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Gotham no man's land :: Gotham :: Midtown :: L'Asile d'Arkham
Deux points d'une même suture || John Doe
Bruce Wayne
judge, jury and executioner
Bruce Wayne
Double-comptes : Li Wei, Prudence Falcone, William Abberline
Messages : 33
Ven 27 Mar - 3:07

Deux points d'une même sutureMême si la vie n'a pas de sens, qu'est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ? La piste avait été ardue à remonter et pourtant elle expliquait à elle seule pourquoi Batman se trouvait à l’asile, profitant de ses accès privilégier pour y pénétrer non pas en tant que patient mais plutôt en tant que visiteur. Tout était clair : la tombe pillé, celle de Robin ! Cela ne pouvait qu’être lui, il était en vie, et il le faisait savoir après plus de huit mois de silence. Il était en vie…

« Pourquoi ne m’avez-vous pas informé de sa présence ? » Ta voix est rude, sèche, alors que tu avances dans les couloirs à toute allure, obligeant la pauvre médecin derrière toi à trottiner pour te suivre, dossier en main « D’après les dossier il semble avoir été interné en personne non identifiée » Explique-t-elle en bafouillant, inquiète qu’elle est devant l’apparence du chevalier noir, qui lui plisse les yeux face à cette information. Non identifiée ? Connerie, comment auraient-ils pu ne pas le reconnaître, ne pas savoir qui il était? Tu refuses le dossier qu’elle te tend – tu n’as rien à apprendre sur lui – et avance d’un pas qui se transforme lentement en course. Tu dois le voir, maintenant. Si toute cela est une farce – ce dont tu ne doutes pas – il est temps que tu y mettes un terme...

« JOKER ! » Tu hurles à travers les couloirs de l’asile, réveillant ce dernier comme une pulsion électrique qui au son de ta voix réponds alors de différents bruits, cris et menaces, tandis que tu avances vers l’endroit que tu sais être le sien, vers ce qui est et a toujours été sa cellule. Comme pris d’un irrépressible besoin de le voir, d’une frénésie palpable, tu n’écoutes pas la médecin qui te hèle et te perd de vue. Tu n’écoutes même pas ce qu’elle te hurle, n’entendant que son « Batman ! » désespérée.

Ta piste était forcément la bonne, tu en es certain : le Joker est en vie. Et tu vas le prouver dans un instant en arrivant devant sa cellule… Vide. Ce constat a l’effet d’une douche froide, te laissant immobile face à ce vide, offrant dans ton observation du non-spectacle le temps au docteur de te rejoindre, légèrement essoufflé, elle te lance un regard dur, bien qu’un peu adouci par la crainte.

« C’est ce que j’essayais de vous dire… Il n’est… Il n’est pas ici. Articule-t-elle entre deux respirations difficile. John Doe est dans une aile spéciale, où son testé de nouveaux traitements..
- Je dois le voir. Ce n’est pas une demande, le ton est cassant et autoritaire, comme toujours.
- Pas avant que nous n’ayons parlé. Vous devez comprendre que pour les biens de ses soins, le patient ne doit pas avoir de lien avec son hypothétique passé…
- Alors vous le saviez... »

Arkham a changé. Ta voix siffle à travers tes dents serrées, tandis que tu te retournes vers la femme, la surplombant de toute ta dangereuse taille. Elle a peur, c’est évident. Ta réputation te précède depuis huit mois, et nulle n’ignore de quelle rage la chauve-souris est capable, désormais. Malgré tout elle fait de son mieux pour garder de la contenance, remettant pour cela ses lunettes en place « Nous avions des doutes, mais… Vous le dire aurez pu entraver ses progrès » Ton incapacité à gérer ta colère s’en ressent brutalement, alors que ton poing s’écrase contre le mur. Tout ce temps. Tout ce temps où il existait sans que tu le sache. Tout ce temps à t'en vouloir alors que... Non, respire Bruce. Tu n'as pas écrasé ton poing sur le visage de ton interlocutrice, il y a du progrès.

« Il se joue de vous, c’est une évidence. Il sait très bien qui il est, et vous aussi... 
- Tout laisse à penser le contraire Batman. Et si vous désirez le voir, vous ne devez aucunement entraver son traitement, ordre du directeur… » Ils te menacent. Définitivement, Arkham à changé.... Ils osent se jouer de toi, alors qu’ils te doivent tout, qu’ils te doivent le Joker. Ta silhouette menaçante se rapproche de la femme qui fait quelques pas en arrière pour empêcher que la proximité devienne gênante… Non, dangereuse. S'ils veulent jouer à ce jeu, tu sais comment le mener. « Menez moi à lui maintenant, avant que je ne décide de le trouver par mes propres moyens, docteur Tallant… » La menace n’est pas voilée, et elle le sait… Malgré tout elle hésite, et tu devines alors que la pression de ses supérieurs est puissante. Évidemment, s’ils pensent avoir guéri le Joker, ils sont prêt à tout pour que rien ne change… « D’accord mais… Ne le brusquez pas, entendu? » Silencieux, tu préfères te taire que te parjurer.
Tout dépendra de lui, après tout…

« John, tu as de la visite… » C’est les seuls mots qu’elle a le temps de prononcer avant que tu ne la pousses de la porte, devant – immédiatement – t'assurer de son existence de tes propres yeux. C’est lui. C’est exactement lui, ses cheveux, sa peau, mais surtout, surtout… Son sourire. Non... Quelque chose est différent, mais tu refuses de le voir. Tu ne veux pas le voir. Tu veux juste le voir vivant, le voir existant. Tu veux juste te rassurer et effacer le crime que tu as commis, tandis que tout redeviendrait comme avant. Juste comme avant. Ses derniers instants te collent à la rétine, mais tu les rejette violemment. Ton poing se resserre. Contiens toi Batman… Fais lui cracher son rire, qu'éclate avec lui la vérité...

« Tu comptes jouer à cette comédie encore longtemps ? » La voix est dure, sombre, rude alors que tu pénètres dans la cellule, fermant derrière toi et bloquant le verrou en le piratant, sous le regard médusé de la psychiatre qui vous regard depuis l’extérieur, consciente du danger que tu représentes pour son patient. Craignant pour la vie de John, il ne lui faut pas longtemps pour qu'elle décide de partir, courir chercher de l’aide.
Il n’a jamais été bon de laisser le Joker et Batman dans la même pièce, tout le monde le sait…

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John Doe
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Ven 27 Mar - 16:55



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La pièce est lavée de tout brouhaha parasite, nacrée, aseptisée, située en marge du tumulte brouillant appartenant aux autres résidents, au fin fond d'une aile sécurisée accessible uniquement grâce à des autorisations spéciales. Les sons sont étouffés par les produits qui courent dans ses veines et seules les lumières des plafonniers dansent contre sa rétine ouverte qui les accueille avec félicité. Il aime ces moments de sérénité et de simplicité où son esprit n'est pas capté ou sollicité par une foultitude d'éléments contingents et si difficiles à trier ! Il n'a pas la moindre idée des produits injectés tous les jours depuis des mois, même s'il sent son corps pousser sous sa peau à tout azimut. Il n'a pas même conscience du cours du temps. Bah, il doit faire confiance. Ses pensées tournoient dans une valse apaisée ; grâce aux produits inoculés dans son organisme il peut bien plus facilement domestiquer ses rires qui d'ordinaire s'échappent viscéralement, nerveusement, incontrôlables. Dans cette pièce, solidement harnaché à une chaise médicalisée, il n'est jamais réprimandé au contraire il reçoit des louanges pour sa bonne conduite ! Dans cette pièce coupée de tout John sent moins ses tripes remuer follement en lui signifiant le manque de quelque chose d'existentiel. Auprès des autres patients, dégingandé, maigrelet, dos courbé par l'incertitude il est replié dans ses tics nerveux, il a grise allure. Ici il est l'attraction principale et les spots sont braqués sur lui ! Ici on l'aide à combattre cette chose noire et vorace qui se tapit au fond de ses boyaux et qui lui donne envie de tordre le cou de ses petits camarades à la moindre stimulation sonore trop rude - parait-il que cela résulte d'états psychiques forts désagréables déclenchés par des sons spécifiques. John décide d'y croire car dans cette pièce tout est plus simple que dans sa cellule capitonnée où il est seul avec lui-même, avec son lui qui s'esclaffe et avec les hurlements en provenance des chambres voisines. Ici on lui pose une salve de questions, toujours les mêmes, pas si innocentes que ça, on l'aide parait-il à se reconstruire malgré son encombrante amnésie.
Aujourd'hui le docteur au faciès anguleux sortant du contre-jour lui annonce que le thérapie en arrive à un nouveau cap sans donner plus de jolis détails. En plus de la dose habituelle on lui injecte une aide au sommeil puis on triture son abdomen en le sertissant de câblages, on badigeonne sa nuque d'un produit, on lui implante à l'aide d'une seringue intradermique un corps étranger d'environ la taille d’un grain de riz - une clé d'identification et un traceur sous-cutanés. Mais ces détails le personnel soignant se garde bien de les donner. Des mains gantées de plastique le détachent et on transvase son corps alangui de son trône aux attaches solides vers un brancard. Doe est à peine conscient mais tout sourire - il flotte sur une marée de jolies images ; son lui qui rit est aux anges, une bête ailée et mystique le surplombe au plafond. Cette bête enrobée dans un linceul de mort il la voit souvent quand il est défoncé ; elle communique avec le monstre au fond de ses entrailles, c'est ce montre que la bête vient chercher en le suivant dans ses rêveries. C'est terrifiant et exaltant à la fois - c'est pour cela qu'il n'en parle pas aux toubibs. Il ne veut pas faire partir la créature qui dompte ses propres démons ! Fascination morbide aussi ; il la voit comme une alliée intime cette bête cadavérique et puissante. Comme une presque déité venant se pencher sur ses états d'âme.
Le brancard défile dans les couloirs en étant encadré par une solide procession de blouses blanches, John ressent le plaisir d'un tour de manège tandis que la bête fantasmée le suit dans les hauteurs en y courant à l'insu des médecins - Le patient étiqueté JD-08CI en glousse, ce qui provoque le froncement de sourcil d'une doctoresse. Aoutch, demain il est bon pour quelques chocs.
On le reconduit dans sa cellule le temps de dégriser, on lui assure qu'on viendra le rechercher plus tard et on lui donne des promesses fantoches. Doe est conciliant ; il sourit au personnel de manière certainement trop ample à leur goût et il déambule une fois seul entre ses quatre murs exigus. Pourquoi l'avoir sédaté pour une intervention si bénigne ? Se demande t-il en frottant son cou d'une main lourde et endormie. Son dos est rond, courbé et ses doigts se frottent les uns aux autres, quelque chose menace d'éclater. Il étouffe un sourire en mordant sur sa lèvre inférieure. Bah il doit faire confiance paraît-il !
Le mur ouest de sa chambrée est décoré de posters mal découpés ; d'images collectées dans les journaux, scotchées d'une main lourde et irrégulière. Souvent il parle aux visages photographiés qui lui tiennent compagnie pour ne pas laisser de la place à son lui qui rit ; les visages affichés sont sélectionnés arbitrairement et adulés tout aussi arbitrairement - deux visages reviennent particulièrement. Celui du milliardaire Bruce Wayne est placardé partout, dans tous ses apparats. Dernièrement le patient verdoyant a eu bien du mal à piocher de nouvelles photographies de lui car à son grand dam le playboy ne s'affiche plus réellement sur la scène médiatique - heureusement pour ses petites affaires les journaux à scandale noircissaient toujours leurs pages à son sujet ; combien d'articles spéculaient sur sa retraite médiatique déjà ? Oh, mais je sais ce que vous vous demandez ; pourquoi avoir sélectionné le sémillant Bruce Wayne ? On pourrait dire que c'est parce qu'il a un charme fou, non non, soyons sérieux ! Admettons que c'est surtout à cause de sa sortie de scène très relayée par les journaux - John a eu l'intérêt titillé et surtout il peut, de manière bizarre, se reconnaître en lui. Le milliardaire doit tout comme lui être assourdi par les lumières de la vie normale ! Une deuxième frimousse est omniprésente contre son mur décoré ; le Batman. Ce justicier qui comme son premier objet d’idolâtrie n'a actuellement pas bonne presse. Pourtant Doe rêve de le rencontrer pour peut-être ô comble de la joie poser à ses dantesques côtés. Sa violence vengeresse est très inspirante pour lui qui doit toujours contraindre ses passions morbides - la bêbête pourrait être un guide et un mentor de choix car elle a réussi à advenir en embrassant ses sombres activités ! Johnny-boy est, comme qui dirait, en quête initiatique. En quête de sens et de lui-même et le sombre vengeur pourrait être la clef. Le Batman est l'être mortel qui ressemble le plus à la précieuse bête qui l'accompagne dans ses déboires - et en plus la chauve-souris existe pour de vrai! John se pâme en joignant les mains, le cœur battant à tout rompre lorsqu'on lui annonce une visite. C'est une grande première et il ne se sent pas assez fringuant ! Il n'a pas le temps de spéculer sur l'identité de son visiteur ni même de remettre de l'ordre dans sa crinière échevelée ; une forme noire se détache de l'encadrement de la porte en clouant le docteur Tallant derrière lui. Oh ça par exemple ! L'objet de ses rêves se matérialise devant lui ; John se colle une baffe pour être bien sûr que les produits dans son organisme ne le font pas fantasmer. Le coup n'y fait rien ; la chauve-souris est toujours dans sa modeste antre ! Le patient JD-08CI se tourne, se retourne, pivote sur ses talons comme un enfant incapable de se rendre compte qu'on lui a bien offert le cadeau de ses rêves les plus fous. Batman ! S'écrit-il, les yeux affolés de plaisir. Il trépigne sur place incertain quant à la marche à suivre, trop effrayé à l'idée de tout faire rater. John est un passionné qui démontre des lubies dérangeantes - il essaie de les ranger là où on le lui demande, mais elles saillissent et trahissent toujours - toujours trop jouasses. Et cette fois il est bien incapable de ranger quoi que ce soit où que ce soit alors que le Batman lui offre une entrevue privative et qu'il congédie de sa folle et inspirante assurance un médecin que John n'a pas dans ses bonnes grâces ! Le pas sautillant Doe accourt vers son mur à posters, arrache anarchiquement une image de la chauve-souris et fuse vers celle-ci trophée en main. Il le lui montre vivement comme un enfant qui voudrait montrer le plus abouti de ses dessins à son parent - après tout c'est son image préférée, la chauve-souris qui exécute un vol magistral la cape déployée, qu'il lui donne ! Je suis un grand - non le plus grand de tes-vos fans !



Bruce Wayne
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Sam 28 Mar - 0:34

Deux points d'une même sutureMême si la vie n'a pas de sens, qu'est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ? Tu ne t’attendais pas à ça. Beaucoup de choses t’avaient traversé l’esprit depuis que tu prévoyais cette rencontre, ces retrouvailles, mais tu n’aurais jamais pensé qu’il tiendrait le rôle de l’innocent avec autant de conviction… Se moquant, se faisant, copieusement de toi. À le voir ainsi trépigner, s’exalter, tu y retrouves les traits du Joker, mais plus… Esquissé, à peine appuyé… Hormis pour ce qui concerne son indétrônable passion, bien sûr. Celle qui le dévore et que tu peux voir de tes propres yeux alors que son mur est couvert d’une multitude de pages déchirées à tes deux images. L’ordure, penses-tu en serrant le poing, ayant toujours cette impression tenace que tout cela n’est qu’une très mauvaise farce à laquelle tu dois mettre fin. Tout est trop "Joker" pour que tu doutes avoir raison…

Tout fou de son excitation, le Joker va jusqu’au mur de ses passions, arrachant une page qu’il te ramène, te tends, la posant dans tes mains qui se referment sur ses dernières. Ton plus grand fan… Quelle ironie amère. La page se froisse entre tes mains alors qu’elles se referment en poing, et tes yeux perçant viennent se perdre dans ceux d’enfant fou de ton interlocuteur. Si c’est une blague, elle ne te fait absolument pas rire. «  Arrête ça immédiatement… Ça prend peut-être avec eux, mais tu ne peux pas me mentir. Pas à moi.» Tu vas le prouver à l’instant.

Lâchant la page qui tombe froissé à tes pieds, tu l’écrases tandis que tu approches du patient menteur et tricheur, attrapant de tes poings gantelets sa veste, décidé que tu es à le secouer suffisamment pour que la vérité sorte de son corps anesthésié. Peut-être qu’un passage à tabac dans les règles suffirait à lui faire oublier son rôle, trop amusé qu’il serait… Cependant, rien ne vient. Tes mains tiennent, mais ne frappent pas.
À peine l’as-tu touché que tu restes figé, comme hanté, tandis que tes poings restés importunés autant que ta conscience par votre dernière rencontre. Veux-tu vraiment faire ça, Batman ? Prendre le risque de le tuer une seconde fois ? Qui sait si tu saurais te contrôler ? Qui sait si tu n’es plus qu’une bête enragée, depuis cette fameuse nuit… Prendras-tu le risque de le miser une seconde fois ? Non, bien sûr que non. Tu as peur de toi-même, tu as peur de ta colère, de ta rage qui a trop souvent frappé, et qui par deux fois t’as fait te parjurer. Qu’est-ce qui peut t’assurer que tu ne recommencerais pas ? Qu’est-ce qui te permet d’affirmer que tu ne te laisseras pas aller, une nouvelle fois ?

Tu doutes, assez pour craindre, assez pour lâcher son col sans avoir rien fait, sans oser rien faire. Tu. As. Peur. Et cette peur t’enrage contre toi-même. Tu ne sais l’exprimer que dans la violence, mais cette dernière reste emprisonné en toi, tendant ton corps qui n’ose se libérer, de peur de briser. De peur de tout détruire, une fois encore…

Derrière toi, le bruit se fait entendre, il vous reste peu de temps, peut-être quelques minutes. Ton temps est compté, tu dois réagir. «  Arrête cette comédie grotesque... » Siffles-tu entre tes dents, alors que tes yeux ombrageux se plissent. Tu ne peux pas croire qu’il ne sait pas. Pas un seul instant, pas une seule minute… Pas alors que tout en lui te laisse deviner ses traits sous le personnage qu’il s’est créé...
Tu te sens trahis Bruce, mais tu n'arrives pas à mettre le doigt sur la raison de cela.

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Dim 29 Mar - 4:50



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Son cœur fait une pirouette ample pour s'écraser péniblement au fond de sa cage thoracique ; ascenseur émotionnel violent. Aussi violent que l'est son changement d'expression faciale, sa joie sans fond et toute resplendissante mute en hébétement profond. Le Batman a refermé ses paluches puissantes sur son présent, on aurait pu croire que c'était bon signe mais ledit cadeau ne semble pas l'avoir mis en joie - du tout ! Oh là là que faire pour renverser la vapeur ? Doe n'en a fichtrement aucune idée ! On lui dit toujours que ses joies sont inconvenantes, qu'elles fracturent les instants normaux ou pire agréables et qu'il ne sait pas interagir correctement avec les autres ; une petite moue repentante se dessine sur ses traits mais il empoche bien vite une sévère dose de contrariété qui fronce ses sourcils. Il pensait que la chauve-souris de ses rêves le comprendrait aussi bizarre soit-il, que la bébête ne serait pas comme les autres et les toubibs ! Non Johnny-boy tu ne dois pas ruminer. Le Batman est différent. Et il te gratifie d'une visite ; tu n'auras pas cette chance tous les jours ! Inquiète-toi plutôt de savoir que faire maintenant que tu as grillé ta meilleure cartouche sans qu'elle ne mène nulle part ; oh fichtre ! Se rendant compte qu'il n'a plus la moindre technique convenable pour briser la glace il blêmit autant que le lui autorise son teint déjà blafard. Le Batman serait presque intimidant si John n'était pas aussi rebondissant et survolté ; bon d'accord il l'est tout de même un peu. Parce que Doe ne veut vraiment pas le décevoir, vous comprenez ? Il retourne de questions identitaires que la chauve-souris pourrait sûrement détricoter de ses conseils !
Tout ce qui se déroule ensuite est très soudain et provoque chez le fol-dingue un hoquet de surprise ; son interlocuteur chiffonne son image-préférée - ce qui est rude et plutôt déplaisant ! - et le choppe par le col pour le clouer fermement sur place. Avant de le lâcher aussi sec. Lorsque son image a été jetée au sol son cœur est retombé, son dos s'est tassé et ses mains se sont jointes d'égarement. Mais après la rudesse de ce contact-ci... Un gloussement mal-avisé s'échappe de ses lèvres malgré lui et il retient in-extremis un rire en plaquant ses mains contre ses babines retroussées à la volée. Oh, encore et toujours ça ! Selon les toubibs il s'agirait de rires immotivés relevant d’une dissociation idéo-affective et ils seraient les témoins d'une discordance psychique pathologique. Un blabla très jargonneux pour dire qu'il rit n'importe quand et que ça met mal à l'aise. Quoi qu'ici peut-être s'agissait-il d'un rire défensif du à un stress soudain ? Pas sûr, aussi étrange que cela puisse paraître la poigne du Batman sur lui ne l'a pas dérangé-du-tout ! Il se trouve au pire grisé et au mieux inquiet d'avoir contrarié la bébête. Oh c'est peut-être un rien étrange, oui, à bien y réfléchir. Il faut reconnaître que la poigne de la chauve-souris était obnibulante, qu'elle permit d'agglomérer à un seul et même endroit tous les fragments décousus de sa pensée ; sur un seul objet. Il faut avouer que la rétrospective gonfle beaucoup trop son émotionnel, c'est trop bon d'être si proche de son idole, les médecins détesteraient. Ses rires immodérés viennent au final sûrement d'un trop-plein émotionnel. Disons ça. John fait ses exercices, même si ça l'enquiquine, il essaie de rationaliser ses conduites. Cet instant était merveilleux - tant pis pour l'avis médical ! - il regrette de ne pas l'avoir en photo, tiens. Le seul hic c'est qu'il a bien ressenti le combat intérieur du justicier qui n'a vraiment pas l'air dans son assiette. Pardon c'est ah-heu, c'est pas volontaire du too-out ! Pouffe-t-il derrière ses doigts blêmes et secoués par quelque chose qui ressemble bien à une poussée d'adrénaline. John se tortille, lutte intérieurement pour retrouver le cap, lance ses exercices de respiration en inspirant puissamment. Son torse monte et descend alors qu'il répète "Inspire, expireee" en une litanie professée avec grand sérieux. Une fois approximativement stabilisé, courbé sur lui-même et paumes des mains contre ses genoux, il ré-organise ses pensées et constate que la chauve-souris a toujours l'air bien embêtée. Pour ne pas mentir il s'attendait à recevoir un coup de sa part ou même plusieurs ! La sensation d'une pluie d'impacts contre les reliefs de son corps grignotait déjà son anticipation ; mais rien n'est venu. Il ne saurait pas dire s'il en est soulagé ou un peu déçu - parce que la rencontre de leurs deux corps a été très stimulante pour lui qui n'expérimente que le vide ou les rires sans sens au quotidien. Tout son corps tremblote sous l'effort d'avoir stoppé sa crise d'hilarité avant qu'elle n'advienne trop fortement mais ce qui l’obnubile le fait bondir sur ses pieds ; c'est le cœur au bord des lèvres et le souffle cassé qu'il pose une main sur l'épaule cuirassée du justicier de Gotham. Là ses yeux vitreux et humides se mêlent intensément à ceux - bleus dites-donc ! - de la chauve-souris. Une solennité grave emporte sa voix vers des accords bas, il a une petite révélation à partager. Je sais exactement ce que tu ressens... J'ai l'impression qu'on se connait depuis deux éternités au moins - mêmesionvientdeserencontrerofficiellement! Sa voix caverneuse sautille sur la fin en éclats de joie enfantine. Il se creuse les méninges pour poursuivre correctement. Ne t'en fais pas Batman. Si c'est à cause de ce qu'on dit de toi dans les journaux que tu es tout tristounet ; c'est sûrement pour ça que tu n'as pas aimé la photo - je ne te reproche rien moi ! Il paraît que tu étais plus, ahem comment dire, moins... Violent avant ? Il dresse les paumes et abaisse le dos en signe d'apaisement, dans un geste très hâtif pour avoir le temps de s'expliquer. Mais moi je ne t'ai jamais connu différent et tu peux me croire quand je te dis que tu es... Inspirant. Il n'a pas la moindre idée de l’ambiguïté de ses propos, mais son lui qui rit s'esclaffe à l'intérieur. John ne comprend pas pourquoi ses entrailles sont aussi bousculées tout à coup et cela l'irrite ; irritation accentuée lorsqu'il entend des pas se presser à l'extérieur de leur cellule.  Oh pas déjà ! Je crois que je suis bon pour une séance de chocs - ils détestent quand je rigole - mais c'est très impoli de leur part de couper court à ta visite !




Bruce Wayne
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Bruce Wayne
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Dim 29 Mar - 23:50

Deux points d'une même sutureMême si la vie n'a pas de sens, qu'est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ?Il y a deux voix distincts en ton esprit à cet instant, celle qui reconnaît le Joker dans chacun de ses actes, dans le gloussement qui lui échappe, alors que ta poigne se referme sur son col. Dans cette pulsion d’adrénaline qui semble faire vibrer ses mains, comme s’il ne se sentait jamais plus vivant que pendant ce court instant qui vous sépare toujours des rixes et des coups…
Mais il y a la seconde voix, celle qui n’y retrouve pas toute sa folie. Tout sons inconscience. Elle se traduit par cette attitude craintive, presque déçue quand l’image tombe froissée au sol, ou quand ses mains viennent se plaquer sur sa bouche pour retenir un fou-rire qu’il n’aurait en temps normal jamais essayé de cacher. Il n’y a pas qu’Arkham qui a changé, c’est tout un monde qui s’est écoulé depuis votre dernière rencontre, et toi comme lui, vous n’êtes plus tout à fait les même, n’est-ce pas ?
Le voilà qui inspire et qui expire, réussissant finalement à retenir son éclat de rire à grande peine, mais avec brio. Tu ne sais pas quoi penser de cela, bien sûr, mais la théorie des médecins te semble toujours aussi improbable, proprement inacceptable. Soigner le Joker ? Faudrait-il encore qu’il souffre, pour cela…

Sa main se pose sur l’épaule de ton costume, te faisant regarder le geste d’un coin de l’oeil, avant de venir percer son regard d’une sombre menace, quand bien même tu n’es pas certain d’être capable de la mener à terme. Il te faudra travailler sur ce problème, mais plus tard, pas maintenant, pas alors que le discours du Joker te laisses une sensation désagréable, le retour de cette impression de farce sans nom. Deux éternités hein ? Oh oui, il a au moins tout ça entre vous deux, et « l’officiel » aura beau le nommer John Doe, il reste Joker, pour toi…
Est-ce qu’il est en train d’essayer de te… Réconforter ? Si c’est le cas, alors il le fait de façon particulièrement dérangeante, tandis que ta mâchoire se serre quand il parle des médias, et de l’image que tu renvois. Tu es une bête, cela n’a jamais été un secret, mais depuis huit mois, tu t’es enragés, et forcément, cela ne manque pas de faire les gros titres des journaux. Il n’est jamais agréable de voir un héros, un modèle, choir, raison pour laquelle ils te reprochent tous tes excès de violence et de zélé… Sauf lui, qui ne te reproche rien. Comment le pourrait-il après tout ? Tout est de sa faute, ne l’oublie pas.

« Nous n’en avons pas fini! » D’un mouvement brusque de l’épaule, tu te défais de son contact, t’éloignant d’un pas tout en te retournant vers la porte que les membres d’Arkham sont en train de forcer pour venir te chercher. Bien, tu te prépares, attrapant un fumigène à ta bat-ceinture.
… Cependant, les dernières phrases du Joker réussissent à recapturer ton attention, alors que tes yeux retournent l’observer en coin. Des chocs ? Les méthodes d’Arkham semblent s’être aggravé. Cet ersatz du Joker n’est pas un homme nouveau, seulement quelque chose de… Bridé. Quelque chose que l’on retient à grande peine, au coup de calmant et de traitement abrutissant, probablement. Combien de temps avant que la cage ne cède, combien de temps avant que sa vraie nature reprenne le dessus ? Ils jouent avec un brasier qu’ils ne sont même pas capable de contrôler, et ils pensent que tu vas les laisser faire ? Ce piètre clown qui te fait face, s’il est réellement amnésique – ce dont tu doutes encore fortement – n’est rien de plus qu’une bombe à retardement, tu en est certain… Que vas-tu faire, Batman ?

« Nous nous reverrons… John. » Pour une raison qui t’échappe, le nom te semble amer et faux entre tes lèvres, mais quelque chose, peut-être un fol espoir, te pousse à l’utiliser lui plutôt que son vrai nom. Son seul vrai nom. Il ne faut pas appeler le diable, au risque de le regretter si jamais il vient à sortir de sa boite, après tout…

Lorsque la porte s’ouvre, tu jettes le fumigène au sol, faisant disparaître la chambre ainsi que le couloir dans une épaisse fumée faisant tousser tes assaillants, que tu fait tomber pour la plupart en un coups, profitant pour récupérer le dossier de John des mains du docteur qui le lâche en suppliant pour que tu ne la frappes pas, tandis qu’elle se jette au sol, la tête couverte de ses mains. La mort ne t’a peut-être jamais touché, mais elle t’a changé : ils savaient les risque en se mettant sur ta route. Quand le nuage se dissipe, tu n’es plus là, et deux des gros bras appelé pour te faire quitter Arkham sont au sol, inconscient.

On peut dire que Batman n’est plus le bienvenue à Arkham pour quelques temps…


Après avoir pris le temps d’étudier le dossier du patient JD-08CI, aussi bien sa version papier que celui disponible dans les dossiers numérique d’Arkham, tu dus bien admettre qu’ils y croyaient fort à leur hypothèse d’amnésie rétrograde, et que la plupart des vidéos de test que tu trouvas semblaient en effet montrer un Joker docile, aseptisé et parfaitement ignorant de son passé. Indubitablement, tes déboires plus que violent sur son être ont laissé des traces, et tu n’en es pas fier, sans pour autant te sentir réellement coupable. Il est en vie, tu ne l’as pas tué, et il n’est plus une réelle menace pour Gotham… N’est-ce pas une bonne nouvelle ? Pourquoi tu ne t’en réjouis pas, Bruce ? Bien sûr, reste à savoir qui a volé le cadavre de Jason et comment, mais un problème à la fois, veux-tu ? Pour le moment, parlons Joker.  

Ton intérêt pour le patient JD-08CI te fis rapidement remarquer des faits étranges à Arkham. Des patients disparus, des tests enregistrés dans des dossiers secondaires, verrouillés et pour le plupart cryptés. Si les test sur le Joker te semblèrent rapidement assez peu orthodoxe, tu devinas que les parties dont tu n’avais pas accès devaient être pire. Plus tu fouillas, et plus l’idée de laisser le Joker entre leurs mains te sembla une mauvaise, très mauvaise idée… Sans pour autant que l’idée de le kidnapper pour l’enfermer dans la prison de la batcave ne te semble bien mieux, pour le coup.
Le Joker dans son état de « John » semblait pour le moins… Humain. S’il n’y avait qu’un tout petit pourcentage de change qu’il ne redevienne pas un dangereux psychopathe, ne devais-tu pas la saisir pour le sauver de lui-même ? L’enfermer et le traiter comme le criminel qu’il fut dans une autre vie pouvait être tentant, mais à double tranchant.
Non, ce n’était pas à Batman d’agir pour cette fois, mais plutôt à Bruce.

Cependant, et à ta grande surprise, tu n’eus pas à chercher une solution très longtemps, car c’est elle qui se présenta à toi. Le Docteur Strange, l’actuelle directeur d’Arkham, invita Bruce Wayne à venir voir sa foire aux montres et aux progrès, sûrement dans l’attente de dons de la part du milliardaire. La proposition fut trop parfaite pour être refusé, te permettant à la fois d’êtres aux faits des tests d’Arkham tout en ayant ton occasion de retrouver le Joker. C’est comme ça qu’un beau matin, Bruce Wayne refit apparition  à Arkham après des mois de silence…

Tu n’eus même pas besoin de demander à rencontrer leur nouveau Joker, c’est le directeur lui-même qui insista pour te le montrer lors de ta troisième visite, un mois après votre entretient nocturne, avouant que le patient avait développé une admiration pour toi, et que rencontrer son idole pourrait être bénéfique pour son traitement. Quelque chose sonna faux dans son discours, bien sur, mais cracher ainsi sur l’occasion que tu cherchais aurait été idiot. Avec un grand sourire, tu acceptas qu’une rencontre soit fixée dans l’une des pièces communes de l’asile, te rendant à la rencontre de John avec la nonchalance et la flegmme naturelle de Wayne...
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Lun 30 Mar - 22:07



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Jusqu'ici ses impressions du personnel soignant étaient très ambiguës, versatiles à la mesure de ses humeurs changeantes, intenses dans le haut comme dans les bas. Il se pliait aux injonctions, était malmené sans trop grommeler. Ses craintes du rejet, de l’abandon et de la solitude, sa recherche de lui-même, sa fuite du monstre rieur en lui, en faisaient un patient docile et augmentaient ses besoins en matière de présence soignante – c’était tellement poussif qu'il suppliait au début régulièrement les médecins de débarquer lorsque son lui qui rit le mettait au ban de sa propre cellule, le faisait se recroqueviller entre l'auto-sanction et l'impression de déroger aux sacro-saintes prescriptions. Mais sa docilité était déjà à double-tranchant ; les soignants pouvaient tantôt lui apparaître comme des figures salvatrices devant lesquelles se pâmer et pour lesquelles il consentait à tout essayer, tantôt comme des traîtres instrumentalisant ses attentes, envers qui il se montrait rétif et grinçant. L'un ou l'autre de ces avis ne durant jamais et ne se cristallisant jamais totalement - les médecins n'étaient jamais totalement ce qu'il souhaitait ou se rattrapaient en lui accordant quelques miettes d'attention positive. D'un point de vue thérapeutique un sevrage progressif aurait du être envisagé pourtant le patient JD-08CI est toujours sous étroite surveillance ; plus que n'importe quel autre. Ses libertés et son indépendance sont presque inexistantes, on le transfère de la salle d'expérimentation vers sa cellule, on l'accompagne jusqu'au réfectoire où il est encerclé de gorilles en blouse. Cette présence médicale quasi-constante est répartie entre divers intervenants soit-disant afin de limiter au maximum ses ruminations solitaires mais John doute fortement, malgré ses tentatives pour y croire. Quelque chose cloche et il apprit bien vite que l'empathie n'était pas une qualité manifestée par tous les membres du personnel, ses émotions et sentiments sont souvent  enjambés et il se heurte à des murs bétonnés, à l’apathie du tout-venant dépassé, à la sympathie de ceux ne pouvant se mettre à sa place ou à l’antipathie pure d’une portion du personnel, cynique et moralisatrice. Aux punitions pour ses rires immodérés. Il comprend de plus en plus qu'on veut le laver de cette forme noire et tentaculaire qui tressaute rieusement à l'intérieur de ses tripes. Voilà bien pourquoi on le shoote, on l'inhibe, quotidiennement ! Il comprend et s'alarme ; personne ne s'intéresse à lui. Les toubibs n'en ont qu'après la chose à purger, qu'après son passager clandestin. Personne ne le voit lui ; sauf une personne. Celle qui vient de l'appeler John et qui promet de revenir le visiter. Même si c'était dit d'une voix morbide Doe retient surtout la promesse du Batman.
Pour lui qui craint la trahison l’obéissance n’est pas thérapeutique en soi. La confiance, ce n’est pas automatique ni à sens unique. Elle se gagne et les médecins ont échoué. Son adhésion s'effiloche car les soins sont imposés, jamais compris, jamais assez clairement discutés. Ou alors il n'entend pas les explications ; celles-ci semblant trop en inadéquation avec ses besoins ! Pourtant il crevait de faire bonne impression, voulait les aider à l'aider mais aujourd'hui il se sent trahi par eux. Car ils ont osé s'interposer entre lui et le Batman ! Lorsque les fumigènes enlisent la pièce il mime des coups de poing percutants et s'exclame tout extatique en fervent supporter de la chauve-souris. Son rire n'est pas encombré par les produits qui lui font pourtant cracher ses poumons, comme un diable sorti de sa boîte il accourt derrière le Batman pour mieux suivre sa progression - ce qu'il ne parvient que difficilement à faire, les larmes acides montant à ses yeux. Qu'importe il s'imagine bien assez le carnage les yeux fermés ! Il a décortiqué par le proxy des journaux les techniques martiales du Batman et son image victorieuse se grave précieusement sur sa rétine - ce qu'il l’idolâtre à cet instant ! Il lui est tant reconnaissant d'avoir assurément châtié les gêneurs. John sait que ce n'est pas bien de penser ainsi mais en la présence de la chauve-souris il se sent magnifiquement débridé, il sent des ailes se déployer dans son dos ! Il avait raison de penser que le justicier lui montrerait son vrai lui ! Il n'entend même plus son lui qui rit derrière la cacophonie de ses propres élans d'extase. Il essaye de suivre la créature libératrice en étant son ombre et pourquoi pas son acolyte, essaye de suivre le Batman qui montre le chemin libérateur sans l'attendre, il s'aventure en gesticulant et en piaillant d'enthousiasme dans les boyaux de l'asile mais il est sauvagement intercepté par la sécurité et est projeté au sol sans ménagement - il ne songe pas même à se défendre tant la satiété secouait sa cage thoracique, son cœur. Une fois sédaté il fut à nouveau enfermé.
Les premiers jours qui suivirent John fut d'humeur chantonnante ; il gribouilla grâce au marqueur qu'il avait savamment volé sur le bureau de sa psy  des chauve-souris souriantes sur sa combinaison, s'attirant ainsi les foudres du personnel et finissant sous contentions pour trois jours, chanta des odes improvisées à la gloire de sa relation avec le Batman toutes les nuits de sa voix dissonante - la rencontre le bousculait encore, lui qui n'avait jamais ne serait-ce que songé à quitter sa cellule sans autorisation avait l'impression d'avoir vécu une grande aventure, une grande échappée avec son complice masqué. Il se sentait émulé, totalement sous le choc de la nouveauté. C'était comme être aspiré vers quelque chose de nouveau, tourbillonner en eaux inconnues une fois le bouchon qui maintenait sa réalité en place retiré ! Son corps se sentait également groogy sans que son esprit n'imprime l'information ; pour le punir de ce qui a été considéré comme une tentative d'évasion ou plus officiellement pour éviter la récidive ses doses médicamenteuses furent doublées, pareillement concernant les sessions d'électrochocs et les menaces de lobotomie. Le traitement thérapeutique incluait dès lors des douches froides et un isolement constant mais il dépassa ces menus contrariétés animé par une liesse intérieure toute démente. Les semaines s'enchaînèrent à la suite du remaniement de sa thérapie et John finit par voir son enthousiasme se faner, finit prostré dans sa cage capitonnée et dans son corps souffreteux. Pensez-vous que les souffrances somatiques étaient à l'origine de cette léthargie ? Point du tout ! Disons juste que les soignants ne le berçaient plus d'un œil faussement compatissant, ne le gratifiaient plus de discussions débordant hors de la procédure et que lui ne trouvait plus rien de substantiel en leur compagnie rapprochée. Doe était tout brutalement déçu car la promesse du Batman n'était toujours pas honorée ; toujours pas de visite de sa part alors que sa propre réclusion prenait des allures peu seyantes. N'était-ce pas là une bonne raison d'intervenir pour son comparse - Batman l'avait-il lui aussi abandonné ? John se doute que les super-pouvoirs du justicier, ses bat-gadgets et sa bat-influence tout particulièrement, lui permettraient de venir le chercher. Alors pourquoi autant attendre ? Il essayait de lutter contre cette impression de trahison qui remuait ses viscères avec une hargne plus folle que jamais, proportionnelle à son attachement. Les médicaments n'y faisaient rien ; malgré son apathie son œil était toujours noir et triste.
Jusqu'à ce que le bon docteur Hugo Strange perce la monotonie en venant le visiter en personne ! Celui-ci lui demanda ce qui pourrait contribuer à l'amélioration du processus de soins, chose bien inédite et suspicieuse mais Doe n'hésita pas une seconde avant de réclamer la présence du Batman - Oh le toubib ne sembla évidemment pas étonné. Hugo Strange est le grand manitou qui pilote les expérimentations et le molestage d’esprits revêches, John le devine sans s'en émouvoir car cela signifie que le médecin pourra très certainement accéder à sa requête s'il y entrevoit une possibilité manipulatoire. John ne sait pas exactement ce que le médecin peut avoir sous sa caboche et pour être honnête il s'en contre-fiche !
Aujourd'hui est un grand jour - il a de la visite. On l'asticote avec la bonne nouvelle depuis ce matin, on l'a d'ailleurs bourré de cachets, triple voire quadruple dose, pour qu'il se tienne bien tranquille pendant l'entrevue. On l'a ligoté dans une camisole - mesure un tantinet extrême vous ne trouvez pas, vous ? Après l'avoir préparé pour la visite à renfort d'eau froide venue percuter son corps malingre qui avait oublié de correctement se nourrir depuis des semaines. C'est ainsi endimanché, crinière verdâtre totalement brouillonne, qu'il est traîné vers le réfectoire sur les coups de quatorze heures. Ses yeux sont soulignés par de profondes rainures sombres mais son sourire terne touche les sommets tandis que l'on pousse sa chaise roulante sans ménagement ; c'est étrange à bien y penser, d'ordinaire le personnel n'aurait-il pas soigné son entrée afin de prétendre bien s'occuper de lui ? Bah, qu'importe quelle idée folle a touché la direction ! Il s'attend à revoir la chauve-souris et c'est uniquement cette pensée qui anime son esprit. Bob actionne un pas ferme et régulier derrière son fauteuil et ne répond à aucune des questions de John en gros rustre qu'il est ; ses paluches sont toujours aussi désagréables que sa personne qui plus est ! Le balourd charge le patient JD-08CI sur une chaise, l'attable sans libérer ses mains harnachées dans le tissus épais de la camisole de force et tourne les talons sans un mot. L'esprit enfiévré Doe ausculte les environs à la recherche de son cher visiteur ; aucune silhouette masquée aux environs. Mais... Au bout de quelques secondes... Une présence qui détonne d'avec celles, éparses et mugissantes, des autres résidents paraît toute en allure dans son champ visuel. Le fou a besoin de cligner des yeux pour s'assurer qu'il voit bien ce qu'il voit. Bruce Wayne dans euh... mon modeste havre de démences ! Il se colore de couleurs à la vue de sa seconde célébrité préférée avant d'être frappé d'une réalisation au fin fond de sa folie clairvoyante, de sa logique discontinue. Ses yeux ombrageux s'éclairent et son sourire se dénude. Je savais que tu tiendrais ta promesse, camarade. Murmure t-il comme une confidence.
 




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Mar 31 Mar - 0:57

Deux points d'une même sutureMême si la vie n'a pas de sens, qu'est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ?Reprendre le rôle de Bruce, après tant de mois à l’avoir délaissé est difficile. Le costume est un peu froissé, rendant les gestes raides et les paroles rustres, mais doucement, sans que tu n’es trop à forcé, le naturel revient au grand galop et le mensonge reprend de plus belle, si bien qu’à ta troisième visite à Arkham, tu as retrouvé en substance cette fausse nonchalance qui se marie de pair avec l’air détaché de Wayne.

Te rendre à l’asile est toujours quelque chose qui te met légèrement à cran, sans pour autant t’y déplaire totalement. C’est ce genre d’endroit trop accroché à Batman, inhérent à sa personne, si bien que tu t’y sens étrangement comme à la maison, pour peu que ce ne soit pas ne patient que tu le traverse. Tu y as déjà pensé, hein ? Ils sont beaucoup à penser que c’est là que devrait se trouver le Batman, qu’il ne vaut pas mieux que ceux qui l’affronte et qui se grime à l’instar de la chauve-souris. Tu ne les écoutes pas, ces voix qui pensent que Gotham est pire depuis la création de ton autre toi, certain que tu es que Gotham serait pire sans toi. C’est ta ville, et tu t’es juré de la protéger, même d’elle-même s’il le faut…

Positionné derrière la grille de couloir, celle qui te permet d’observer la faune en tout sécurité, tu regardes le Joker y être amené, puis placé à une table, tandis que tu l’examines, faisant mine de paraître plus détaché que tu ne l’es vraiment. Il n’est pas en bon état, ce qui ne te surprend pas vraiment, après avoir lu ses traitements quotidiens aggravé depuis ta visite en batman. Ce n’est pas tant les cernes sous ses yeux que l’état misérable dans lequel il se trouve qui t’alerte. Veulent-ils réellement le soigner ou leurs attentions sont tout autre ? Bien évidemment, tu te doutes que la réponse se trouve plus proche du second choix que du premier, reste que tu n’arrives pas à analyser pour le moment ce qu’ils cherchent à faire… Ni quel est ton rôle là-dedans. Prend garde Bruce, savoir qu’on est manipulé n’est pas gage de sécurité.

Une fois le patient installé, l’homme qui l’a amené, un dénommé Bob, te fais signe d’entrer, fermant à clé derrière toi. « Mon collègue vous sortira d’la quand vous en aurez terminé. Pas plus d'une demi-heure, hein... » dit-il tandis qu’il tourne la clé de fer dans la serrure tout en faisant un signe de la tête vers l’infirmier à sa gauche qui observe par moment la foule qu’il est sensé garder. Tu gardes toute remarque pour toi, te contentant d’un bref merci avant d’approcher de la table du Joker, tirant sur ta cravate pour réajuster ton costume.

« Bonjour John. » Dis-tu en réponse à ses paroles, lui offrant un petit signe de tête pour affirmer sa première phrase. A ta simple vue, il semble reprendre quelques couleurs, mais cela reste très léger, te donnant l’impression d’observer une peinture qu’on aurait laisser sécher sous la pluie. Il te semble dilué, effacé, comme s’il n’était qu’un reste, un reste du Joker. John le Reliquat.
Cependant, la seconde phrase qu’il dit, ou plutôt murmure, te laisse hésitant, légèrement surpris, sans l’être totalement. Il sait. Comment ? Ça, tu l’ignores, mais il semble assuré que toi et le batman êtes la même bête, le même animal, l’un portant un costume d’homme tandis que l’autre préfère le costume de la nuit.

Bien sûr, la bonne chose à faire serait de nier, comme tu l’as toujours fait… En revanche, la meilleure approche pour s’assurer sa coopération serait de lui offrir cette proximité qu’il semble chercher ardemment, cette position privilégiée qu’il pense avoir avec toi. Ce serait l’occasion parfaite pour gagner sa confiance… Ou te mettre en danger s’il venait réellement à être le Joker déguisé en proie. Cependant, cette remarque de sa part te fait hésiter, douter. Le Joker n’a jamais semblé être intéressé par ta vraie identité, et même si les occasions de le savoir ont été légion, vu le nombre de fois où il te ligota sans ménagement, à aucun moment il ne t’enleva ton masque, ni ne chercha à te faire avouer autre chose que ton amusement pour vos jeux sans fins.
Tu ne nies pas, mais tu n’affirmes rien. N’est-ce pas là une façon de consentir ? A quoi diable joues-tu ?

« Tu ne sembles pas en très bon état. » C’est plus une observation qu’autre chose, une observation facile d’ailleurs, au vu de son état. Tu n’es pas inquiet non, tu t’informes juste… A vrai dire quoi de mieux qu’un témoignage pour trouver les informations qu’il te manque ? Si tu veux en savoir plus, sonder le Joker, alors il va te falloir te prendre au jeu, Bruce. « Le Docteur Strange, prend-il soin de toi ? Vois-tu des progrès dans ton traitement ?» Au vu de sa camisole, tu as une idée de la réponse. Tes questions restent très formelles, mais le ton bas que tu utilises, proche du murmure, donne une fausse proximité à vos paroles…
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Mar 31 Mar - 2:52



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Son lui qui rit est aphone et indisponible, s'est dissimulé dans les tréfonds de ses tripes dès l'arrivée du milliardaire comme pour ne pas voir. C'est libérateur de se sentir moins morcelé pour quelques instants. Oh la joie lumineuse de John oublie les reliefs crasseux de l'asile pour souligner, découper, mettre en beauté décalée son interlocuteur dans un halo coloré ! Qui ne dit mot consent, Bruce fieffé coquin ! Il peut duper tout Gotham avec son visage séduisant et ses boniments lascifs mais pas votre serviteur. Si ça ce n'est pas la preuve de leur indétricotable lien !  John trépigne des pieds, sautille sous sa veste aux toiles fortes, ses épaules se balancent et son fessier se lève de la chaise pour s'y reclouer dans un fatras bruyant qui manque de renverser son trône ; son faciès terne et portant un sourire flétri se mue en moins d'une seconde en oeuvre impressionniste aux couleurs chatoyantes, ses élans d'âme freinés dans le vif, sous-cutanées, qui menacent toujours de céder, explosent ici sans ménagement et sans se brider - il le savait ; c'était évident. Malgré les sédatifs il est réactivé comme s'il parvenait à puiser un nouveau souffle vital. Quand on met tout bout à bout ça a sacrément du sens ; la chauve-souris s'est enlisée dans un cycle de violence depuis des mois et en parallèle le milliardaire a disparu des réceptions et des galas. La noirceur de la bête ne pouvait côtoyer les belles apparences de l'homme et c'est la bête qui a gagné - des deux John comprend instinctivement qui existe réellement. La bête n'est pas bicéphale ; elle sait seulement se vêtir de chairs humaines pour élargir son champ d'activités ; là sous cette cuirasse faite de jolis regards et de mines débonnaires se dissimule la créature ailée l'ayant entraîné vers la révélation il y a de cela un mois. L'homme qu'il voit face à lui est moins un homme qu'un suaire enveloppant et bridant les reliefs d'un corps puissant et vengeur. Ce que c'est stimulant ! Et inspirant. Peut-être est-ce la même chose pour lui ? Peut-être que John est comme un Bruce non-abouti et qu'il lui faut découvrir son Batman intérieur, sa voie ? Assurément Wayne serait le meilleur des professeurs ; il pourrait à la fois lui enseigner comment extérioriser sa réelle nature et comment bien afficher devant les objectifs. John s'imagine déjà bien plus photogénique que ce que sa mine rabougrie le lui permet. Peut-être que le Batman en trois-pièces parviendra à le laver de ses rires fous et à le libérer ? Peut-être serait-il son remède ?
Soudain sa joie oscille vers une gravité magistrale et sépulcrale. Il vient de comprendre que la confession indirecte de son camarade est un sacré don, qui pourrait le mettre à mal - enfin si quelqu'un était assez attentionné pour croire aux élucubration de John - alors la commissure de ses lèvres tressaute vers un angle réprobateur et ses yeux gobent le bel homme face à lui en formant un reproche : il feint de le réprimander. Mais bon, ça ne tient pas, il est trop content en définitive. Incapable de rester sérieux si longtemps John pivote du visage frénétiquement, de gauche à droite, pour s'assurer que personne ne regarde puis il cligne de la paupière en appuyant longuement son intention très peu tacite. Il aurait voulu mimer une bouche cousue mais ses mains sont déjà réquisitionnées ailleurs. Bien sûr qu'il gardera le secret ; la question ne se pose même pas ! Bruce et lui sont alliés car tous les deux portent en eux quelque chose de plus grand que leurs os. Il se pâme d'ailleurs devant la voix grave de l'homme fantoche car il lui superpose les accents modifiés de ceux de la créature ailée - c'est assez amusant d'imaginer le Batman lui demander s'il va bien, tiens. Ses yeux sont pareils à une marée d'encre tandis qu'il sourit, sourit jusqu'à toucher les anges. Bruce s'enquit de son bien-être ! Oh il se doute que cela cache les sombres interrogations que semblaient lui porter la chauve-souris mais il décide de lui pardonner ce trop beau subterfuge. Je suis positivement surexcité depuis que tu es arrivé ! Déclame t-il dans un gloussement enfantin. Mais bon puisque tu es toi, absolument-pas-quelqu'un-d'autre, je dois bien avouer que ces derniers temps c'est pas très jojo par ici. Depuis ma dernière escapade les toubibs ne me laissent pas une seconde tranquille - glisse-leur que je peux prendre ma douche tout-seul-comme-un-grand à l'occasion ! C'est pas que je déteste quand ils m'aspergent avec leurs tuyaux mais... Si je déteste ça, je crois que eux par contre ça les amuse beaucoup. On est d'accord que c'est très rude Bruce ? Il se penche sur la table en abaissant son buste jusqu'à se plier en deux et papillonne de ses cils verts, sans rougir d'évoquer si abruptement l'un des sujets les plus intimes - touchant à la corporalité. John n'a aucun repère concernant ce qui peut être dit, ou non et sur quel ton.
A la table d'à côté un patient jusqu'ici replié sur lui-même se redresse comme un automate remis en service par une impulsion électrique et commence à exécuter des gestes de lutte dans le vide ; oh-oh, voyez-vous ça. Le résident psalmodie des doléances inintelligibles à l'encontre de Wayne - sûrement confondu avec un soignant du fait de ses vêtements chicos - et s'énerve hâtivement de ne pas être compris, beugle ce qui ressemble beaucoup à des injures inventées. L'inconnu se relève dans un bruit de métal qui claque au sol et John voit distinctement un gardien faire signe à un autre de ne pas intervenir - intéressant. Bruce et lui seraient-ils testés ? Et si Strange avait des doutes quant à l'identité top-secrète de son petit camarade ? Cela expliquerait pourquoi c'est Bruce Wayne et non pas Batman qui est venu suite à sa demande. Strange petit margoulin. Tututut laisse-moi celui-ci. Je sais comment fonctionne Timmy. Gazouille John en direction de Bruce pour devancer quelconque réaction de sa part ; il refuse que Strange puisse analyser le moindre réflexe du chevalier noir sous couverture. Bruce Wayne ne sait pas se battre, restons-donc dans le personnage ! John se dresse sur ses pieds alors que le susnommé Timmy s'approche dangereusement du milliardaire le plus prisé de Gotham, bave aux babines. Quelle drôle d'attitude ! On dirait presque que... Timmy a pris un ou deux cachets de trop ; juste ce qu'il faudrait pour déclencher une crise. John tire son corps embourbé par les tissus et s’intercale gentiment entre l'agresseur et l'agressé - agresseur qui ne perd pas une seconde pour le secouer comme un prunier. Doe voulait vraiment être de bonne composition mais Timmy a failli lui faire perdre l'équilibre ce qui aurait risqué de le décrédibiliser devant Bruce or il ne supporte pas d'être tourné en ridicule devant un être précieux. Alors il n'en attend pas plus ; son crâne prend de l'élan pour mieux se fracasser contre celui bossu et irrégulier de l'homme égaré. Timmy l'assommé tombe au sol et Doe s'extasie de surprise ; il ne se savait pas du-tout doté d'une telle force !Tu vois je savais comment le calmer ; un petit coup et pouf! Personne ne s'en prend Bruce. Compris Tim-Tim ? Sa voix devient caverneuse, ses yeux des gouffres noirs, alors qu'il donne des petites pichenettes à l'évanoui du bout du pied.



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Mar 5 Mai - 18:26

Deux points d'une même sutureMême si la vie n'a pas de sens, qu'est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ?L’excitation qu’éprouve le Joker – John – face à la confirmation qu’il trouve dans ton silence te laisse sceptique, indécis. Jusqu’à maintenant le Joker n’avait jamais, semble-t-il, cherché à faire quelconque lien entre le costume et l’homme se cachant derrière. Oh s’il avait voulu savoir, il aurait pu à de nombreuses reprises t’enlever ce masque alors que tu te retrouvais à sa merci, mais il ne l’avait jamais fait. Te torturer, essayer de te tuer ou te jeter du haut d’un toit pour s’amuser, oui, mais découvrir ton secret, jamais. Cela ne semblait pas l’intéresser, en avais-tu déduit, et peut-être même que cela lui faisait peur, d’une certaine manière. Peut-être aurait-il aimé que le Batman ne soit qu’un être unique et indissociable de sa cape, et peut-être était-ce vrai, dans un certain sens, mais Bruce n’était pas uniquement un costume, mais plus une part de la chauve-souris, n’en déplaise au clown… Où n’en déplaise pas, penses-tu pour le coup alors que John continue de roucouler autour de toi. S’il y a bien un point où tout semble les séparer, c’est bien celui-là.

La fascination du dit nommé John pour ton alter-égo de lumière t’intrigue, il faut te l’avouer. Tu as encore un vif souvenir des murs de sa cellule, des nombreuses photos arrachés ici et là aux différents magasines de la ville. C’est une différence notable, une différence qui pourrait presque, par moments, tu laisser croire que les médecins disent vrai, en assurant que le Joker n’est plus, et que seul reste John, le bon et malléable John… Pourtant, pourtant quelque chose continue de t’affirmer le contraire, hormis toi-même. En soit, un monde débarrassé du Joker ne s’en porterait que mieux, mais malgré tout, l’idée reste déplaisante. Qui sait ce qui prendrait sa place, te borgnes-tu à penser pour te rassurer…

Le secret sur ton identité que John est certain de partager avec toi semble le rendre extrêmement guilleret, faisant presque disparaître l’espace d’un instant la fatigue débilitante dû aux médicaments, avant qu’il ne te gratifie d’un clin d’œil très peu discret, le genre à te faire légèrement hésiter, tandis que tu regardes de gauche à droite, surveillant que personne ne vous regarde, mal à l’aise que tu es face à cette proximité factice. Très manifestement, votre relation est à deux vitesses, certaines choses ne changent pas…

Les nouvelles ne sont pas bonnes, comme tu t’en doutais. Depuis ton départ, les conditions de détention du Joker se sont dégradées. En soit, tu n’as pas beaucoup d’empathie pour lui, et tu pourrais même comprendre que la sécurité se soit renforcé après son escapade, quitte à ne lui laisser que peu de temps seul – il n’en a pas besoin – cependant, la partie la plus humaine de toi reconnais que chacun à le droit d’être traité avec décence, quand bien même on est un dangereux tueurs de masses… C’est tout le paradoxe de batman. Oui pour battre des criminelles comme plâtre, mais hors de question de ne pas leur offrir des conditions de détention humaine. En revanche, leur casser tous les os de la main, pourquoi pas, tant qu’ils sont soignés dignement ensuite... N’est-ce pas pour cela que tu finances Arkham, d’ailleurs ? Cependant, les choses semblent avoir bien changé, depuis que tu as cessé de surveiller leurs activités ardemment… Il est peut-être temps que Bruce reprenne du terrain, car sans lui, les zones où Batman n’a aucun pouvoir dépérissent…

« Je ne peux rien te promettre... John » Le nom te semble toujours aussi faux, toujours aussi âcre en bouche. Tu as l’impression d’être complice d’une très mauvaise farce, à chaque fois qu’il te faut le prononcer. Peut-être ne pourras-tu jamais totalement t’y faire, peut-être est-ce là le mensonge que tu ne pourras jamais totalement accepter. Le Joker reste le Joker, avec ou sans sa mémoire, il ne saurait être autre chose, de ça, tu restes persuadé.

Votre entrevue semble néanmoins légèrement dérangée, quand un patient, attablé à coté de vous, s’agite, ayant décidé de faire de toi sa cible, probablement à tort ou pour d’obscures raisons que tu ne peux déceler. Bien sûr, l’affaire t’embête un peu, mais pas assez pour que tu juges la situation préoccupante. Maîtriser un patient ne devrait pas te poser trop de problèmes, si on exclu le fait qu’il t’est toujours désagréable d’agir en tant que Bruce, tant tu dois te contenir pour ne pas laisser entrevoir la bête qui s’y cache, devant alors te contenter d’actions communes, basiques, celles d’une riche milliardaire ayant autre chose à faire de son temps qu’apprendre à se battre.
Cependant, tu n’as qu’à peine le temps d’amorcer un geste pour te lever, que Joker te fais signe (autant qu’on le peut avec une camisole), annonçant qu’il s’en occupe à haute voix. Bien sûr, pendant un instant bref, tu paniques, n’aimant que peu la façon dont le Joker règle ses problèmes, avant que tes yeux ne se posent sur sa camisole. Cela sera-t-il suffisant ? Mais ne crions pas victoire trop vite, il lui reste ses dents pour arracher les peaux, ou ses pieds pour écraser ce qui s’y jetterait…

La situation semble néanmoins à son désavantage, alors que le dit Timmy attrape et secoue John, comme pour le supprimer de son chemin. Toi, tu as à peine le temps de finir de te lever, prêt que tu es à intervenir, que l’ancien clown donne un violent coup de crâne qui assomme d’un coup sec Timmy, le faisant tomber au sol comme un pantin à qui on aurait soudainement coupé les fils. John fanfaronne, assurant haut et fort ta protection, tandis que tu restes surpris, les yeux légèrement écarquillés. Quelque chose ne va définitivement pas, à Arkham...

Depuis quand Le Joker possède-t-il une telle force ? Certes, il n’a jamais été faible, mais il y a une différence certaine entre ce que tu connais et ce que tu viens de voir. Est-ce le fait d’Arkham ? Beaucoup de questions s’entrechoquent dans ton esprit, mais tu n’as pas le temps de trouver des réponses, à la place tu préfères aller voir ledit Timmy, t’agenouillant à ses cotés pour prendre son pouls. Régulier, malgré le fait qu’il a probablement un sérieux trauma crânien. Regardant vers les gardiens, tu remarques que ces derniers sont en train d’ouvrir la porte grillagée pour venir récupérer ledit Timmy. Ils auront pris leur temps manifestement. Cependant, les choses semblent se compliquer quand ils décident d’embarquer John avec eux.

« C’est la procédure en cas de bagarre. » T’explique l’un des gardiens, tandis que tu insistes, explique que John n’a fait que te défendre, pour le coup. Bien sûr, tu ne défends pas ici le Joker par bonté d’âme, mais plus pour ne pas couper court à cet entretien, pas avec si peu d’occasion de l’approcher. Hors de question que tu attendes une fois encore le bon vouloir de ses médecins pour analyser le Joker.

Il faut avouer que même hors de la scène publique, le nom Wayne reste pesant dans la balance, et tu arrives plus ou moins à avoir ce que tu veux, du moins tu fais assez de bruit et de menaces sous-jacentes pour qu’ils demandent confirmation auprès de leur supérieur, Strange, qui accepte de laisser John un peu plus longtemps en ta compagnie. «  A la prochaine incartade, c’est la cellule . » prévient l’un des gardiens, manifestement contrarié par la finalité des opérations, avant de retourner derrière les grillages de la salle communautaire.
Tu soupires, enfonçant tes mains une de tes mains dans une poche, tandis que tu fais signe à John de venir, quittant alors la table où vous étiez assis pour un coin de fenêtre avec rebord plus à l’écart, plus intimiste. « Tu n’avais pas à faire ça… Ils ne vont pas te ménager, si tu montres des signes de violences. » Dis-tu d’un ton sec, sur le ton de la réprimande, alors que ton regard dur croise celui du clown. « Néanmoins, je te remercie de ta… Sollicitude. Mais à l’avenir, évite les coups de tête. » Quelle ironie, toi qui prônes la non-violence. Mais il faut croire qu’une fois qu’on la dépouille de son costume, cette dernière arrive à te déplaire…
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