire ne peut supporter la perte de temps, pour une raison ou pour une autre, alors il assène ce coup pour déstabiliser et afficher sa sagacité d'esprit. La majeure partie de l'information sensible est, sans surprise, protégée alors un certain niveau d'authentification est requis pour pouvoir la subtiliser. Même en utilisant des tables Rainbow le craquage d'un mot de passe serait trop long à son goût alors pour visualiser tous les fichiers présents sur l'ordinateur, le Riddler décide d’accéder directement au niveau de l'utilisateur racine. En parvenant au niveau de privilège super-utilisateur Edward peut enfin contempler sa réussite. Il pourrait se gausser si cela avait représenté un réel challenge - celui qui demeure, à l'intérêt mineur mais entêtant, est de dénuder l'identité de la cible. Le Sphinx arpente les catalogues de données, les historiques et ce qu'il y découvre est intrigant. Son pouce et son index viennent servir de contrefort à son menton tandis qu'il raye mentalement une série de possibilités et qu'il confirme certaines hypothèses. Premièrement le hacker face à lui n'en est, effectivement, pas à son coup d'essai mais vraisemblablement à son premier gros poisson à bien consulter ses carnets d'adresses - tout est décrypté, les contacts apparaissent de manière limpide. « Toi aussi tu traites avec Murray, il faut croire que nous avons plus en commun que je ne le croyais. » Ses mots lancent un sourire de satisfaction qui dénude ses dents : une pierre de coups n'est-ce-pas ? Le Riddler a sûrement mis la main sur le hacker gênant qui brise les prix du marché depuis quelques temps. « Je commence à mieux te connaître. Tu as des goûts intéressants. » L'historique de navigation informe beaucoup, ici son adversaire en possède un tout particulièrement coloré et enfantin. Les réponses de sa cible confirmeront ou infirmeront cette déduction ; si Nygma éprouve des réticences à traiter avec un enfant, le Riddler n'est qu'intérêt piqué.



Lee Walton
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Messages : 19
Lun 23 Mar - 12:24

The Death GameNe voyez pas le fait de perdre comme une fatalité. L'important n'est pas forcément la victoire, mais notre capacité à se relever face à l'échec pour mieux avancer.Un marsouin ? Un marsouin ?! Je suis vexée, piquée même, alors que mes bras se croisent boudeusement… « Un marsouin n’a pas un dixième de mes capacités »    maugréais-je a voix basse, m’enfonçant dans mon siège, avant de retourner pianoter avec une détermination retrouvée. Je vaux bien plus que ça, et je compte bien le prouver.

C’est trop tard pour sauver mes systèmes, encore une fois, mais quitte à perdre, autant que ce soit en éclat. Ça lui apprendra à me comparer à un marsouin… Au lieu d’attaquer bêtement un mur largement trop haut et grand pour moi, ou chercher à repousser l’assaut que je subis, pourquoi ne pas  créer un honeypot ? Oui bien sûr, c’est typiquement dans quoi je suis tombée, mais, eh, c’est justement exactement pour cela que l’idée est bonne… Enfin, en théorie, bien sûr, il y a toujours un fossé entre ce qu’on veut et ce qui arrive, et je m’en rends compte désagréablement aujourd’hui…
Normalement, il faut faire les choses bien, créé un faux système, de fausses informations pour appâter la bête, mais puisqu’il se trouve déjà dans mes systèmes et en train de farfouiller partout, autant utiliser du vrai pour créé un faux. Tout ce qu’il me faut, c’est juste une faille…
Tout le monde adore le miel.

J’ai pas beaucoup de temps, ni une marge de manœuvre faramineuse. Dans peu de temps il aura probablement accès à l’intégralité de mon système, et sera à même de voir ma combine, alors nous jouons contre le temps. C’est du Riddler qu’on parle, je lui donne quelques minutes, à peine, avant que ma fenêtre d’action se referme. On a plus le temps de jouer. Vu que mon système est gelé, j’utilise mon système secondaire, un ordinateur portable, pas plus performant que les autres, séparé du réseau volontairement pour ce genre de situation. Il comporte des informations encore plus perilleuse, nottament mes recherches sur la disparition de ma, et je n’apprécie pas l’idée de les livrer, mais c’est un coup à jouer. Qui plus est, le fait que je ne sois aucunement consentante pour donner mes données accentuera la nature invisible du piège…
Il va voir c’est qui le marsouin ici.

J’ai vérolé les donnés dans l’unique et seul but de faire un coup d’éclat, plus qu’a connecter les deux ordinateurs. C’est clairement une opération kamikaze, mais he, c’dans ma nature. Ce n’est pas grand-chose, et ça ne me permettra pas forcément d’avoir accès à son système comme il le fait actuellement, mais si j’arrive à avoir une fuite, cela pourrait lui rabatte son caquet à l’autre Môsieur-je-suis-trop-intelligent-pour-toi. Quoi ? Comment ça je pèche par orgueil ? C’est une évidence voyons, je lui aurais volontiers pardonné le sien s’il n’avait pas froissé le mien, d’ailleurs…

« Le jeu en vaut toujours la chandelle, sinon je ne joue pas, Riddler. Le temps est une mise comme une autre. » dis-je pour toute réponse au pic qu’il me lance, mais qui ne m’atteins pas suffisamment, trop vexée que je le suis déjà par l’affaire « Marsouin », tandis que j’essaie de finir à grande vitesse mon modeste piège, observant mon travail, un sourire édenté au visage.
Satisfaite de mon œuvre, je regarde le nouvel écran se verdir pour afficher un écran interrogateur, croisant alors les doigts, une légère pression se faisant sentir au niveau de ma tempe. L’adrénaline. La peur. J’ai tout à perdre et encore plus à prouver dans cette affaire, quelle situation de merde, quand même... C’est pour ça qu’il ne faut jamais s’en prendre à plus fort que soit. Je pense qu’il a fini d’ouvrir les portes de mes donnés à grand coup de pied, désormais. Si j’avais voulu faire marche arrière, ce serait déjà fait, j’suis peut-etre un marsouin, mais j’suis pas une froussarde.
J’viens de sacrifier tout mon système, et j’arrive tout de même à en tirer une certaine satisfaction. On va mettre ça sur ma jeunesse insolente.

Bon. Même si je reste vexée par le marsouin, une partie de moi ne peut s’empêcher d’être enorgueillie alors qu’il reconnais qu’on a en commun, même si je sais qu’il parle de mes clients, et non de notre apparenté au marsouin. Je sais très bien qu’il me regarde de haut, et cela m’inssuporte au plus haut point. « Je suis intéressante tout court, tu n’es juste pas capable de t’en rendre compte. Tu es comme tous les autres. » la réponse sort presque du tac au tac, alors que je remplume mon orgueil malmené, que je le pique à mon tour en le comparant à "tout le monde". Chacun ses sujets sensibles, hein.
Je suis amère, je m’en rends bien compte, mais je n’arrive pas à être suffisamment introspective pour en connaître la raison, toujours vexée comme un pou, les larmes me montant aux yeux. Une part de moi à envie de crier, de prouver à l’instant qu’il se trompe, impatient de montrer mon génie… Tandis que l’autre est juste fatigué et blasé, trop habitué à être sous-évalué. J’ai envie de pleurer, c’est vrai, mais je me retiens. Hors de question de craquer maintenant, surtout face à lui.
Les adultes sont tous les mêmes…

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Messages : 47
Mar 31 Mar - 6:56



The Death Game
Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.

Son repaire est un vieux château d'eau désaffecté disposant de trois niveaux séparant sa zone de repos, son aire de travail et son supercalculateur ; à l'étage le revêtement du sol est métallique et froid, les murs sont constellés d'annotations cryptées et de notes fixées à l'adhésif. Le rez-de-chaussée recoupe ses activités professionnelles et est dallé par des pièges mortels se déclenchant si un autre poids que le sien est détecté. Le souterrain, uniquement accessible en déjouant l’énigme de sa vierge de fer informatisée, dissimule ses données les plus précieuses - notamment ses livrets de conception. Y trône le superordinateur qu'il utilise pour toutes les tâches qui nécessitent une très forte puissance de calcul comme la modélisation des structures et des propriétés des objets chimiques analysés, la modélisation moléculaire, les calculs de résistance des matériaux employés pour ses confections énigmatiques, la cryptanalyse ou les simulations en finance.
Son café est terminé. Mué par l'automatisme Edward se lève rigidement et chemine à grandes enjambées vers l'étage où l'attend son minuscule évier et ses tasses rutilantes entreposées en ligne strictement droite ; ses placards de cuisine, encastrés dans un mur malingre et serti de câblages, sont trop étroits pour contenir sa collection de porcelaines sérigraphiées d'un point d'interrogation. Si l'on se risque à observer son repaire on peut d'ailleurs remarquer divers amoncellements d'objets sans valeur active ; y discerner toute sa réticence à jeter des choses usées même si elles ne comportent aucune valeur sentimentale. De nombreux moniteurs et composants informatiques datés sont consignés dans des cartons parfaitement entassés, une myriade de casiers protégés par un dispositif de pointe décore le premier niveau : son désordre est organisé et opérationnel. Une grande variété d'outils jalonne les murs de ce qui ressemble à une pièce à coucher rudimentaire, uniquement pourvue d'un matelas déposé à même une armature métallique. Ses étagères sont ciselées dans le noir par des néons verts y étant attachés - seule source lumineuse du repaire en omettant les huit écrans opérants du Sphinx situés en contrebas. Une kyrielle de casse-têtes s'étale longilignement sur son second bureau réservé à l'artisanat ; la création à laquelle il se consacre actuellement est une boîte à musique générant des ondes IEM lors de son déclenchement - il compte l'offrir en cadeau à la chauve-souris afin d'affecter ses appareils.
Le Riddler est connecté avec l'administrateur du domaine il a donc accès à l'ensemble de la machine adverse mais également à l'ensemble des serveurs du réseau. Il estime donc pouvoir se resservir un café en toute quiétude. Et, avouons-le, il établit comme très pédagogique l'idée de laisser le pseudo adversaire mariner dans son bouillon d'empressement. Il redescend donc vers ses écrans un sourire gorgé d'auto-satisfaction incrusté à l'angle de ses lèvres gelées, sans qu'aucune lueur ne fasse bouger ses yeux fixes il souffle sur sa boisson chaude et passe une main dans ses cheveux désordonnés. Il laisse passer encore quelques secondes avant de notifier la réaction enfantine de l'assaillant. Incorrect. Cela reste à démontrer. Un marsouin ne défendrait pas si hâtivement ses capacités intellectuelles. Je diagnostique donc une grande susceptibilité, une tendance au caprice et l'obsession d'afficher son intelligence. Sûrement un sentiment chronique d'incompréhension - je ne peux pas te donner tort je déteste également les ordinaires pour les œillères qu'ils portent indolemment. S'il était capable d'auto-critique il se reconnaîtrait dans cette description mais ici il ne retient que les failles de l'autre autre que ses mots admettent considérer comme situé en marge des normaux. Il n'est pas habitué à ce type de compliments indirects, n'est pas accoutumé à croiser un être avec lequel il est seulement possible de communiquer. Tandis que son café refroidit dans sa main le regard de l'Homme-mystère est braqué sur son moniteur et il conceptualise de mieux en mieux le visage de son interlocutrice. Il visionne plus amplement ses historiques, ce qui fait rouler ses yeux vers le plafond - est-il réellement en train de jouer le jeu d'une enfant ? Maintenant qu'il est lancé, cruel pédagogue, il continuera pour maximiser sa faible satisfaction en dépit du temps perdu. Le Riddler intercepte donc le trafic, observe les sites visités, récupère les mots de passe les moins bien gardés en transitant en clair afin de gagner l’accès à divers comptes - il suit ses activités et finit par aboutir sur un semblant de Graal ; une adresse physique lue à partir de son adresse Ip. Le temps est pourtant une denrée rare pour la plupart des habitants du Maze. Un air de triomphe anime sa voix, c'est Edward qui s'exprime, mais Le Riddler qui en veut plus est resté concentré durant cette réussite fantoche. Il visualise une enfant qui officie en solitaire, au regard de son attitude et du fait que personne n'est encore intervenu pour stopper leur échange, cela dans l'un des quartiers les plus rudes de la ville ; le portrait pourrait sembler ubuesque mais lui, à l'empathie chaude désactivée, ne voit que les faits et ne s'attarde que sur eux ce qui purge son raisonnement de nombreux parasites. La contre-attaque verbale de l'adversaire lui déplaît fortement. Je ne suis en rien similaire aux autres, ta vexation te fait commettre d'énormes erreurs de jugement. C'est extrêmement courant chez les enfants. Martèle t-il, mâchoire serrée et ego piqué.
Ses écrans l'informent de l'entrée en jeu d'un nouvel appareil sur le réseau contrôlé et il entend pianoter par les microphones ; cela ne peut vouloir dire qu'une chose : l'adversaire essaie une technique désespérée, a enfin une réaction quelconque, sûrement l'a t-il piquée au vif. Nygma devrait se méfier de ce chant du cygne mais il est bien trop sûr de lui pour ne pas s'infiltrer avec un système poubelle dans l'ordinateur de l'assaillant. Ce qu'il y découvre est, toute proportion gardée, édifiant. Alors ses recherches se poursuivent, s'intensifient et il néglige la prudence en considérant son appareil lancé comme peu important et son réseau bien protégé. Les lignes défilent devant ses yeux aux lunettes carrées et il s'en abreuve. En dépit de ta fronde je dois reconnaître que tes élaborations sur l'intelligence artificielles ne sont pas mauvaises. Je pourrais amplement les perfectionner. J'imagine que c'est pour cela que tu es venue à moi. Cela doit être très important pour toi.



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Mar 28 Avr - 1:09

The Death GameNe voyez pas le fait de perdre comme une fatalité. L'important n'est pas forcément la victoire, mais notre capacité à se relever face à l'échec pour mieux avancer.Mes doigts pianotent, agacés, sur le bois collant du bureau de ce qui était autrefois une chambre. Chaque fois qu’il prend la parole, je le trouve un peu plus agaçant. Si je ne me trouvais pas en face du plus grand cerveau de Gotham – après moi, il va sans dire – je n’aurais pas pris la peine de supporter ses remarques froides et acides. Je soupire, agacée, pour seule réponse à sa tirade démontrant les mauvais coté de mon caractère – je ne suis pas capricieuse ! - trop piquée que je suis pour répondre avec suffisamment de sang froid. Si je le fais, cela sera dans l’émotion et la colère, ce qui ne fera que confirmer son diagnostique – je m’y refuse. Je suis intelligente, c’est une évidence, je n’ai rien à prouver… Je crois... Enfin, j’ai envie de démontrer mon intelligence, mais je n’en ai pas besoin… Je crois… ?

Bien, il sait où je suis. Cela m’inquiète moins qu’on pourrait le croire, en vrai. Le maze est un vrai labyrinthe, une souricière impossible à explorer pour qui n’y est pas né. Si le Riddler venait à s’y perdre, je ne doute pas un instant qu’il n’y ferait pas long feu. Toute sa somptueuse intelligence ne serait pas d’un grand renfort, dans les rues étroites et sombres de l’enfer. Croyez-moi, j’en sais quelque chose… Ce qui m’embête plus, en revanche, c’est la suite de sa phrase, me piquant à vif, faisant réagir une vexation qui s’empresse de répondre abruptement, froidement. « Je ne suis pas qu’une enfant. Je suis bien plus que ça. » Je déteste ça. Dès que cette information est connue, tout ce que je suis, tout ce que je fais n’est plus lu qu’à travers le prisme de l’enfance. Je me résume à mon âge, je ne suis plus qu’un nombre d’années insuffisant pour qu’on me prenne au sérieux et qu’importe à quel point je suis capable, ça n’a aucune valeur quand on a dix ans. « Si tu es en rien similaire aux autres, tu devrais savoir que ce serait là une "énorme erreur de jugement", de s’arrêter à cette information...» Je serre les dents, pour essayer de rester calme, mais je mentirais si je ne disais pas avoir hésité à débrancher les ordinateurs pour de bons. Je ne suis pas une enfant. Je suis bien plus que cela. Je vais le prouver…
Ce que je fais, un instant après, alors que mon piège fonctionne.

Mon bateau coule, j’ai perdu les usages de mes machines, mais malgré le désespoir de la situation, j’ai réussi à voler des informations au Riddler. Je suis presque sûre que cela n’a pas du arriver si souvent, sans fausse modestie. C’est une liste de contacts, des clients, ou peut-être de cibles. Je reconnais quelques noms, dont Murray… Oui, c’est probablement des clients, des clients qui pourraient devenir les miens. Maigre lot de consolation.
Je devrais me réjouir, mon plan a finalement au moins un peu fonctionné, mais je n’y arrive pas. C’est bête, mais j’en tire un plaisir limité, comme réchauffé, à peine suffisant pour être appétissant. J’ai les informations, la preuve que je peux rabatte son caquet au Riddler, mais malgré cela… Pourquoi je n’y trouve pas plus de plaisir ? Je sais : ce n’est pas assez. Ça ne me suffit pas. Pas après tout ce que j’ai payé. Pas après avoir été autant humiliée... Je veux plus, je veux prouver que je suis bien mieux que ce qu’il croit… Bien mieux que lui. Je suis plus incroyable que tout ce qu’il ne verra jamais, c’est une telle évidence que j’enrage de ne pouvoir le montrer.
Même si ces informations sont limitées dans la satisfaction qu’elles me procurent, je sais que c’est là la clé de mon succès. C’est un premier pas, Li, garde la tête froide, pas de précipitation…

Pas le temps de lambiner, une fois les informations notées et enregistré méticuleusement dans ma  merveilleuse et incroyable mémoire, je les extrais pour ne pas alerter mon invité surprise, qui je n’en doute pas, prend un malin plaisir à décortiquer chaque information trouvé sur mes machine. Je n’saurais pas dire s’il le fait par conscience professionnelle ou simplement pour le plaisir d’être humiliant, et ainsi prouver qu’il peut tout savoir. Ne vous y trompez pas, aussi désagréable que soit l’échange, j’accepte ma peine : c’est le risque quand on joue, perdre reste une possibilité.

Nerveusement, mon pied s’agite sur le sol en béton humide. Je n’aime pas cette discussion. Je me sens en insécurité, car il sait tout, et j’en sais si peu… Malgré tout, je continue de penser qu’il faut continuer. On s’en fiche bien, que je trouve ou non le Riddler supportable : c’est une porte qu’il faudrait être idiot pour refermer. Une de mes mains va nerveusement tirer une de mes mèches de cheveux par habitude, alors qu’une opportunité inattendue se présente à moi, quand le Riddler trouve les informations sur les intelligences artificielles. Rapidement, je réfléchis, faisant le tour de informations stocké sur l’ordinateur. Principalement des points techniques, les embryons d’une machine artificielle, d’un être capable de réussir le test de Turing grâce aux bons algorithme et la bonne puissance de calcule, rien sur mes plans finaux, rien sur elle. Tout ce qui la concerne est uniquement sur papier, heureusement…

Je plisse les yeux, incertaine que ce ne soit pas un piège. Entendons-nous bien, je n’aime pas l’idée d’inclure des personnes dans mes projets, mais je suis assez consciente de mes limites et du peu de temps qu’il m’est imparti : si je veux réussir avant de mourir, il va bien falloir que j’emprunte quelques raccourcis. Et le Riddler serait un sacré raccourcis, sans vouloir le complimenter, il a déjà suffisamment le melon comme ça... « Eh bien, on ne peut rien te cacher… » Je choisis avec prudence mes mots, et la façon d’aborder la chose, avant de réaliser que je n’ai de toute façon plus grand-chose à perdre… Si ce ne sont mes informations. Qu’il refuse de m’aider est une chose, mais s’il venait à supprimer mes recherches, je repartirais à zéro. La situation est plus étriquée qu’on pourrait le croire. Je prends un ton plus détaché, presque joueur. « Mais j’me suis dit qu’une personne comme toi n’acceptait pas les demandes classique de C.V, alors… » Alors j’ai essayé de pirater ses systèmes et j'ai échoué... Mouais, après réflexion j'me dis qu'on fait mieux, niveau C.V.

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Edward Nygma
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Lun 4 Mai - 23:44



The Death Game
Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.


Son esprit est rigidement compartimenté, il crée des associations d'idées irrévocables une fois bien installées, il ne revient presque jamais en arrière. Ici sa compréhension de celui qui s'est opposé à lui est en voie de sédimentation. La contre-attaque verbale de l'adversaire advient de manière immédiate cette fois, irrépressible sûrement, le Sphinx comprend sans mal qu'il a touché dans le vif. Cela ne fait que lui donner raison quant au jeune âge de son opposant, car celui-ci s'en offusque vite. L'adversaire doit certainement être confronté aux aprioris du commun des Gothamites, doit certainement être empressé de désosser une nouvelle méconsidération. Pas que cela fasse germer une quelconque empathie chaude chez le Riddler mais il peut comprendre la notion de sanction sociale pour une personne déviant de la norme. Glacialement. Si tu n'étais pas plus que ça, nous n'aurions pas cette conversation. Je n'apprécie pas de devoir expliciter des évidences. Je confrontais simplement une hypothèse à tes réactions. Et tu m'as donné la réponse escomptée clés en main. Du reste, ton âge m'importe peu. Déclame t-il d'une voix sèche et intransigeante. Dardant un regard suffisant sur son moniteur principal Edward sirote son café, son inexpressivité de façade cache mal sa vexation d'avoir été comparé aux ordinaires débordants de considérations fades et contre-intuitives, d'attentes jalonnées d'affects et de désirs mal ordonnancés. L'âge n'est qu'un chiffre parmi une multitude d'autres. Cela étant dit tu devrais savoir qu'on attrape plus de mouches avec une bouchée de miel qu'avec un tonneau de vinaigre. Et tu devrais également savoir que je ne travaille jamais en tandem. Pourtant son intérêt est piqué. Et l'intérêt est pour lui le seul facteur de hiérarchisation, de validation ou d'invalidation. Il n'est pas habituel d'avoir l'occasion de traiter avec des formes d'intellect similaires, toutes proportions gardées. En effet, mystifier les ordinaires par ses stratagèmes n'est d'aucune réelle gloire et les mafieux sont moins prompts à s'échiner dans la résolution de casse-têtes à la beauté profondément logique qu'à tirer dans celles des autres. Du bout de ses doigts filiformes, c'est tout un ballet de fenêtres qui s'ouvrent et se ferment, de processus qui se lancent et dévoilent les informations de l'adversaire au travers des signaux lumineux de ses moniteurs. Son visage émacié se pare de blanc, de bleu, de rouge et dans un geste un peu trop théâtral pour ne pas être satisfait, l'index du Riddler s’abat sur la touche espace et c'est de ce simple geste que les informations sont transférées à débit binaire vers les appareils de son adversaire. Pour afficher... un simple code, destiné à leur nouveau jeu. A amorcer la nouvelle phase de leurs échanges. Car Edward consent sans le formuler directement à donner davantage de son attention. Quand bien même il répugne ordinairement à rencontre d'autres êtres.

01110100 01110011 01101010 00100000 01110101 01110100 01110111 01111001 00100000 01111001 01110111 01101110 01110011 01101110 01111001 01100100 00100000 01110101 01110001 01100110 01101000 01101010 00100000 01101010 01110011 01111001 01110111 01101010 01110101 01110100 01111001 00100000 01110110 01111010 01100110 01111001 01110111 01101010

Si le code binaire venait à être associé à des lettres, l'opération dénuderait une succession de syllabes inintelligibles car l'encryptage est double. Sa deuxième couche repose sur le code César, un chiffrement par décalage. En beau joueur et plus honnêtement car il est intéressé, il lui adresse une énigme aux apparences badines qui pourrait passer inaperçue mais dont la réponse permettrait de saisir le nombre du décalage. Le Riddler réquisitionne volontairement tous les sens de son opposant, en lui envoyant des informations textuelles et auditives pour tester sa capacité de focalisation. Sa voix se fait chantonnante. Dans l'aquarium, il y a 1 thon, 2 marsouins, 2 poissons clown, 1 requin bleu, 2 daupins, 1 maquereau. Combien y a-t-il de poissons en tout ? Edward est persuadé que l'adversaire n'aura aucun mal à déchiffrer son énigme et à découvrir le lieu où ce cryptage doit la mener, il le juge à travers les informations cumulées à son sujet, bien assez intelligent pour ne pas rencontrer quelconque complication foncièrement ordinaire. Ses recherches sur les Intelligences Artificielles laissent peu de place au doute quant à son niveau d'intellect. Et, songe-t-il en remontant ses lunettes reflétant les écrans codés en haut de son nez, si jamais il venait à se tromper alors l'enfant n'aurait pas la valeur qu'il attend. Ce dont il doute beaucoup, puisqu'il s'agirait d'une erreur de jugement de sa part.



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Mar 5 Mai - 3:49

The Death GameNe voyez pas le fait de perdre comme une fatalité. L'important n'est pas forcément la victoire, mais notre capacité à se relever face à l'échec pour mieux avancer.Je ne suis pas vraiment habituée à sociabiliser avec mes semblables. Il y a plusieurs raison à cela, j’imagine, comme le fait que je ne sois jamais sortie de chez Ma avant sa disparition. Le fait que je sois dépourvue de toute capacité empathique pour comprendre et analyser les autres autrement que par le biais des faits, ou plus simplement, le fait que le monde extérieur me terrifie. Mettons encore cela sur le dos de ma mère, mais je déteste sortir, je déteste les espaces ouverts, ils me terrifient. Pendant longtemps, mon monde s’est résumé à l’étroitesse de notre maison, et ça m’allait, ça m’allait très bien même. J’en connaissais chaque mur, chaque sol, chaque petite éraflures que Ma rajoutait à chacune de ses crises, à chaque fois qu’elle ne voulait plus raisonner et seulement hurler. Cette vie m’allait très bien même. Je ne voyais pas plus loin que le monde qui m’avait vu naître, et je m’y plaisais assez dans son absence d’imprévu. Il y a une citation qui dit que l’ignorance est un luxe, tandis que le savoir est un fardeau. Je comprends cette idée. Puis Ma est morte (en tout cas à mes yeux), et voilà qu’il me faut découvrir que le monde est immense, et que des gens qui détestent mon intellect supérieur, comme elle le détestait, il y en a des milles et des cents. Tout m’a vite semblé âcre, amer et dépourvu d’intérêt. Le monde n’a rien de beau ou de merveilleux, il est affreux, et dépourvu de sens…

L’extérieur m’a très vite paru dangereux, et injuste aussi, et trop brutale pour que je puisse l’affronter de front, alors j’ai cessé de m’en mêler, j’ai trouvé d’autres alternatives avec le numérique, le virtuel, et très vite, je n’ai vu plus vu les autres que comme des moyens d’arriver à mes fins. Des moyens que je garde à distance, les utilisant sans jamais réellement m’investir. J’aide mes voisins pour qu’ils m’assurent une certaine sécurité dans le quartier, je recherche Ma pour savoir s’ils m’ont retrouvé, et je deale avec le Riddler parce qu’il peut m’aider à agrandir mes possibilités. Parce qu’il peut me permettre d’engendrer une I.A. La simple idée que tous mes projets deviennent possibles m’incite à ignorer son caractère horripilant et a me plier à ses exigences. C’est aussi simple que cela, et il n’y a pas besoin de chercher beaucoup plus loin.

Pourtant…

Pourtant, je n’vais pas mentir, quand il explicite ce qu’il dit être des évidences, et quand bien même cela semble profondément lui déplaire d’avoir énoncer les choses, le fait qu’il reconnaisse mon intellect, mes capacités, me laisse un peu étrange. C’est la première fois que ça arrive, en vrai. Personne ne m’a jamais parlé comme ça. Ma mère préférait me jeter tout ce qu’elle avait sous la main, et mes voisins, ils sont là pour que je répare leurs affaires, pas pour m’écouter parler. L’intelligence n’a aucune valeur marchande à ce niveau de pauvreté.
Le Riddler m’intrigue, dans l’fond. Pourquoi reste-t-il là ? Entendons-nous bien, je suis bien consciente que c’est moi qui l’ai mené ici, mais il aurait pu partir, il aurait pu couper cette entrevue autant de fois que j’aurais pu débrancher cette prise, surtout depuis qu’il a fini de fouiller et décortiquer mes affaires.  
Rien n’est aussi évident qu’on pourrait le croire, et j’ignore tout des attentes des autres, ou de leurs motivations. Je peux tout comprendre pourvu que ce ne soit pas humains, car avec eux, rien n’est jamais comme on l’attend. Cependant, je sais que tout dans ce monde marche par un principe de gain et profit. Rien n’est jamais fait s’il n’y a pas quelque chose qui se gagne à la fin. Qu’est-ce qu’il espère gagner, alors ? Mes informations ? Il a déjà tout. Non. Il a beau dire qu’il travaille seul, il a beau dire que mon offre ne l’intéresse pas, je suis presque certaine du contraire. Quelque chose le fait insister. Quelque chose le fait rester, et la seule chose qui reste ici, c’est moi. Ne t’en déplaise, cher Riddler.

La preuve est faite quand apparaît sur les écrans, en remplacement des points d’interrogation une.. Suite binaire. Il me faut une feuille. Me levant à toute hâte de ma chaise de bureau, je cherche par terre une feuille encore assez vierge pour pouvoir en utiliser une partie. Je fouille un moment, faisant voler les journaux couverts d’écrit en tout genre, de recherches et de calcul hasardeux, avant d’en trouver un à moitié griffonné. Ça fera l’affaire.
Entendons-nous, je peux à peu près tout faire de tête, mais… C’est plus fort que moi, je préfère les mettre sur papier. Quand j’étais encore plus jeune, j’écrivais sur les murs, mais Ma m’a trop sévèrement puni pour cela, alors à la place, j’ai pris l’habitude d’écrire sur des feuilles. Des tonnes et des tonnes de feuilles. Évidemment, ici difficile de trouver des feuilles blanches, alors je me suis vite habitué à utiliser des vieux romans que je marchande ou des journaux que je trouve traînant dans les rues du Maze. Tout est bon à prendre, et on apprend vite à écrire par dessus les imprimés.

Il ne me faut pas longtemps pour déduire que j’ai ici une suite de lettres. C’est un code, et tous les codes recèlent un message. Dans le doute, je vérifie tout de même que ce n’est pas là un code en Acsii remis en binaire, mais cela ne semble pas coller. En revanche, les lettres que je trouve n’ont pas de sens, et me semblent rapidement elles aussi codées. Je continue à traduire le binaire à la main, tandis que je laisse mon esprit se concentrer sur la recherche de la bonne clé de code. Il y en a plusieurs, et je n’ai hélas pas mes ordis pour m’aider à faire ça plus vite. Pour autant, j’ai comme la sensation qu’il ne faut pas perdre du temps. C’est un jeu contre le montre, pour moi, et j’aime trop gagner pour risquer de perdre…

Soudainement, voilà que la voix du Riddler se fait de nouveau entendre, alors qu’il chantonne une énigme qui me fait froncer les sourcils – encore des marsouins, il le fait exprès ! - tandis que je continue à griffonner sur la feuille les lettres remplaçant le binaire. Prenant un instant pour relever la tête, le bout de mon crayon à papier venant s’appuyer juste en dessous de ma lèvre inférieure, je réfléchis à peine quelques secondes, avant de donner ma réponse d’un haussement d’épaule que le Riddler ne peut pas voir.

«Tout dépend depuis combien de temps ils y sont, mais au final, il n’y en a plus qu’un, le requin bleu les aura tous mangés. Ils sont capables de manger des Marsouins ou des baleines, s’ils n’ont pas d’autres alternatives, alors je ne donne pas cher de tout ce beau monde, cétacés et poissons réunis. Un aquarium n’offre aucune possibilité de fuite, ils sont condamnés. Les poissons clown à la limite peuvent survivre, les anémones dans lesquelles ils se cachent sont empoisonnés, le requin n’irait pas y mettre son nez… » Puis ils sont si petits, y a rien à manger dessus. Faudrait vraiment qu’il soit désespéré.. Mais je présume que n’importe qui le serait, à tourner en rond dans un aquarium. « J’espère qu’il tuera les dauphins en premier. Je n’aime pas les dauphins.» Et ce n’est pas du tout parce qu’ils tuent des marsouins pour s’entraîner quand viendra le temps de tuer des bébés dauphins pour ensuite capturer et violer les mères de ces derniers, voyons. Les Dauphins, c’est la pire raclure de l’océan, vous faites pas avoir par leur bouille de gentils cétacé. La gentillesse, ça n’existe pas, disait Ma.

Testons différentes clés de chiffrement. Commençons par les plus utilisés, le code César, et le Vigenère, aussi… Naturellement, à partir de là, je ne peux plus le faire à l’écrit, car ma main n’arriverait pas à suivre la vitesse de calcul de mon esprit. Je manque de suptilité, aussi vais-je me contenter d'une attaque brute-force, en faisant énormément de combinaison jusqu'à trouver la bonne, comme le ferait une machine.
Je sais que c’était là une des clé de ma création et aussi une des raisons de mon imperfection, j’ai une force de calcule démesuré et la vitesse allant avec, mais en abuser à son contre coup, et je sens poindre le début d’une violente migraine alors que je décode mentalement, serrant les dents pour continuer mes recherches. J’abuse, un peu, mais tant pis, j’aurais tout le temps de mourir plus tard... En quelques minutes, j’arrive à trouver ce que je cherche.

One port trinity place, entrepot quatre. C’est un code césar. Il aurait pu être plus perfide, mais je ne suis pas certaine que j’en serais venu à bout aussi rapidement. Je plaque mon poing froid contre ma tempe qui commence à pulser. J’aime trop jouer, ça me perdra.

Je fronce de nouveau les sourcils face à cette révélation, alors que je retourne fouiller dans mon bordel ambiant à la recherche d’une carte de Gotham. Je sais que j’en ai une, une veille en plus, d’avant, quand le Maze s’appelait encore les Narrows. La voilà ! La dépliant sur le sol, je m’en vais observer le port à la recherche de ses entrepôts, alors que je fronce encore un peu plus mes sourcils. C’est super loin de chez moi. Au risque de me répéter, je déteste sortir, vraiment, et j’espère que l’intention n’est pas que je m’y rende, même si je sais que j’espère en vain : pourquoi donner une adresse, sinon… On pouvait pas rester dans le virtuel ? C’est chouette le virtuel…

« C’est parce que c’est au port que t’es resté dans le thème des poissons, pour ton énigme ? » Je demande, on ne sait jamais, j’y vois comme une corrélation. « Pourquoi le port, et pourquoi l’entrepôt ? »  Peut-être qu’il va me dire que ce n'est absolument pas pour y aller, et je serais totalement d’accord et soulagée de l’apprendre. Je commence déjà à sentir un pic de panique monter en moi. Non, vraiment, s’il y a une chose que je déteste encore plus que sortir de chez moi, c’est sortir du Maze...
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Edward Nygma
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Lun 11 Mai - 0:34



The Death Game
Le plus grave, ce n'est pas de commettre des erreurs, c'est surtout la façon dont les autres les exploitent.



Le bruit métallique de ses machineries associé à celui vibrant de la ventilation de mauvaise facture dispensant le peu d'air à l'intérieur de l'écrin verdoyant de technologies, est continu et se superpose aux rouages sous-cutanés qui s'imbriquent pour forger sa réflexion, le repaire perforé de spots grésillants est constamment animé car Nygma ne supporte que mal la paralysie. Et pourtant son café est terminé depuis de longues secondes et l'homme mystère est toujours présent derrière ses micros. Cela fait des semaines qu'il n'a pas entretenu un contact aussi prolongé, le dernier humain en date ayant été gratifié d'une discussion était Oswald - car le pingouin est un partenaire particulier qui ne se satisfait guère de directives rapidement expédiées. Si Nygma accepte de se prêter de mauvaise grâce, mais à intervalle régulier, au jeu de l'amitié c'est que le gérant de L'Iceberg Lounge a le bras long, propose des services adjuvants aux siens, notamment des fonds et dispose d'une répartie suffisamment aiguisée pour ne pas immédiatement émousser son intérêt, ce qui relève de la prouesse. Pour autant Edward n'enfile pas un consume d'être humain bien longtemps. Lorsqu'il est immergé dans une tâche, dans la confection d'un casse-tête, il délaisse tous les autres aspects de la vie et en premier lieu les personnes. Malgré sa tiédeur à socialiser, malgré sa prudence par rapport à l'Agence qu'il sait tentaculaire et nichée dans tous les recoins de la ville, il a besoin d'un auditoire devant lequel exposer ses prouesses et à qui imposer de la gymnastique intellectuelle - il aime être metteur en scène du grandiose, préparer les planches qui le révéleront devant Gotham comme le plus grand de ses cerveaux.  Et c'est peut-être à cause de cette superbe manquante, impossible à recevoir en mystifiant ses indics banaux et badauds. Et c'est peut-être cette émulation là, celle rencontrée avec un compétiteur sérieux pour une fois, qui active autant son enthousiasme, assez pour passer au dessus de sa contrariété. Le Riddler n'est pas sorti de son trou autrement que par le proxy des ordres donnés à ses larrons depuis trop longtemps, ne s'est pas confronté à la chauve-souris en personne depuis trop longtemps et ne veut, ne peut, résister à l'appel d'un divertissement substantiel et sécurisé - car c'est lui qui conduit l'embarcation, lui qui façonne les reliefs accidentés du Styx.
Son esprit brillant ne prenait pas en compte la chaîne alimentaire pour son énigme jugée naturellement intemporelle, fixée à un instant T de l'énonciation où les prédateurs ne seraient pas encore entrés en chasse, si bien qu’il en hausse un sourcil qui touche une hauteur toute sceptique. Une partie de lui lui intime de punir cette incartade située hors de son modèle de pensée, de poser le verdict irrévocable de l’idiotie de l'autre, autre qui ne suit pas la logique qu’il a à ce moment là construite comme parfaite. C’est le sort résolument funeste qui suit la plupart des désaccords d’opinion, balayés par son ego. C'est viscéral il ne supporte pas qu'une énigme soit bafouée, mal résolue. Mais en même temps. Même dans la plus pure volonté de pinaillage, il ne peut ignorer que cette réponse propose un nouvel enjeu dans leur mystère, une nouvelle donnée ; le temps. Le temps qui passe, qui a passé ou qui passera. Et cela complexifie le tout, cela allume des idées dans son esprit en arborescence, le rend plus fourni, demande des énigmes plus détaillées et surtout plus dangereuses. Et il accepte le fait qu’elle déteste les dauphins, ce sont des créatures aux comportements sexuels déviants et qui ressemblent à s'y méprendre aux humains par leur passions inutiles. Et pour cette raison, Nygma ne les porte également pas dans son cœur. Il répond finalement d’un timbre de voix rapide et plat, explicatif mais aux accents de fierté de soi.
Respecter une thématique simpliste permet de ne pas induire des sous-couches de compréhension qui pourraient perturber la réflexion des testés. Cet entrepôt est la prochaine étape logique de notre jeu ; il a été aménagé pour un adversaire de poids il y a quelques temps, pour confronter son soit disant génie. L’endroit n’a eu de cesse d’être perfectionné et j’aimerais voir tes talents à l’épreuve.  Il remonta ses lunettes sur son nez dans un geste sec. Disons-le simplement ; si tu nourris réellement l'objectif de travailler pour moi, il va falloir mettre la main à la pâte dès maintenant. Si tu acceptes un véhicule t'attendra entre Broxyn Street et Fitgeralds avenue, en soit à proximité de la sortie Ouest du Maze.



Lee Walton
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Lun 11 Mai - 3:23

The Death GameNe voyez pas le fait de perdre comme une fatalité. L'important n'est pas forcément la victoire, mais notre capacité à se relever face à l'échec pour mieux avancer.Hum, je ne sais pas si ma réponse à l’énigme était la bonne, rien ne l’affirme, mais rien ne le contredit. Bien, alors disons que j’ai eu raison, dans ce cas. Quitte à ne pas savoir, je préfère toujours dire que j’ai gagné. C'est bien plus agréable, et c'est surement vrai, qui plus est...

Le jeu reprend, la voix du Riddler se fait de nouveau entendre, alors que, comme je le craignais, l’entrepôt est la suite de toute cela. Je grogne un peu en l’apprenant, peu heureuse de savoir qu’il va me falloir sortir. Cependant, je suis tout de même intriguée par la promesse d’une épreuve capable de confronter le génie. Déjà, je me demande pour qui était initialement fait ce piège, et bien sûr, je me demande combien de temps il me faudra pour en venir à bout, car mon génie, lui, ne fait aucun doute. J’ai presque envie de sauter dedans les deux pieds joins, mais  il ne faut pas ignorer le danger qui guette, le risque qui reste présent. Malgré tout, une partie de moi à viscéralement envie d’exposer mon génie à la face de tous, et commencer par l'étaler face au Riddler me semble une bonne idée. Si lui le reconnait, alors tout le monde finira par le faire... Et si ça m’offre une opportunité de travail qui ne se refuse pas, c'est du bonus…

« Oh mais tu vas les voir à l’œuvre ! » Ma voix s’éloigne du micro, alors que je m’en vais de l’autre coté de la pièce, là où une pile de choses divers et varier trone. C’est ma façon à moi de ranger mes affaires, ça, c'est le tas de mes objets préférés. Tirant sur une lanière bleue électrique, je sors un sac licorne bleu à poil rose, il lui manque une patte, et il est pas mal rapiécé, mais il est cool et rempli sa fonction première.  « Et ça sera tellement impressionnant et spectaculaire que tu n’en reviendras pas toi-même, prépare toi à être ébahie comme tu ne l’as jamais été Riddler... » Ma voix s’étouffe un peu, alors que j’enfile un sweat-shirt sur mon T-shirt sale, me préparant en hâte pour sortir. Je passerai par la cuisine avant de partir, il me faut des réserves. « J’te laisse éteindre les ordis, hein, fais comme chez toi. » Le ton est un brin ironique, mais vu que je n’ai de toute façon plus le contrôle de mes machines, je n’ai pas vraiment le choix, tout éteindre de façon mécanique pourrait abîmer la mémoire de mes ordinateurs. Hors de question… « Browyn et Fitgeralds, c’est noté. On se "revoit" à l’entrepôt, Riddler. » Je doute qu'il y vienne physiquement, mais sait-on jamais. Ma voix paraît plus assurée que je ne le suis vraiment, et c’est volontaire. Je refuse de montrer ma peur de l’extérieur, surtout pas à mon possible futur patron…

Attrapant mes lunettes de soleil, je les enfile rapidement, avant de quitter la pièce, faisant claque la porte derrière moi. Port Trinity, me voila…
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