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Gotham no man's land :: Gotham :: Midtown :: The Maze
Eternal peace is probably overrated - Jay.
Alexander Wilson
Wear that ball and chain
Alexander Wilson
Messages : 5
Dim 8 Mar - 19:33



Massive Destruction
Carry on my wayward son, there'll be peace when you are done.



C'est une véritable ruche, alvéolée de monceaux de déchets, engorgée d’égouts refluant un parfum qui envoie la bile aux lèvres, les soubassements de la citadelle de misère sont massifs et pourvoyeurs de coupe-gorges, les plateaux supérieurs sont parés d'un confort de plus en plus vain et exhibé à mesure qu'on les escalade. C'est un n'importe quoi plutôt logique, là sont empaquetés ceux qui dérangeraient ailleurs, les tâches qui saliraient la photographie que les politiques tendent en direction de l'extérieur, ils se hiérarchisent entre eux ces désavoués - ceux d'en haut trônent sur les amas crépusculaires, ceux du sol lorgnent vers le ciel gris de pollution - toujours la même rengaine. Antagonismes, classisme, misère arrangeante pour les dorés. Sa cigarette dodeline au bord de ses lèvres sèches et il se gratifie d'un haussement d'épaule entendu, presque badin. Gotham, certains aiment la mystifier, mais pour un nouveau venu un rien désabusé elle ne ressemble qu'au Pire, Lupara lui refusera le titre de fresque mythique. Il ne voit grouiller dans les rues de la ville que le Pire de l'Homme. Les innocents ne peuvent, logiquement, pas le rester longtemps ou la bonté leur servira de suaire. Cette ville, plus exactement cette prison à ciel ouvert, est pareille à un exercice de style, à un mauvais scénario. C'est un huit-clos vicié qui découpe en quartiers les différentes régions de la misère humaine. Tous les Gothamites ne sont pas à loger à la même enseigne et le soldat est doté d'assez de compassion pour compatir, sans toujours s'émouvoir. La faute à un pragmatisme poussif, il est pourtant la preuve par l'exemple. Il sait bien que l'esprit est un dédale infernal. Un labyrinthe illisible de portes et de couloirs, de souvenirs épars, d'incertitudes. Il faut dire qu'il est si simple de s’y trouver emmuré vivant, de s’y consumer à force de réclusion et de désaveu, si rapidement on arrive à gratter les parois de son propre esprit à l'agonie. Lupara le sait ; l’identité tient à bien peu de choses lorsque personne ne la confirme, que certains l'incriminent ou la nient. Il s'est perdu lui-même alors comment juger les autres paumés ?
Mais il y a victimes et bourreaux. Parfois un peu entre les deux, comme lui l'est désormais car il a vécu assez longtemps - peut-être trop, peut-être en étant maintenu artificiellement - pour quitter le côté des gentils. Mais si le bien est semblerait-il inaccessible, le moindre mal peut-il être autre chose qu'un mal ? Oh il aurait pu décider de s'abstenir, de se retirer de l'échiquier mais le voici, là, en poste. Ses sourcils s'abaissent, effleurant l'introspection il sourit et aspire une goulée de nicotine. Les choses concrètes sont parfois des amarres, de bonnes vielles fuites vers l'avant. Bref. Nous disions : certains sont infiniment conscients des actes qu’ils accomplissent et sévissent sans remords. Certains ne doutent pas mais savent. Certains veulent immortaliser leur existence ou se gaver d'opulence pour oublier qu'ils sont, comme les autres, des cadavres en sursis. Ce sont les plus gros connards : ceux qui savent ce qu'ils font, ceux qui ont assez de jugeote pour voir les autres comme des variables, ceux qui prennent sans concevoir d'être volés. De manière générale les pires tordus ont l'esprit bien éclairé et pas extraordinairement brisé. Lupara lui n'a rien contre l'idée qu'on lui arrache la vie si quelqu'un la réclame, mais encore faudra t-il mieux viser que lui. Si l'ennemi est compétent qu'il réclame son prix - même rengaine à chaque mission ; s'il n'est pas un saint sa vie n'est elle-même pas sacrée.
Revenons aux connards idéaux-typiques, pensons à eux comme on réciterait une litanie déculpabilisante qui ne prend pas ; ceux-ci s'accoquinent régulièrement dans le quartier en bénéficiant de ses allures de No Man's Land pour se ressourcer après un mauvais coup. C'est le cas du proxénète qu'Alexander vient visiter aujourd'hui, fleur au bout du fusil ou plus exactement fusil sniper laissé derrière au profit d'un calibre bien plus modeste, rangé au holster de cheville. Le baroudeur a usé de sa réputation de mercenaire pour l'approcher et il se doute que son client prétendu doit se méfier ; Lupara n'est pas connu pour s'associer à des amateurs de denrées humaines. Lorsqu'il pénètre dans le hangar appartenant à son hôte, il remarque les impacts de balle qui perforent crûment le revêtement métallique à sa gauche - les traces ressemblent à celles laissées par un peloton d’exécution, hauteurs variables mais tireurs alignés. Des attaches gisent encore dans un recoin. Charmant et engageant. Il en sifflerait presque de fausse admiration - correction il le fait et c'est rond et mélodieux, juste assez pour taquiner et prévenir son associé qui doit avoir pris les hauteurs à ce moment. Espérons-le. Aujourd'hui Lupara est une distraction. Et sa cible est acquise. Une ombre massive se dessine soudain dans le contre-jour d'un spot éblouissant. Ses paupières se plissent et il ricane de sa voix rauque, gentiment éraillée. « ça ne rigole pas ici, enfin pas de ce côté-là en tout cas. » Entonne t-il, la mine ouverte et le ton nonchalant. Ses syllabes sont mâchées et c'est avec une fainéantise amusée qu'il désigne abstraitement du regard l'autre côté du bâtiment, un clup de strip tease. « j'ai connu mieux comme endroit pour parler business. » Il est prêt à agir.




Jason Todd
Gothamite
Jason Todd
Double-comptes : Oswald Cobblepot, Harle Kingsley, Alfred Pennyworth, Jaster
Messages : 26
Jeu 19 Mar - 16:35





Quand je corrige des tords, je suis tout sourire !
The Ironic Duo








Quand est-ce que les bad guys comprendraient que les hangars et entrepôts à passerelles dans une ville où les chauves souris prenaient les hauteurs pour se percher étaient à prohiber ? Sans vouloir faire du mépris de classe et considérer que tous avaient les moyens de se réunir dans de somptueux appartements au sein des gratte-ciels les plus renforcés de la ville, un garde ou deux n'auraient pas fait de mal. Pas que les laquais auraient survécu, mais cela aurait au moins montrer qu’ils essayaient.

En conséquence, Red Hood avait prit possession des lieux sans aucune résistance, installé sur une rambarde à plusieurs mètres du sol, nonchalamment appuyé contre la surface métallique. Il écoutait distraitement les voix des criminels réunit sous la lumière branlante d’un vieux plafonnier à néon. Allez, ils ne faisaient même pas d’effort ! A leurs places, le masque rouge aurait déjà investit dans des systèmes d’éclairages à détection de mouvement dans tous les recoins, et il savait que leurs marges leurs en donnaient largement les moyens. La cupidité était un trait de personnalité connu des trafiquants, qui frôlait la bêtise. Enfin, si par frôler, on entendait foncer en dérapage incontrôlé en plein dedans et sans ceinture de sécurité.

Le commanditaire de la réunion était en retard et l’assassin n’aurait pas su dire si c’était car il souhaitait les faire mariner ou si ce n’était que la conséquence de sa nature lymphatique. Peut-être un savant mélange des deux. Si seulement cela lui laissait le temps de peaufiner ses punchlines, mais non, il était plus à l’aise dans l’improvisation. Ses doigts gantés tapotaient sans bruit la rampe et ses yeux se perdaient dans l’obscurité face à lui, son esprit bercé par les voix gargarisées de leurs propres réussites des mafieux en contre-bas. Un léger courant d'air vint se glisser sous son col et traverser l'arrière de sa nuque, froid, humide. Ses phalanges se resserraient comme des griffes autour du tube métallique. Son souffle était quand à lui chaud sous la couche protectrice du casque, moite.

Sa tête se redressa. Un son métallique annonça l’arrivé de Lupara. Time to shine ! Le Red Hood se tourna pour faire face à la scène, croisant ses bras sur le rebord et posant son menton dessus.  Il écouta le début de dialogue badin, ses yeux discernaient les visages peu amènes d’Arnaud Truaud et de sa team de collecteurs ainsi que les postures tendus de leurs corps couverts de richesses volées dans le sang et le viol. Ils étaient tous là, tous ceux que Jason voulait voir aujourd’hui comprendre que leurs vies ne leurs appartenaient plus et son acolyte lui avait donné le signal, il pouvait agir quand il voulait. Alors, théâtrale jusque dans ses moments d’intimités, il fit mine de bailler au dessus de son masque et se ré-installa, encore plus avachie sur la rambarde, curieux de voir comment le blond allait pouvoir faire évoluer la situation à son avantage.

Qu’il soit entendu que le masque rouge n’avait rien contre Lupara et que Jason Todd n’avait rien contre Alexander Wilson. Ils n’en étaient pas à leur première collaboration et le plus âgé était supportable. Son attitude détaché pouvait être d’une agaçante composition mais la plupart du temps il restait un collègue efficace et à la parole parfois agréable. Malgré son statut de criminel, le sang qu’il avait sur les mains semblaient dépourvus d’innocence et il y avait bien assez d’enfoiré à Gotham pour que son commerce prospère longtemps ainsi sans mettre de sombres nuages dans leur relation. N’allons pas jusqu’à dire qu’ils étaient amis, même si ils avaient déjà passé du temps extra-professionnel ensemble, mais ils pouvaient être partenaires… à l’occasion.

Tout cela pour dire, que si le vengeur n’intervenait pas dans l’immédiat, ce n’était pas par animosité. Mais pour une certaine forme de curiosité qu’on aurait pu dire amusé si ce mot ne manquait pas tellement de substance. Il voulait voir le moment où un.e des petits amis de Truaud perdrait patience pour sortir son arme et le payer amèrement. Le ton montait, et ce pauvre Wilson qui « temporisait. » Sûrement aurait-il pu s’en sortir sans aide, seul contre tous. Mais ce n’était pas son travail, pas aujourd’hui. Il fallait limiter les pertes.  

Finalement c’est sûr la phrase « Je te laisse dix secondes d’avance- » que Red Hood bondit de son perchoir. Ses deux genoux vinrent percuter les épaules du proxénète en chef, le faisant tomber sous son poids et avant qu’il n’est pu finir sa phrase, le bandit salivait contre le canon de son arme enfoncée dans sa gorge. Son autre main armée était tendue vers les sbires pour les mettre en joue. C’était quelque chose. D’être celui dont on préparait les entrées. D’être l’homme qui sautait de l’ombre en profitant de l’ouverture d’un sidekick rigolo. Il comprenait mieux Batman et son besoin d’être accompagné, le pouvoir qui en découlait et à quel point cela rendait les choses plus faciles… pour lui. La différence entre lui et Batman à ce moment là ? Il n’était ni le silencieux.

«Et je tire ? Bonne idée. »

Ni le non-léthal. Son index titillait la gâchette de son arme, presque avec affection.

«-On finit déjà les phrases de l'autre, je pense qu'on peut avoir beaucoup plus en commun. »

Il était accroupit sur ce cher Arnaud, appuyant ses semelles sur son abdomen, mais pas sûr que ce fusse cela qui dérangeait le plus le proxénète qui avait les yeux écarquillaient et la bouche envahi par le goût du métal épais. Les sbires avaient leurs armes tendus vers lui et Lupara. Mignon. Red Hood aurait pu baisser sa deuxième arme, sur qu'elle était de trop et que ses arrières étaient bien couverts, mais cela aurait été moins classe.


Alexander Wilson
Wear that ball and chain
Alexander Wilson
Messages : 5
Ven 20 Mar - 16:10



Massive Destruction
Carry on my wayward son, there'll be peace when you are done.



L’ambiance n’est pas exactement détendue mais Lupara ne s’en inquiète pas plus que ça. Il a l’habitude des coups de pression, de ceux qui testent la solidité et indirectement la loyauté.  Ça tombe bien il déborde de loyauté, dommage pour son commanditaire elle n’est en définitive que peu monnayable. Le baroudeur prête sa confiance au partenaire sensé lui couvrir les arrières – pas qu’il s’en remette à lui en étant persuadé de recevoir son aide sans avoir à galérer, mais il considère le masque rouge comme une cause qui vaut le coup. L’ancien soldat cultive les défauts l’ayant poussé à s’enrôler. Il faut bien trouver quelque chose de substantiel dans ce monde cynique et dénué de sens pré-fait.
L’entrepôt est baigné dans un noir opaque à l’exception de cette lumière qui lui éblouit crûment le visage et de quelques plafonniers distants, ça parodie à souhait un interrogatoire mais la mise en scène ne va pas durer, elle n’est pas aboutie en connaissant la grandiloquence d’Arnaud. Les quatre hommes dont il isole le pas – poids différents et légère claudication pour l’un, ça s’entend – restent dans l’obscurité. C’est sobre et sans fards, ça prépare le terrain. Le boss n’est pas encore totalement sur les planches. Garde ton esprit clair, Alexander. C’est rien de plus que de la routine.
Les faits finissent par donner raison à son analyse optimiste, le maître des lieux apparaît en trônant dans un trois-pièce reluisant qui sent le profit et la damnation des âmes sous sa coupe.
Lupara échafaude un sourire de parade et laisse Arnaud prendre la place qu’il brûle d’occuper, pas la peine de se le mettre prématurément à dos, pas avant d’avoir collecté les informations requises. Le trentenaire endimanché s’exprime dans un tremolo caractéristique et la lumière paraît pour permettre à son invité de contempler sa cour – ils sont quatre, comment prévu. « Navré, navré pour le retard et l’accueil un tantinet rigide. Vous comprendrez monsieur Wilson qu’on ne rentre pas ici sans devoir passer quelques ahem menus tests. » Arnaud mouline de la main en se donnant une attitude débonnaire et Lupara rigole pour donner le change. Tellement d’égotisme le rend malade sous sa façade accommodante. « Le tarif habituel quand on traite avec de gros morceaux j’dirais.» On frise le faux pas avec cette réplique plaçant tous les truands à la même enseigne et Lupara le sait alors il ajoute après une brève pause. « Jusqu’à ce que vous débarquiez, là c’est du show. » Le malfrat en soie commençait à tiquer du sourcil mais cette correction illumine sa face burinée et Alexander se permet de ricaner comme s’il appuyait sa petite courbette. En réalité il se fout clairement de sa gueule. Non mais quel ego trip. Un sbire semble capter la nuance et vient marmonner quelque chose de grave et d’inintelligible à l’oreille de son boss, la gueule dudit boss retombe dans une grimace lourde. « Parlons peu parlons bien, l’heure tourne. Un de mes hommes va vous fournir les coordonnées de la cible à collecter, monsieur Wilson. Autant vous dire que vous ne mettez pas les pieds dans une affaire simple aussi j’ose espérer que vous serez à la hauteur de votre réputation – qui, on me l’a soufflé, n’est pas vraiment fournie dans ce domaine. » Alexander hausse amplement les épaules et maugrée trivialement dans sa barbe pour se donner une apparence rustre et peu futée. Exactement ce que l’on attend d’un sous-fifre corvéable et jetable. « Faut bien manger et la miss que vous voulez n’est pas une sainte. Par contre j’espère que vous incluez une prime de risque parce que son service de sécurité est coriace.  » Arnaud coupe les délibérations du tranchant de la main, visiblement agacé par la simplicité des envies exhibées sous son museau. « Des détails, des détails. Ramenez-moi la fille et après on en parlera. Pour l’instant considérez déjà le lion qui est dans la pièce.  » Deux gorilles se pressent aux côtés de leur employeur grotesque et l’un d’eux tend dans un geste rude un dossier au mercenaire – Lupara le feuillette en prenant son temps et se paie même le luxe de s’allumer une clope. Les volutes de fumée remontent paisiblement tandis que son regard scrute les lignes, feint d’élaborer un plan. En réalité il a déjà ce qu’il voulait : le nom de la cible et son profil. Profil qui coïncide avec une autre disparition, une fille de bourge que les parents recherchent activement. La mère de cette première disparue est entrée en contact avec Lupara dernièrement mais ça c’est un petit secret. Arnaud était un potentiel coupable, le troisième d’une liste à vingt-quatre entrées. A Gotham les tordus ne manquent pas. Lupara se doute que le réseau de prostitution géré par Arnaud doit être particulièrement sale, qu’il doit se composer d’enrôlées non-volontaires et non décisionnaires car s’il est officiellement question d’une gamine disparue c’est bien parce que sa famille a les moyens de l’encrer dans les journaux et d’autres, sûrement nombreuses, n’ont pas cette chance. Celles qui errent dans les rues ne sont que des statistiques oubliées par le G.C.P.D.
C’est en ça que convergent ses intérêts professionnels et ceux du masque rouge sur ce coup-ci. Lui pourra être grassement payé s’il ramène la gamine, Red Hood pourra mettre la main sur un nœud du réseau local de traite des blanches en tombant sur Arnaud.
Mais un élément imprévu survient. Fendant le mur épais lui servant de cage un hurlement terrifié s’engouffre dans la salle de réunion, une voix agitée et sanglotante s’élève. « Aidez-moi, aidez-moi ! » Mh. Bien sûr que le baroudeur reconnaît cette voix comme tout Gothamite le pourrait. Des vidéos de Miranda Loth sont diffusées quotidiennement sur toutes les chaînes. Voilà notre mercenaire bien embêté, empêtré entre sa bonne conscience et sa mauvaise. Oh il pourrait faire la sourde oreille et s’en aller accomplir sa mission pour acquérir la confiance d’Arnaud avant de s’occuper de sa disparue. Mais il sait que le risque est grand car Miranda, pour arriver à être audible, a dû s’échapper à la surveillance de ses geôliers temporairement – ce qui ne manquera pas de les mettre à cran, d’autant plus qu’Arnaud doit composer avec l’ennuyeuse notoriété de cette dernière qu’il n’avait sûrement pas anticipée en la capturant à la sortie d’un cinéma classique. Son choix est déjà fait, qui essaie t-il de convaincre au juste ? Le baroudeur soupire. « Loth hein ? On m’avait pas prévenu. Et moi qui croyais que la confiance était le ciment des affaires... » Sans gêne il s’accroupit, sifflote, ses doigts grattent mollement le bas de sa cuisse, prêts à descendre en une seconde vers l’arme située en contrebas. Le proxénète semble bouillir sous la remarque et il persifle entre ses dents inégales. « Je te laisse dix secondes d’avance- »
Et c'est cette seconde précise que choisit son partenaire pour accomplir une entrée magistralement fracassante, Lupara exulte en silence - Jason a une sacrée classe et sa théâtralité ne gâche rien, il apprécie de le voir s'amuser ainsi, ça valait bien le coup de jouer les appâts. Il profite de la sidération des sbires pour dégainer son arme de poing, effectuer deux pas sans ciller et tirer une salve de quatre coups millimétrés. Deux balles dans les épaules, deux dans les jambes et les laquais sont calmés. Impossible de laisser Jason être braqué, c'est viscéral alors tant pis pour le beau jeu. « Je te laisse Arnaud, vous avez l'air de déjà bien vous entendre... » Maugrée t-il laconiquement en s'allumant une nouvelle cigarette puis il se poste dans le dos de Jason, à l'affût d'un nouveau débordement potentiel.



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